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mardi 27 septembre 2011

La résurrection de Lazare (8)

La résurrection de Lazare (8)

« Pour moi je savais que tu m'exauces toujours ; mais j'ai dit cela à cause de la foule qui m'entoure, afin qu'ils croient que c'est toi qui m'as envoyé » (Jean 11, 42). Il réalise ce miracle – comme tous les autres, et comme tous les miracles spirituels, qu’il réalise dans notre âme – pour que nous croyions en lui, pour que nous soyons bien convaincus qu’il est le Fils de Dieu, Dieu lui-même et donc, à ce titre, Tout-Puissant. Et que, par conséquent, il nous accordera tout ce que nous lui demanderons : « Ce que vous demanderez au Père, il vous le donnera en mon nom. Jusqu’à présent vous n’avez rien demandé en mon nom : demandez et vous recevrez, si bien que votre joie sera complète » (Jean 16, 23-24). (lire la suite)
Il nous accorde même ce que nous demandons indirectement, comme ici Marthe et Marie. « Votre Père sait de quoi vous avez besoin, avant même que vous le lui demandiez » (Matthieu 6, 8). Mais il veut nous entendre formuler nos pétitions, que nous soyons des « hommes de désir » (Daniel 9, 23).
« Ayant parlé ainsi, il cria d'une voix forte : « Lazare, sors ! » (Jean 11, 43-44). « Lazare a ressuscité parce qu'il a entendu la voix de Dieu : il n'eut de cesse de sortir aussitôt de l'état où il se trouvait. S'il n'avait pas « voulu » bouger, il serait mort de nouveau. Prendre cette résolution sincère: avoir toujours foi en Dieu; mettre toujours son espérance, toujours son amour en Dieu..., Lui qui ne nous abandonne jamais, même si nous sommes aussi décomposés que Lazare » (saint Josémaria, Forge, n° 211). Les gens présents ont dû faire un pas en arrière. Un mort qui est vivant ! Et qui apparaît en plus revêtu de son linceul, enveloppé de bandelettes, momifié ! Quel spectacle ! Si bien que tous sont cloués sur place et que Jésus soit ordonner : « Déliez-le, et laissez-le aller » (Jean 11, 44).
Il y aura une suite à ce miracle : le complot des Pharisiens pour faire mourir le Seigneur (cf. Jean 11, 45-57).
Mais nous nous arrêtons ici. Il y a tout lieu de penser que Marie a accompagné son Fils à Béthanie. Nous avons vu que les apôtres étaient du déplacement. Elle se réjouit donc de voir que Jésus a de bons amis sur lesquels il peut compter. Elle leur en est reconnaissante. Peut-être est-elle elle-même à l’origine de cette amitié. Qui sait ?
A nous de lui demander de faire de nous de vrais amis de son Fils, de savoir l’accueillir comme il le mérite, de le fréquenter avec simplicité et humilité, avec une énorme confiance.

(fin)

lundi 26 septembre 2011

La résurrection de Lazare (7)


La résurrection de Lazare (7)

« Seigneur, il sent déjà, car il y a quatre jours qu'il est là » (Jean 11, 39). Il n’y a pas à barguigner. Il faut se plier à la volonté de Dieu. C’est une condition sine qua non du progrès spirituel véritable. Devant la majesté et la grandeur de Dieu, notre place c’est de nous faire tout-petit, de reconnaître notre totale dépendance de la toute-puissance de Dieu. Il n’y a pas d’autre attitude possible. « Quiconque s’élève sera abaissé, mais celui qui s’abaisse sera élevé » (Luc 14, 11).
Il nous faut cultiver l’humilité propre à la créature. »C’est en lui que nous avons la vie, le mouvement et l’être » (Actes 17, 28). En dehors de Dieu, nous ne sommes rien et nous ne pouvons rien. Il faut reconnaître que nous sommes entre les mains de Dieu (lire la suite) – et sont d’ailleurs les meilleures mains qui soient. Mais prétendre, comme cela nous arrive si souvent, nous débrouiller tout seuls, agir pour notre propre compte, sans demander sa grâce à Dieu, c’est présumer de nos forces et aller droit dans le mur.
« Jésus lui dit : « Ne vous ai-je pas dit que si vous croyez, vous verrez la gloire de Dieu ? » Ils ôtèrent donc la pierre ; et Jésus leva les yeux en haut et dit : « Père, je vous rends grâces de ce que vous m'avez exaucé » (Jean 11, 40-41). Marthe lui avait déclaré : « Mais maintenant encore, je sais que tout ce que tu demanderas à Dieu, Dieu te l'accordera » (Jean 11, 22). Ce à quoi Jésus avait répondu : « Ton frère ressuscitera » (Jean 11, 23). Voici le moment venu de cette résurrection annoncée. Le Père la lui a déjà accordée. C’est pourquoi il le remercie par avance.
L’action de grâce est une autre manifestation d’humilité, car c’est la reconnaissance des bienfaits que Dieu nous octroie libéralement et avec une abondance calculée, c’est-à-dire telle que nous n’en manquions jamais. Si nous jetons un coup d’œil sur notre vie, nous n’avons que des motifs de remercier Dieu. Tout est grâce.
Et parce que notre vie est une succession de « merveilles de Dieu » (Psaume 71, 19), nous nous en trouvons encouragés à lui ouvrir notre âme avec simplicité et confiance pour lui manifester nos besoins et lui demander de nous aider davantage encore. Nous le remercions de toutes les grâces qu’il nous envoie à profusion. Nous lui demandons pardon pour nos infidélités, pour avoir gaspillé un partie de ces grâces, et de ne pas nous en tenir rigueur…et nous sollicitons encore son aide, car nous en avons besoin aujourd’hui et toujours.

(à suivre…)

dimanche 25 septembre 2011

L'amalgame dans un procès

L'amalgame dans un procès

On lira avec intérêt le communiqué suivant à propos d'un procès du droit du travail à propos duquel l'avocat de la plaignante mêle à tort l'Opus Dei à l'affaire.
Je n'ai rien d'autre à ajouter, si ce n'est d'inviter à prier pour que la justice soit rendue, autrement dit pour que la vérité l'emporte.

La résurrection de Lazare (6)


La résurrection de Lazare (6)

« Et il dit : « Où l'avez-vous mis ? » « Seigneur, lui répondirent-ils, venez et voyez. » Et Jésus pleura » (Jean 11, 34-35). Nous ne pouvons pas rester insensibles face à la douleur de notre Seigneur. Elle n’est pas feinte. C’est sa très Sainte Humanité qui s’exprime de la sorte. « Il a été éprouvé en tout de la même manière que nous, le péché exclu » (Hébreux 4, 15). Nous le voyons bien ici. Et c’est très beau. Jésus nous est ainsi très proche. Il nous comprend dans notre détresse, parce qu’il l’a connue personnellement, il l’a partagée.
« Les Juifs dirent : (lire la suite) « Voyez comme il l'aimait. » Mais quelques-uns d'entre eux dirent : « Ne pouvait-il pas, lui qui a ouvert les yeux d'un aveugle-né, faire aussi que cet homme ne mourût point? » (Jean 11, 36-37). Attendez donc un peu ! Patientez. Ayez l’humilité de ne pas juger Dieu, de ne pas lui dicter ce qu’il doit faire…
« Jésus donc, frémissant de nouveau en lui-même, se rendit au sépulcre » (Jean 11, 38). Son émotion n’est pas passagère, mais profonde, comme profond était son lien d’amitié avec Lazare et ses deux sœurs. Il souffre aussi pour elles, à cause de leur propre douleur. « Jésus donc, frémissant de nouveau en lui-même, se rendit au sépulcre: c'était un caveau, et une pierre était posée dessus » (Jean 11, 38). C’est le style de tombeau de l’époque, obstrué par une pierre que l’on fait rouler, et qu’il est fort difficile ensuite de déplacer. L’on se souvient de la réflexion que se font les saintes femmes au matin de Pâques ; tandis qu’elles se rendent au Saint-Sépulcre pour achever d’embaumer le corps du Seigneur : « Elles se disaient entre elles : « Qui va nous rouler la pierre de devant l’entrée du tombeau ? » (Marc 16, 3). Ce jour-là, la question était superflue, car la pierre avait déjà été roulée…
Mais aujourd’hui, elle se pose, car Lazare est bel et bien dans la tombe. Aussi Jésus ordonne-t-il : « Ôtez la pierre ! » (Jean 11, 39). Cette injonction provoque la surprise. Marthe a beau croire que Jésus est la Résurrection et le Messie, elle hésite : « Marthe, la sœur de celui qui était mort, lui dit : « Seigneur, il sent déjà, car il y a quatre jours qu'il est là » (Jean 11, 39). Que ce soit le quatrième ou le quarantième jour n’a pas d’importance pour Jésus. « Jésus lui dit : « Ne vous ai-je pas dit que si vous croyez, vous verrez la gloire de Dieu ? » (Jean 11, 40). Cette gloire de Dieu pour laquelle Lazare est tombé malade puis est décédé. Cette gloire de Dieu que seuls quelques privilégiés ont pu voir, comme Moïse sur le mont Horeb (cf. Exode 24, 16), et les apôtres Pierre, Jacques et Jean sur le mont Thabor, au jour de la Transfiguration (cf. Luc 9, 28-36).
Mais on ne peut pas autrement voir Dieu dans sa gloire sans mourir. Cette vision est réservée à l’au-delà, à la vie en Dieu dans la patrie céleste.

(à suivre…)

samedi 24 septembre 2011

La résurrection de Lazare (5)


La résurrection de Lazare (5)

« Lorsqu'elle eut ainsi parlé, elle s'en alla, et appela en secret Marie, sa sœur, disant : « Le Maître est là, et il t'appelle » (Jean 11, 28). Jésus veut voir Marie en tête-à-tête aussi, et la consoler personnellement, en dehors de la foule des amis et connaissances qui sont venus présenter leurs condoléances et qui, comme cela est la coutume en Orient, envahissent la maison où ils vont passer des heures.
« Lorsqu'elle eut ainsi parlé, elle s'en alla, et appela en secret Marie, sa sœur, disant : « Le Maître est là, et il t'appelle » (Jean 11, 29-30). Il l’attendait donc à l’écart. Marie se hâte. Elle ne s’était pas rendue compte que le grand ami de Lazare n’était pas loin. « Les Juifs qui étaient avec Marie, et la consolaient, (lire la suite) l'ayant vue se lever en hâte et sortir, la suivirent en pensant : « Elle va au sépulcre pour y pleurer » (Jean 11, 31). Mais elle prend une autre direction, ce qui doit les décontenancer quelque peu, surtout à cause de la rapidité que Marie met à se déplacer.
« Lorsque Marie fut arrivée au lieu où était Jésus, le voyant, elle tomba à ses pieds, et lui dit : « Seigneur, si vous aviez été ici, mon frère ne serait pas mort » (Jean 11, 32). Elle dit exactement la même chose que sa sœur, mot pour mot. Avec une identique simplicité, avec une identique humilité. Elle ne doute pas que le Seigneur agit toujours à la perfection, et qu’il n’y arien à lui reprocher, jamais. Elle fait simplement état de sa conviction que si Jésus avait été présent, il aurait fait ce qu’il fallait pour que son frère ne mourût pas. « Jésus la voyant pleurer, elle et les Juifs qui l'accompagnaient, frémit en son esprit, et se laissa aller à l'émotion » (Jean 11, 33). Jésus pleure à son tour, non seulement gagné par l’émotion, comme le souligne l’évangéliste, mais parce que son Cœur saigne de savoir mort celui qu’il aime spécialement. Ces pleurs de Jésus nous touchent de près.
Saint Luc nous rapportera d’autres pleurs du Seigneur, lors de son entrée triomphale, euphorique, dans la Cité Sainte : « Quand il fut proche de la ville, en la voyant, il pleura sur elle » (Luc 19, 41). Il pleure l’ingratitude, il pleure sur les péchés des hommes qui vont être la cause de sa Passion et de sa propre mort. Il pleure sur nos péchés. Rien de ce qui arrive dans le monde, rien de ce qui se produit dans notre vie ne le laisse indifférent. Jésus est vraiment avec un Cœur de chair, qui saigne de douleur en présence du mal.
« Celui qui n’a pas connu le péché, Dieu l’a fait pour nous péché, afin que nous devenions en lui justice de Dieu » (2 Corinthiens 5, 21). « Le Christ nous a rachetés de la malédiction de la Loi en devenant pour nous malédiction, car il est écrit : Maudit quiconque est suspendu au gibet » (Galates 3, 13).

(à suivre…)

vendredi 23 septembre 2011

La résurrection de Lazare (4)


La résurrection de Lazare (4)


Marthe s’exprime en toute simplicité. Ce n’est pas vraiment un reproche, mais plutôt une constatation. « As-tu mesuré toute l'affection, toute la confiance que le Christ a reçues de ses amis ? Que de naturel chez les sœurs de Lazare quand elles lui reprochent son absence: nous t'avons prévenu ! Si tu avais été là !... — Dis-lui donc, alors, calme et confiant ; apprends-moi à te montrer le même amour que Marthe, Marie et Lazare ; tout comme faisaient les douze premiers, même si, au début, ils te suivaient pour des raisons qui étaient peu surnaturelles » (saint Josémaria, Forge, n° 495). Mais un constat empreint, là encore, de confiance, car Marthe ajoute : « Mais maintenant encore, je sais que tout ce que vous demanderez à Dieu, Dieu vous l'accordera » (Jean 11, 22). Elle a aussi l’humilité (lire la suite) de ne rien imposer, de ne pas commander au Seigneur. Elle croit. N’est-ce pas suffisant ?
S’engage alors un dialogue : « Jésus lui dit : « Ton frère ressuscitera. » « Je sais, lui répondit Marthe, qu'il ressuscitera lors de la résurrection, au dernier Jour » (Jean 11, 23-24). Effectivement, les morts ressusciteront au dernier jour. Les Juifs le croient. Nous aussi nous le croyons. C’est un des articles de notre foi. Nous le croyons dans le Christ. Abraham « estimait que Dieu a la puissance de ressusciter les morts » (Hébreux 11, 9). Or, Jésus-Christ est le Dieu vivant. C’est pourquoi il répond à Marthe : « Je suis la résurrection et la vie ; celui qui croit en moi, fût-il mort, vivra ; et quiconque vit et croit en moi, ne mourra point pour toujours. Le crois-tu ? » (Jean11, 25-26).
Jésus est en droit de nous poser cette même question. Marthe n’hésite pas : « Oui, Seigneur », lui dit-elle, « je crois que tu es le Christ, le Fils de Dieu, qui devait venir en ce monde » (Jean 11, 27). Avons-nous cette même foi, cette même simplicité pour reconnaître la divinité de Jésus, qui est la Résurrection et la Vie, et pour reconnaître que nous n’avons la vie qu’en lui ? Avons-nous cette même simplicité et cette même spontanéité pour le confesser auprès de nos proches et de nos amis ? « Je puis tout en celui qui me fortifie » (Philippiens 4, 13), c’est-à-dire dans le Christ Jésus.

(à suivre…)

jeudi 22 septembre 2011

La résurrection de Lazare (3)


La résurrection de Lazare (3)

« Les disciples lui dirent : « Maître, tout à l'heure les Juifs voulaient vous lapider, et vous retournez là ? » (Jean 11, 8). Hier pas exactement, mais quelques jours plus tôt, comme le même saint Jean le rapporte au chapitre précédent, après que Jésus adit : « Moi et le Père nous sommes un. De nouveau, les Juifs apportèrent des pierres pour le lapider » (Jean 10, 30-31). Nous comprenons l’émoi des apôtres.
Jésus a un de ces réponses qui sont quelque peu énigmatiques : « N'y a-t-il pas douze heures dans le jour ? Si quelqu'un marche pendant le jour, il ne se heurte point, parce qu'il voit la lumière du monde. Mais s'il marche pendant la nuit, il se heurte parce qu'il manque de lumière » (Jean 11 ; 9-10). Il rappelle indirectement qu’il est la Lumière du monde. (lire la suite) « Il parla ainsi, et ajouta : « Notre ami Lazare dort, mais je me mets en route pour le réveiller. » Ses disciples lui dirent : « S'il dort, il guérira. » Mais Jésus avait parlé de sa mort, et ils pensaient que c'était du repos du sommeil. Alors Jésus leur dit clairement : « Lazare est mort ; et je me réjouis à cause de vous de n'avoir pas été là, afin que vous croyiez ; mais allons vers lui » (Jean 11, 11-15). Remarquons que Jésus sait ce qui est advenu à Lazare sans que personne l’en ait prévenu. « Tout est à nu et sans masque » à ses yeux (Hébreux 4, 15).
« Et Thomas, appelé Didyme, dit aux autres disciples : « Allons-y, nous aussi, afin de mourir avec lui » (Jean 11, 16). C’est dire le contexte dramatique dans lequel se déroule la scène à laquelle nous assistons. Thomas envisage sérieusement la mort du Maître et celle de ses disciples. Mais cela n’arrête pas Jésus, car il aime Marthe, Marie et Lazare. Et que Lazare est mort. Et qu’il entend le ressusciter. Sa propre vie compte peu face au bien qu’il peut apporter à ses amis.
« Jésus vint donc et trouva Lazare depuis quatre jours dans le sépulcre. Or, Béthanie était près de Jérusalem, à quinze stades environ. Beaucoup de Juifs étaient venus près de Marthe et de Marie pour les consoler au sujet de leur frère. Dès que Marthe eut appris que Jésus arrivait, elle alla au-devant de lui, tandis que Marie se tenait assise à la maison. Marthe dit donc à Jésus : « Seigneur, si vous aviez été ici, mon frère ne serait pas mort » (Jean11, 17-21).

(à suivre…)

mercredi 21 septembre 2011

La résurrection de Lazare (2)


La résurrection de Lazare (2)

Cependant Jésus ne réagit pas comme Marthe et Marie l’escomptaient secrètement. « Ce qu'ayant entendu, Jésus dit : « Cette maladie ne va pas à la mort, mais elle est pour la gloire de Dieu, afin que le Fils de Dieu soit glorifié par elle » (Jean 11, 4). Nous retrouvons le souci de la gloire de Dieu, tout comme dans le cas de l’aveugle de naissance (cf. Jean 9, 3). L’infirmité et la maladie sont permises par Dieu pour que par la guérison apportée par Jésus, Dieu soit glorifié.
En même temps, puisqu’elles sont permises par Dieu, nous devons quant à nous les accepter et les aimer. Probablement nous ne serons pas l’objet d’une guérison miraculeuse, mais cette acceptation et cet amour des difficultés et des infirmités de la vie sont certainement une façon bien réelle de rendre gloire à Dieu (lire la suite) en aimant sa très sainte et très aimable Volonté. Tout comme le Fils rend gloire à son Père en disant : « Ma nourriture, c’est de faire la Volonté de Celui qui m’a envoyé » (Jean 4, 34), Volonté qui, il le sait bien, comporte la Croix…
« Or, Jésus aimait Marthe, et sa sœur Marie, et Lazare » (Jean 11, 5), précise saint Jean. Et parce qu’il les aime, il ne se désintéresse pas d’eux. Seulement voilà, ses plans, sa logique, son temps sont distincts des nôtres. Et nous, qui connaissons la suite de l’histoire, nous savons qu’ils sont meilleurs que les nôtres et supérieurs à eux, qu’ils nous portent au-delà des espérances purement humaines.
« Ayant donc appris qu'il était malade, il resta deux jours encore au lieu où il était. Il dit ensuite à ses disciples : « Retournons en Judée » (Jean 11, 6-7). Evidemment, Jésus ne reste pas là où il est les bras croisés. L’activité évangélisatrice le sollicite pleinement, comme à l’accoutumée. Et il n’est sans doute pas rare qu’il doive s’asseoir, « fatigué du voyage » (Jean 4, 6), comme le jour où il convertit la Samaritaine et, par elle, une bonne partie des villageois de Sichar.

(à suivre…)

mardi 20 septembre 2011

La résurrection de Lazare (1)


La résurrection de Lazare (1)

« Il y avait un malade, Lazare, de Béthanie, village de Marie et de Marthe, sa sœur » (Jean 11, 1). Marthe semble être la maîtresse de maison. En effet, « pendant qu'ils étaient en chemin, il entra dans un certain bourg, et une femme, nommée Marthe, le reçut dans sa maison » (Luc 10, 38). Jésus s’arrête relativement fréquemment à Béthanie, ville qui se trouve proche de Jérusalem, « à quinze stades environ » (Jean 11, 18). Il y est accueilli avec joie par ces trois frère et sœurs, qui sont pour lui de très bons amis. Nous éprouvons une grande joie, nous aussi, à voir ces sentiments humains chez le Seigneur, à constater qu’il a un Cœur qui abrite des sentiments d’affection comme les nôtres. Que marquer des préférences n’est pas mauvais, mais quelque chose de naturel. Jésus sait qu’il peut trouver (lire la suite) un havre de paix à Béthanie, qu’il y sera toujours reçu à bras ouverts, qu’il pourra y refaire ses forces.
« Marie est celle qui oignit de parfum le Seigneur, et lui essuya les pieds avec ses cheveux » (Jean 11, 2). C’est une précision que Jean apporte quand il rédige son Evangile, même si l’événement de l’onction n’interviendra que plus tard (cf. Jean 12, 1-11). « Et c'était son frère Lazare qui était malade » (Jean 11, 2).
Jésus ne se trouve a
pas à Béthanie quand Lazare tombe malade. Apparemment cette maladie est suffisamment grave pour qu’elle suscite l’inquiétude de Marthe et de Marie. Aussi « les sœurs envoyèrent dire à Jésus : « Seigneur, celui que vous aimez est malade » (Jean 11, 3). Elles lui envoient un messager chargé de l’avertir. Elle savent où il est, ce qui montre l’intérêt qu’elles portent à la mission de notre Seigneur, à son apostolat. Elles escomptent bien que Jésus comprendra la portée de la nouvelle et se mettra aussitôt en route pour venir au chevet de son ami et le guérir.
Elles ont à la fois la simplicité de faire part au Maître de leur souci et la délicatesse de le laisser libre de sa décision.
Cette même délicatesse qui doit marquer notre relation personnelle avec Jésus, cette même simplicité : il suffit de lui faire état de ce que nous ressentons, de nos préoccupations et soucis, de nos besoins ; et de nous présenter devant lui avec nos faiblesses et nos misères, les nôtres et aussi celles d’autrui : « Seigneur, celui que vous aimez est malade. » Et nous sommes tous quelqu’un qu’il aime. Nous sommes tous ses amis : « Vous êtes mes amis si vous faîtiers ce que je vous prescris. Je ne vous appelle plus serviteurs, parce que le serviteur ne sait pas ce que fait son maître ; vous, je vous ai appelés amis, parce que je vous ai fait connaître tout ce que j’ai appris de mon Père » (Jean 15, 14-15). C’est vraiment admirable. Il nous aime tous. Et « il veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité » (1 Timothée 2, 4).

(à suivre…)

jeudi 8 septembre 2011

La vie ordinaire (6)


La vie ordinaire (6)

« Leur exemple témoigne que c'est seulement en étant en contact avec le Seigneur que l'on se remplit de sa joie et que l'on est en mesure de répandre partout la sérénité, l'espérance et l'optimisme » (Ibid.). Notons au passage l’affirmation de la joie de Dieu. La tristesse est une imperfection de notre nature pécheresse. Le Christ, en tant qu’homme, a pu être soumis à une tristesse : « Mon âme est triste à en mourir ; restez ici et veillez avec moi » (Matthieu 26, 38). Mais Dieu, en dehors de la très Sainte Humanité du Seigneur, ne connaît pas la tristesse. Plus encore, il est joie, il est la Joie. C’est pourquoi, au contact de Dieu dans la prière et dans l’adoration eucharistique, dans la lecture du saint Evangile et dans la sainte communion, nous nous remplissions d’une joie – la joie de Dieu – qui nous permet d’apporter aux autres « la sérénité, l’espérance et l’optimisme ». (lire la suite)
Et l’on peut espérer alors que les gens qui nous écoutent et qui nous voient et qui nous regardent, car, que nous le voulions ou non, les gens regardent le catholique que nous sommes, soient amenés à poser la question que les auditeurs de Pierre et des autres apôtres ont formulée le jour de la Pentecôte : « en entendant (cela), ils eurent le cœur transpercé, et ils dirent à Pierre et aux autres apôtres : « Frères, que ferons-nous ? » Pierre leur dit : « Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ pour la rémission de vos péchés, et vous recevrez le don du Saint-Esprit » (Actes 2, 37-38).
« Considérant justement la variété de leurs charismes, Bernanos, grand écrivain français qui fut toujours fasciné par l'idée des saints - il en cite un grand nombre dans ses romans -, note que « toute vie de saint est comme une nouvelle floraison du printemps » (Benoît XVI, Audience générale, 20 août 2008). La Pentecôte tombe toujours au printemps. Une « nouvelle floraison du printemps », c’est aussi une nouvelle Pentecôte. Notre vie doit donc être comme une nouvelle Pentecôte pour les autres, et susciter la réaction que je viens d’indiquer, à partir de sa normalité. « Que cela advienne également pour nous ! »
Prions l’Esprit Saint en ce sens. « Laissons-nous pour cela attirer par le charme naturel de la sainteté ! » Le charme ou, pour reprendre l’expression de saint Paul, « la bonne odeur du Christ » (2 Corinthiens 2, 15). « Que Marie, la Reine de tous les Saints, Mère et Refuge des pécheurs, nous obtienne cette grâce ! » Demandons-le avec foi à Celle qui est le modèle de la sainteté sur terre.

(fin)

mercredi 7 septembre 2011

La vie ordinaire (5)



La vie ordinaire (5)

A nous de devenir un « saint normal », un saint de la vie ordinaire, qui puisse être proposé comme modèle, comme exemple, à nos contemporains, aux gens qui, comme nous, brassent les affaires du monde, vaquent aux occupations matérielles de la vie courante, mais en privilégiant la relation personnelle avec Dieu, sous l’action de l’Esprit Saint.
Une relation qui doit déboucher sur l’adoration de notre Dieu. C’est un besoin de l’âme. Un besoin d’une âme qui aime Dieu. L’élévation du Corps du Christ et du Sang du Christ lors de la consécration à la messe a été instituée à la demande des fidèles qui voulaient « voir Dieu », réellement présent dans les espèces que le prêtre venait de consacrer à l’autel. Demandons au Saint-Esprit (lire la suite) de nous donner cette soif de l’adoration, ce désir ardent de nous mettre, ne serait-ce que par la pensée, en esprit, en présence adorante de notre Dieu, si aimable. Il n’y a pas plus aimable que lui. Il n’existe pas de présence plus réconfortante que la sienne. Il n’est pas possible de se sentir mieux, plus à l’aise et plus joyeux, qu’en partageant la vie de Dieu.

(à suivre…)

mardi 6 septembre 2011

La vie ordinaire (4)

La vie ordinaire (4)

Le pape ajoute quelque chose qui nous touche profondément, qui rencontre un grand écho en nous, parce que c’est quelque chose que nous nous efforçons de vivre : « La sainteté est offerte à tous, même si tous les saints ne sont pas égaux: ils sont en effet, comme je l'ai dit, le spectre de la lumière divine. » C’est ce que saint Josémaria exprimait en disant que « les chemins divins de la terre » s’étaient ouverts pour tout un chacun avec cet enseignement, et que la sainteté avait été ainsi « mise à la portée de toutes les bourses ». A condition, bien sûr, de lutter, d’être animé d’un minimum de bonne volonté, d’avoir une intention droite, autrement dit de chercher à accomplir en tout la très aimable Volonté de Dieu. La sainteté pour tous, à des degrés divers. Parce que, d’une part, nous ne recevons pas tous des grâces identiques, et que, d’autre part, nous n’y répondons pas tous avec (lire la suite) une même générosité.
« Et un grand saint n'est pas nécessairement celui qui possède des charismes extraordinaires. Il y en a en effet un grand nombre dont le nom n'est connu que de Dieu, parce que sur la terre ils ont en apparence conduit une existence tout à fait normale » (Benoît XVI, Audience générale, 20 août 2008). Relevons ce qualificatif : « Tout à fait normale. » Sainteté dans la vie ordinaire donc, encore une fois. Qui ne nécessite pas de grâces exceptionnelles. Dieu peut bien sûr les accorder à qui il veut. Mais ce n’est pas le lot commun. Notre sainteté requiert simplement les grâces qui nous permettent effectivement de transformer toute notre existence en un sacrifice d’agréable odeur à Dieu (cf. Exode 29, 18), un holocauste véritable uni au Sacrifice du Christ rendu présent à la sainte messe, pour faire en sorte que tout en nous soit conforme aux plans de Dieu.
Il s’agit pour nous de devenir saints en menant une « existence tout à fait normale ». Nous sommes entièrement d’accord avec cette affirmation pontificale. Mais il y a plus et mieux ! Le saint-père ajoute une remarque qui nous conforte dans notre lutte et aussi dans notre esprit de sanctification au milieu du monde, en pleine rue : « Et ce sont justement ces saints « normaux » qui sont les saints que Dieu veut » (Ibid.). C’est effectivement ce que Dieu attend de nous. il n’y a pas l’ombre d’un doute. Il nous a appelés pour cela. Il nous a donné gratuitement la grâce du baptême pour cela : pour être « saints et irrépréhensibles devant lui » (Ep 1, 4), mais à partir des réalités terrestres, en nous sanctifiant grâce à notre travail professionnel et à nos autres activités, en sanctifiant ce travail et ces activités, en sanctifiant aussi les autres à partir de ce travail et de ces activités. Dieu veut ces « saints normaux », pour reprendre l’expression de Benoît XVI.

(à suivre…)

lundi 5 septembre 2011

La vie ordinaire (3)


La vie ordinaire (3)

Le Seigneur s’est servi pour cela de saint Josémaria, comme de tant d’autres saints tout au long des siècles. Nous avons découvert grâce à eux le monde de la sainteté. Non pas un monde étrange, rempli de phénomènes mystiques extraordinaires, de lévitations et d’extases, d’érémitisme et de macérations hors du commun. Mais un monde ordinaire, courant, banal en apparence et pourtant que nous voulons entièrement vécu en Dieu et pour Dieu, un monde qui déborde alors de sainteté, avec autant de colorations et de nuances qu’il y a de chrétiens qui s’efforcent de l’atteindre.
« L'écrivain français Jean Guitton les décrivait (les saints) « comme les couleurs du spectre par rapport à la lumière », parce qu'avec des tonalités et des accents propres à chacun d'eux, ils reflètent la lumière de la sainteté de Dieu. (lire la suite) Combien est important et profitable, par conséquent, l'engagement de cultiver la connaissance et la dévotion des saints, à côté de la méditation quotidienne de la Parole de Dieu et d'un amour filial pour la Vierge ! » (Benoît XVI, Audience générale, 20 août 2008). Des tonalités diverses. Parce que Dieu seul est Saint et que sa sainteté est infinie. Nous pouvons tous nous en rapprocher sous des angles divers et partiels. C’est pourquoi l’on dit que chaque saint se caractérise par un aspect particulier de la sainteté. C’est ainsi que le bienheureux Jean-Paul II a qualifié saint Josémaria de « saint de la vie ordinaire », des petites choses de chaque instant. Il est donc utile de revenir à la vie des saints, outre la lecture assidue et méditée de la Parole de Dieu et la dévotion tendre et forte envers la Mère de Dieu et notre Mère. Et de revenir à la vie des saints qui nous touchent de plus près, qui nous parlent davantage, qui nous montrent qu’il est possible de se sanctifier précisément en étant inséré dans le monde, chacun à sa place, au beau milieu des réalités terrestres. « Leur expérience humaine et spirituelle montre que la sainteté n'est pas un luxe, n'est pas le privilège d'un petit nombre, un objectif impossible à atteindre pour un homme normal; elle est, en réalité, le destin commun de tous les hommes appelés à être des fils de Dieu, la vocation universelle de tous les baptisés » (Benoît XVI, Ibid.).
Rendons grâce à Dieu parce que ce qui paraissait une énormité, et même une hérésie, dans les années trente du siècle dernier est devenue une doctrine communément acceptée dans l’Eglise, proclamée avec une grande solennité par le concile Vatican II et reprise par l’enseignement des papes. Même si les gens ne savent pas toujours ce que sainteté veut dire, moins encore ce que cela implique pour leur existence quotidienne.

(à suivre…)

dimanche 4 septembre 2011

La vie ordinaire (2)


La vie ordinaire (2)

C’est le premier fruit de l’action du Saint-Esprit dans les âmes. Puisqu’il est le Sanctificateur, il contrbue puissemment à faire de chacune de nos journées une occasion continuelle de sainteté et d’apostolat, à, comme le disait saint Josémaria, transformer la prose de la vie ordinaire en vers héroïques, en alexandrins (cf. Quand le Christ passe, n° 50).
Rien n’est plus comme avant pour les apôtres et les baptisés de la Pentecôte et pour ceux qui, par milliers, s’incoporent à l’Eglise les jours suivants. L’Esprit Saint guide leur vie et leur apostolat. Nous devons nous aussi nous laisser conduire par cette présence de l’Esprit divin, qui veut notre bien le plus essentiel au travers des évenements quotidiens, et qui nous a placés là où nous nous trouvons pour que nous portions du fruit : (lire la suite) « Ce n'est pas vous qui m'avez choisi, mais c'est moi qui vous ai choisis et qui vous ai établis, pour que vous alliez et que vous portiez du fruit, que votre fruit demeure, et que le Père vous accorde ce que vous lui demanderez en mon nom. » (Jean 15, 16).
Grâce à cette intervention, discrète mais bien réelle, du Saint-Esprit dans notre âme, notre vie courante prend une dimension tout à fait intéressante. Elle se déroule, certes, au milieu du monde, puisque nous sommes des êtres de chair et d’os, mais elle a acquis une dimension d’éternité. Les activités auxquelles nous nous dépensons sans compter sortent du cadre purement terrestre et deviennent autant d’occasions etde moyens de sainteté et d’apostolat. Nous apprenons à tout diviniser, et à nous diviniser nous-mêmes (cf. saint Josémaria, Amis de Dieu, n° 107). C’est le Saint-Esprit qui a fait voir à saint Josémaria que, pour celui qui cherche à faire la volonté de Dieu dans la vie ordinaire, tout « devient œuvre de Dieu, operatio Dei, opus Dei » (Entretiens, n° 10), tout, même les occupations les plus banales et triviales. Tout acquiert la grandeur de l’amour que nous y mettons.
Et cet amour, nous l’obtenons précisément du Saint-Esprit : « Viens Esprit-Saint, remplis le cœur de tes fidèles ; allume en nous – allume en moi – le feu de ton amour. » Que ce soit un feu dévorant qui brûle les scories de nos péchés et purifie donc notre âme, afin qu’elle soit rutilante comme un rubis, qu’elle ait l’éclat du divin, et pour les autres l’attrait de la sainteté.
Sainteté. C’est bien ce à quoi nous sommes appelés. Là aussi, c’est l’œuvre primordiale et foncière du Saint-Esprit. Il est l’Esprit Sanctificateur. Rien de bon ne se passe en nous sans qu’il y soit pour quelque chose. Et toute son action vise à nous pousser de l’avant sur la voie de la sainteté.

(à suivre…)
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samedi 3 septembre 2011

La vie ordinaire (1)


La vie ordinaire (1)

Reportons-nous en esprit quelques jours après la Pentecôte. La vie de Jérusalem bruisse encore de la prédication des apôtres et est agitée par les événements qui se sont produits récemment. La Ville sainte est remplie de pèlerins dont le cours de la vie vient de changer brusquement. Ils se sont convertis, au nombre de 5 000 environ, et ont été baptisés. Ils proclament que Jésus-Christ est le Fils de Dieu et le Messie à qui veut bien les entendre, et ils le feront désormais à temps et à contretemps (cf. 2 Timothée 4, 2).
Le temps pascal s’est refermé. Cette longue période si riche en circonstances fondatrices pour l’histoire humaine. Jésus de Nazareth, que les Juifs ont fait mourir sur une Croix en se servant du bras séculier de l’occupant romain, ce qui n’est pas un mince paradoxe, est ressuscité. (lire la suite) Il « est apparu à Simon » (Luc 24, 34), « et pendant bon nombre de jours il est apparu à ceux qui étaient montés avec lui de la Galilée à Jérusalem, et qui maintenant sont ses témoins auprès du peuple » (Actes 13, 31). Et saint Paul de narrer qu’il « est apparu à Céphas, puis aux Douze. Après cela, il est apparu en une seule fois à plus de cinq cents frères, dont la plupart sont encore vivants, et quelques-uns se sont endormis. Ensuite il est apparu à Jacques, puis à tous les apôtres. Après eux tous, il m'est aussi apparu à moi, comme à l'avorton » (1 Corinthiens 15, 5-8). Il s’est entretenu avec ses apôtres « pendant quarante jours et parlant des choses du royaume de Dieu » (Actes 1, 2), in multis argumentis, dit le texte latin, autrement dit de questions les plus variées. Puis il est monté au ciel (Actes 1, 9). Mais il avait promis qu’il ne nous laisserait pas orphelins (Jean 14, 18). Il a tenu sa promesse. Au terme d’une sorte de retraite spirituelle de dix jours, sa très Sainte Mère et ses apôtres ont reçu l’effusion du Saint-Esprit (cf. Actes 2, 1-4), cet Esprit Paraclet dont il avait annoncé l’envoi : « Lorsque le Consolateur que je vous enverrai d'auprès du Père, l'Esprit de vérité qui procède du Père, sera venu, il rendra témoignage de moi » (Jean 15, 26).
Le temps pascal est clos. A alors commencé le temps ordinaire. Ordinaire pour nous, selon le découpage liturgique du temps. Mais ordinaire aussi pour les apôtres et pour les nouveaux baptisés. C’est la vie de tous les jours vécue dans l’Esprit et au nom de Jésus-Christ pour la gloire du Père. C’est la vie ordinaire passée à évangéliser, à proclamer la Bonne Nouvelle du royaume. Toute la vie des apôtres et des premières communautés chrétiennes est éminemment apostolique, foncièrement apostolique. Il ne fait pas de doute pour eux que c’est leur raison d’être sur terre et la raison d’être de leur baptême. L’enfant de Dieu régénéré dans les eaux baptismales est un être tourné vers les autres, appelé à les aimer sincèrement et à donner sa vie pour eux, à l’exemple du Maître (cf. Jean 13, 34-35).

(à suivre…)