textes sur la foi et la spiritualité catholiques, ainsi que sur des sujets d'actualité
samedi 30 juin 2012
jeudi 28 juin 2012
Confiance en Dieu (1)
Confiance en Dieu (1)
Le psaume 22 que Jésus récite alors qu’il est cloué sur la Croix, ne traduit pas la désespérance mais, au contraire, la confiance en Dieu. Si le Seigneur se sent abandonné de son Père en cette heure suprême, il peut faire appel au témoignage des anciens : « Pourtant tu résides dans le sanctuaire, ô gloire d’Israël ! En toi se sont confiés nos pères ; ils se sont confiés, et tu les as délivrés. Ils ont crié vers toi, et ils ont été sauvés ; ils se sont confiés en toi, et ils n’ont pas été déçus » (Psaume 22, 4-6). Comment ne pas puiser en cela une grande assurance à l’heure de l’épreuve ? La Providence divine compte sur les difficultés de la vie pour faire progresser son plan de salut. Il a fallu que Jésus passe par l’anéantissement et l’abjection de la Croix. Mais Dieu ne laisse pas seul celui qui crie vers lui dans sa détresse, qui le prie avec confiance. (lire la suite) Si bien que « même quand je marche dans une vallée pleine d’ombre, je ne crains aucun mal, car tu es avec moi » (Psaume 23, 4). Tu es avec moi quand bien même je n’ai pas conscience de cette présence, quand bien même j’ai oublié que tu es effectivement présent et agissant dans mon âme en état de grâce. D’où l’exhortation du prophète Isaïe (50, 10) : « Quiconque chemine dans les ténèbres, sans voir aucune lueur, qu’il se confie dans le nom du Seigneur, et qu’il s’appuie sur son Dieu. » En vérité, « Seigneur des armées, heureux l’homme qui se confie en toi » (Psaume 84, 13), ou, comme l’affirme le psaume 2, psaume de la filiation divine, « heureux tous ceux qui mettent en lui leur confiance » (Psaume 2, 12), car ils ne seront pas déçus. L’assurance que donne la confiance en Dieu parcourt toute la Révélation : « Non, aucun de ceux qui espèrent en toi ne sera confondu », alors que « ceux-là seront confondus qui sont infidèles sans cause » (Psaume 25, 3), c’est-à-dire sans raison valable, tout simplement par malice, parce qu’ils préfèrent le péché à l’amour de Dieu. « Voici que ceux qui s’éloignent de toi périssent ; tu extermines tous ceux qui te sont infidèles » (Psaume 73, 27). Ils se condamnent eux-mêmes irrémédiablement aux peines de l’enfer, à la mort éternelle. Ils s’excluent de l’Amour. Ils se placent volontairement en dehors de la vie de Dieu, qui nous est offerte si généreusement par le Christ, qui est lui-même la Vie (Jean 14, 6). (à suivre…)mardi 26 juin 2012
Fête de saint Josémaria
Fête de saint Josémaria
Aujourd'hui, alors que l'Eglise fête saint Josémaria Escriva, fondateur de l'Opus Dei, je propose de l'écouter nous dire la raison d'être de cette institution de l'Eglise catholique. "L'Œuvre est née pour contribuer à ce que ces chrétiens, insérés dans le tissu de la société civile — par leur famille, leurs amitiés, leur travail professionnel, leurs nobles aspirations —, comprennent que leur vie, telle qu'elle est, peut être l'occasion d'une rencontre avec le Christ, c'est-à-dire qu'elle est un chemin de sainteté et d'apostolat. Le Christ est présent à toute tâche humaine honnête : l'existence d'un chrétien ordinaire — qui paraît peut-être quelconque et mesquine à d'aucuns — peut et doit être une vie sainte et sanctifiante. (...) (lire la suite) Et comme la plupart des chrétiens reçoivent de Dieu la mission de sanctifier le monde du dedans, en demeurant au milieu des structures temporelles, l'Opus Dei s’attache à leur faire découvrir cette mission divine, en leur montrant que la vocation humaine — la vocation professionnelle, familiale et sociale — ne s'oppose pas à la vocation surnaturelle ; bien au contraire, elle en est partie intégrante. L'Opus Dei a pour mission unique et exclusive de diffuser ce message — qui est un message évangélique — parmi les gens qui vivent et travaillent dans la société, en quelque milieu et en quelque profession que ce soit. Et à ceux qui comprennent cet idéal de sainteté, l’Œuvre fournit les moyens spirituels et la formation doctrinale, ascétique et apostolique qui sont nécessaires pour l'atteindre" (Entretiens avec Mgr Escriva, n° 60).lundi 25 juin 2012
Une parole de vie (2)
Une parole de vie (2)
(((Début de la note))). (lire la suite) Comme le pape Benoît XVI l’a déclaré, sur le mode du constat bien expérimenté, là où Jésus-Christ « arrive, le découragement cède le pas à l’espérance, la bonté chasse les incertitudes et une force vigoureuse ouvre l’horizon à des perspectives inhabituelles et bénéfiques » (Benoît XVI, Discours à l’aéroport de La Havane, 28 mars 2012). Tout change, en effet, avec la présence de Jésus-Christ. « Seigneur, à qui irions-nous ? », à qui d’autre que toi ? Tu es notre Dieu et notre Sauveur. Nous croyons que « c’est de la part de Dieu que tu es venu en docteur. Personne, en effet, ne peut faire les miracles que tu fais, si Dieu n’est pas avec lui » (Jean 3, 2). Tu as donné ta vie pour notre rachat : Jésus-Christ « s’est donné lui-même pour nous, afin de nous racheter de toute iniquité et de se faire, en nous purifiant, un peuple qui lui appartienne, et qui soit zélé pour les bonnes œuvres » (Tite 2, 14). Tu as tenu parole, Seigneur. Tu avais promis, en effet : « Je suis venu pour que l’on ait la vie, et qu’on l’ait en abondance (cf. Jean 10, 10), surabondante même. Ta Parole qui a été créatrice au commencement de notre monde – « Dieu dit : « Que la lumière soit » et la lumière fut » (Genèse 1, 3) – a été recréatrice : Jésus « la lumière, la vraie, celle qui éclaire tout homme, venait dans le monde » (Jean 1, 9). « Je t'adjure par le Dieu vivant de nous dire, si tu es le Christ, le Fils de Dieu ? » La réponse est nette, sans détour, une réponse qui résonne dans le palais du grand prêtre : « Jésus lui dit : « Tu l'as dit » (Matthieu 25, 63-64). Cette parole va conduire Jésus au gibet de la Croix. En même temps elle nous ouvre les portes du paradis. Oui, à qui d’autre pourrions-nous aller si nous voulons posséder la vie, et la vie éternelle ? Nous écoutons avec joie et reconnaissance cette parole à l’efficacité éprouvée. Une parole qui est non seulement communication d’un message, comme la parole humaine, qui transmet un savoir, une information ou qui donne un avis, une orientation. Mais une parole qui est vivante : « Oui, elle est vivante, la Parole de Dieu, efficace, plus affilée qu’un glaive à deux tranchants, démêlant les sentiments et les pensées du cœur. Nulle créature ne peut se dérober à ses regards, tout est à nu et sans masque aux yeux de celui dont nous parlons » (Hébreux 4, 12-13). Et cette vie qu’elle nous donne, c’est la Vie avec un « v » majuscule, la Vie même du père, que nous sommes invités à partager pour les siècles sans fin. (fin)dimanche 24 juin 2012
Une parole de vie (1)
Une parole de vie (1)
Dans son long discours apologétique devant le sanhédrin, le diacre Étienne, qui va devenir le protomartyr, le premier d’une interminable litanie de martyrs qui fleurissent siècle après siècle, rapporte que Moïse « fut un intermédiaire entre l’ange qui lui parlait sur le mont Sinaï et nos pères » et qu’il a reçu de lui, pour nous les donner, « des paroles pleines de vie » (Actes 7, 38). La Parole de Dieu ne peut que donner la vie et la vie éternelle : « Les paroles que je vous ai dites sont esprit et elles sont vie » (Jean 6, 63). Ce que Simon-Pierre reconnaît explicitement : « Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle » (Jean 6, 68), et toi seul les prononces. Les apôtres, puis tous les baptisés de toutes les époques sous toutes les latitudes, sont dépositaires de cette Parole. Nous annonçons Jésus, (lire la suite) le Fils de Dieu, venu parmi nous et ressuscité. Et nous proclamons que le « salut n’est en aucun autre, car il n’est sous le ciel, d’entre les noms qui se donnent chez les hommes, aucun autre qui doive nous sauver » (Actes 4, 12), car Jésus est « le chef de la vie » (Actes 3, 15). En effet, « en lui était la Vie, et la Vie était la lumière des hommes » (Jean 1, 4). Une Vie que le Seigneur tient de son Père : « De même, en effet, que le Père a la vie en lui, ainsi a-t-il donné au Fils d’avoir la vie en lui » (Jean 5, 26). C’est pourquoi il pourra proclamer : « Je suis la Voie, la Vérité et la Vie » (Jean 14, 6). Nous possédons Jésus par la foi. Nous le possédons plus encore par le baptême. Nous le recevons de façon encore plus intime et étroite dans l’auguste sacrement de l’Eucharistie. Cette Parole devient pour nous source de vie éternelle. Elle se fait vivante en nous. Nous la recevons pour la transmettre. La vie chrétienne est indissociablement par nature appel à la sainteté et à l’apostolat (concile Vatican II, décret Apostolicam actuositatem, n° 2). C’est la mission reçue par les apôtres qui nous échoit à nous aussi : « Allez donc ! De toutes les nations faites des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit » (Matthieu 28, 19). Lorsque certains des apôtres ont été incarcérés par le grand prêtre et par les Sadducéens, un ange de Dieu vient nuitamment leur ouvrir les portes de la prison et leur dit : « Allez et tenez-vous dans le Temple pour annoncer au peuple toutes ces paroles de vie » (Actes 5, 20), car « le juste vit de la foi » (Romains 1, 17). « Ayez foi en moi » (Jean 14, 1). Ajoutons foi dans le Maître qui affirme qu’il est allé nous « préparer une place » (Jean 14, 3) auprès de son Père et notre Père (cf. Jean 20, 17). Le Seigneur veut nous prendre avec lui : « Je veux que là où je serai, ils y soient aussi avec moi, afin qu’ils puissent voir ma gloire, cette gloire dont tu m’as fait don, parce que tu m’as aimé avant la création du monde » (Jean 17, 23-24), cette gloire qu’un « fils unique tient de son Père, tout plein de grâce et de vérité » (Jean 1, 14). Il veut que nous partagions son existence, parce qu’il sait bien que c’est la source de notre vrai bonheur, d’une félicité garantie envers et contre tout. (à suivre…)samedi 23 juin 2012
Dieu ne fait pas acception des personnes (3)
Dieu ne fait pas acception des personnes (3)
Paul, l’apôtre des Gentils, sera amené à dresser un constat identique. Il annonce que ce seront « tribulations et angoisse pour toute âme d’homme qui fait le mal, Juif d’abord, puis Grec ; mais gloire, honneur et paix pour quiconque fait le bien, Juif d’abord, puis Grec, car Dieu ne fait pas acception de personnes » (Romains 2, 11). Pierre reviendra à la charge en écrivant « aux élus qui résident comme étrangers dans la Diaspora du Pont, de la Galatie, de la Cappadoce, de l’Asie et de la Bithynie » (1 Pierre 1, 1). Il les exhorte en ces termes : « Si vous invoquez comme Père celui qui, sans faire acception de personne [puisqu’il a appelé à son Église des hommes et des femmes de toutes origines], juge chacun selon ses œuvres, (lire la suite) vivez dans la crainte tant que durera votre pèlerinage [sur la terre], sachant que vous avez été tirés du genre de vie insensé que vous teniez de vos pères, non par des choses périssables, argent ou or, mais par le sang précieux de l’agneau sans défaut et sans tache qu’est le Christ » (1 Pierre 1, 17-19), qui « est apparu pour ôter les péchés » (1 Jean 3, 5). Puissions-nous, avec eux, avec les premiers chrétiens, ne pas faire nous non plus acception de personnes, n’exclure personne de notre prière et de notre action évangélisatrice – « toutes les âmes nous intéressent, cent âmes sur cent, sans discrimination d’aucune sorte, convaincu que Jésus-Christ nous a tous rachetés, et qu’il veut se servir d’un petit nombre, malgré notre nullité personnelle, pour faire connaître ce salut » (saint Josémaria, Amis de Dieu, n° 9) -, faisant nôtre en définitive de façon très concrète la prière poignante du Christ en Croix rapportée plus haut (cf. Luc 23, 34), une supplication qui, de toute évidence, met en pratique de façon héroïque ce principe fondamental de ne pas faire acception de personnes. (fin)vendredi 22 juin 2012
Dieu ne fait pas acception des personnes (2)
Dieu ne fait pas acception des personnes (2)
Saint Paul nous raconte qu’il est monté à Jérusalem « à la suite d’une révélation » (Galates 2, 2) et qu’il y est allé pour exposer aux notables, c’est-à-dire les « colonnes de l’Église » que sont Pierre, Jacques et Jean, l’Évangile qu’il prêchait aux païens. Il leur expose le contenu de sa prédication « de peur de courir ou d’avoir couru pour rien » (Galates 2, 2) pendant les quatorze premières années écoulées (cf. Galates 2, 1). Il s’adresse à eux parce que ce sont eux qui peuvent assurer l’authenticité de son message. Mais, souligne-t-il, « peu m’importe ce qu’ils pouvaient être : Dieu ne fait pas acception des personnes » (Galates 2, 6). Certes, les apôtres sont constitués en autorité, mais tous et chacun ont leur place et leur rôle à tenir dans l’Église et dans la proclamation de l’Évangile. C’est une idée qui vient de loin et qui a une longue tradition derrière elle. Même si elle est loin d’avoir été comprise par les hommes. Et les Juifs pieux du temps de Jésus ont jeté l’anathème sur tous ceux qui n’appartenaient pas au peuple élu, ainsi que sur certaines catégories de la population considérées comme impures, tels que les lépreux ou les publicains. (lire la suite) Or, le Seigneur Dieu les avait invités à circoncire leur cœur (Deutéronome 10, 16), car, révélait-il, « le Seigneur votre Dieu est le Dieu des dieux et le Seigneur des seigneurs, le Dieu grand, vaillant et redoutable, qui ne fait pas acception de personnes » (Deutéronome 10, 17). Il aime son peuple, tout son peuple. Et s’il est obligé de châtier ses infidélités, il ne lui retire pas pour autant son Amour. Mais il envoie ses messagers et ses prophètes pour essayer de le remettre à chaque fois sur le droit chemin et d’assurer ainsi son bonheur. De tous, il attend le repentir, car, proclame-t-il, « Je ne suis pas venu appeler les justes, mais les pécheurs au repentir » (Luc 5, 32). Quand Simon-Pierre a été invité, au cours d’une vision, à se rendre chez le centurion Corneille, un « homme pieux et craignant Dieu » (Actes 10, 2), mais un païen tout de même, résidant à Césarée Maritime, pour l’instruire, lui et toute sa maisonnée, il prend la parole à l’invitation de son hôte : « Maintenant nous sommes tous réunis en présence de Dieu pour entendre tout ce que le Seigneur t’a prescrit de dire » (Actes 10, 33). Ses premiers mots sont l’expression de son émerveillement devant la nouvelle mission qui l’attend, face aux perspectives d’évangélisation élargie au monde païen : « En vérité, je me rends compte que Dieu ne fait pas acception de personnes, mais que, dans toute nation, celui qui le craint et qui pratique la justice dans ses œuvres lui est agréable » (Actes 10, 34). C’est comme une découverte inattendue qui le remplit d’aise et de joie. Car « nous savons que Dieu n’exauce pas les pécheurs ; mais si quelqu’un est pieux et fait sa volonté, celui-là, il l’exauce » (Jean 9, 31). Corneille n’appartient-il pas justement à cette catégorie de personnes pieuses, lui qui « faisait beaucoup d’aumônes au peuple et priait Dieu continuellement » (Actes 10, 2) ? (à suivre…)jeudi 21 juin 2012
Dieu ne fait pas acception des personnes (1)
Dieu ne fait pas acception des personnes (1)
Quand le Seigneur Dieu envoie Samuel chez Jessé le Bethléemite pour qu’il choisisse parmi ses fils le roi qu’il s’est réservé comme successeur de Saül, « qu’il a rejeté pour qu’il ne règne plus sur Israël » (1 Samuel 16, 1), Samuel est séduit par la prestance du premier des enfants qui se présente, le dénommé Éliab. Mais Dieu lui fait comprendre que ce n’est pas lui son élu : « Ne considère pas son apparence ni la hauteur de sa taille, car je l’ai écarté. Les vues de Dieu ne sont pas comme les vues de l’homme, car l’homme regarde à l’apparence, mais Dieu regarde au cœur » (1 Samuel 16, 7). De fait, ce ne sera que le tout petit dernier, le huitième fils d’Éliab, pour lequel le Tout-Puissant dira : « C’est lui » (1 Samuel 16, 12). Il s’agit de David, qui sera un serviteur particulièrement cher au Cœur de Dieu, car c’est de sa lignée que devra descendre le Messie, le Rédempteur de l’homme. (lire la suite) Cet épisode de l’histoire d’Israël, si lourd de signification et de conséquences, renferme un enseignement précieux : Dieu ne fait pas acception de personne. Il ne juge pas d’après les apparences, selon l’extérieur de l’homme, mais en fonction de son cœur. Il ne rejette personne, à moins d’être lui-même rejeté par les hommes. Car « celui qui vous rejette me rejette ; or celui qui me rejette, rejette celui qui m'a envoyé » (Luc 10, 13). Et encore… Il enverra précisément son Fils, le Messie, pour tenter de ramener au bercail les brebis perdues et dispersées (cf. Michée 4, 6). Ce sera une grande découverte qui s’imposera aux apôtres et aux premières communautés chrétiennes quand ils comprendront qu’ils sont chargés d’annoncer l’Évangile non seulement à leurs compatriotes juifs mais aussi aux gentils, c’est-à-dire aux païens de l’époque, au monde non juif. Car Dieu ne regarde pas la condition humaine, mais veut que « tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité » (1 Timothée 2, 4). Il apporte le salut à tous, sans exception, quelles que soient leur origine, leur situation, leur culture. Indépendamment même de leur credo. Et c’est pour tous, pour l’humanité tout entière, qu’il implore du haut de la croix le pardon de son Père : « Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font » (Luc 23, 34), ils ne se rendent pas compte des conséquences de leurs péchés. (à suivre…)L’âme de la France
Comment dire, mes frères, tout ce qu’évoque en mon esprit, en mon âme, comme dans l’âme et dans l’esprit de tout catholique, je dirais même dans toute âme droite et dans tout esprit cultivé, le seul nom de Notre-Dame de Paris ! Car ici c’est l’âme même de la France, l’âme de la fille aînée de l’Église, qui parle à mon âme. Âme de la France d’aujourd’hui qui vient dire ses aspirations, ses angoisses et sa prière ; âme de la France de jadis dont la voix, remontant des profondeurs d’un passé quatorze fois séculaire, évoquant les Gesta Dei per Francos, parmi les épreuves aussi bien que parmi les triomphes, sonne aux heures critiques comme un chant de noble fierté et d’imperturbable espérance. Voix de Clovis et de Clotilde, voix de Charlemagne, voix de saint Louis surtout, en cette île où il semble vivre encore et qu’il a parée, en la Sainte Chapelle, de la plus glorieuse et de la plus sainte des couronnes ; voix aussi des grands docteurs de l’Université de Paris, des maîtres dans la foi et dans la sainteté… Cardinal Pacelli (futur Serviteur de Dieu Pie XII), Discours dans la cathédrale Notre-Dame-de-Paris , 13 juillet 1937.mercredi 20 juin 2012
L’âme de la France
Comment dire, mes frères, tout ce qu’évoque en mon esprit, en mon âme, comme dans l’âme et dans l’esprit de tout catholique, je dirais même dans toute âme droite et dans tout esprit cultivé, le seul nom de Notre-Dame de Paris ! Car ici c’est l’âme même de la France, l’âme de la fille aînée de l’Église, qui parle à mon âme. Âme de la France d’aujourd’hui qui vient dire ses aspirations, ses angoisses et sa prière ; âme de la France de jadis dont la voix, remontant des profondeurs d’un passé quatorze fois séculaire, évoquant les Gesta Dei per Francos, parmi les épreuves aussi bien que parmi les triomphes, sonne aux heures critiques comme un chant de noble fierté et d’imperturbable espérance. Voix de Clovis et de Clotilde, voix de Charlemagne, voix de saint Louis surtout, en cette île où il semble vivre encore et qu’il a parée, en la Sainte Chapelle, de la plus glorieuse et de la plus sainte des couronnes ; voix aussi des grands docteurs de l’Université de Paris, des maîtres dans la foi et dans la sainteté… Cardinal Pacelli (futur Serviteur de Dieu Pie XII), Discours dans la cathédrale Notre-Dame-de-Paris, 13 juillet 1937.mardi 19 juin 2012
La vocation de la France
Nous avons une responsabilité, celle de jouer le rôle de la France ; ce rôle, dans mon esprit comme dans le vôtre, se confond avec un rôle chrétien. Notre pays ne serait pas ce qu'il est, c'est presque banal de le dire, s'il n'était pas d'abord un pays catholique. Partout où il m'est donné de passer, non seulement dans la métropole, mais à travers les pays de la Communauté, et souvent aussi en terre étrangère, les Françaises et les Français religieux sont présents. Je constate et salue leurs efforts, leurs mérites, et je prends acte de ce que servant Dieu, il servent aussi notre patrie. De tout cela je voudrais vous remercier très simplement, en ajoutant comme dernier mot, l'affirmation de mon entière confiance dans les destinées de notre pays. Je pense que si Dieu avait voulu que la France mourût, ce serait fait. Il ne l'a pas voulu, elle vit, l'avenir est à elle. Charles de Gaulle, Discours au pape Jean XXIII, 27 juin 1959.lundi 18 juin 2012
Amour de Dieu et du prochain (3)
Amour de Dieu et du prochain (3)
Le Christ n’avait-il pas lancé cette invitation pressante et exigeante : « Bienheureux serez-vous quand on vous insultera, qu’on vous persécutera et qu’on vous calomniera de toute manière à cause de moi ! Soyez dans la joie et l’allégresse, car votre récompense sera grande dans les cieux » ? (Matthieu 5, 11-12). Comment dans ces conditions en vouloir à ceux qui s’en prennent ainsi à Jésus à travers notre modeste personne, s’ils nous aident à accéder à la patrie céleste ? N’est-il pas logique que le Seigneur nous demande de les aimer et de prier pour eux ? Ne deviennent-ils pas en quelque sorte nos bienfaiteurs, peut-être même plus que ceux qui nous veulent du bien ? Nous constatons souvent que notre foi catholique (lire la suite) nous fait entrer dans une logique qui n’est pas celle du monde et qui, surtout, échappe à la « prudence de la chair » (Romains 8, 6) que dénonce saint Paul. Si notre Seigneur a précisé ainsi le rayon d’action de notre amour du prochain, il en a aussi indiqué la mesure : « Je vous donne un commandement nouveau : que vous vous aimiez les uns les autres, et que vous vous aimiez les uns les autres comme je vous ai aimés », ajoutant, pour que l’idée pénètre bien à fond dans le cœur et dans l’esprit de ses apôtres : « C’est à cela que tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples : si vous avez de l’amour les uns pour les autres » (Jean 13, 34-35). Tous le reconnaîtront, même ceux qui sont mus par la haine de Dieu et qui, de ce fait, se déchaîneront peut-être contre nous, comme ils s’en sont pris au Seigneur pour le clouer sur la Croix. « Comme je vous ai aimés », pas seulement vous, mes apôtres, mais tous les hommes de toutes les générations. « C’est à cela que nous avons reconnu l’amour : Celui-là a donné sa vie pour nous » (1 Jean 3, 16). Et « c’est quand nous étions encore pécheurs que le Christ est mort pour nous » (Romains 5, 8). C’est pourquoi l’Apôtre nous exhorte : « Vivez dans la charité, à l’exemple du Christ qui vous a aimés et s’est livré lui-même pour vous en offrande et en Sacrifice d’agréable odeur fait à Dieu » (Éphésiens 5, 2). Par suite, « nous aussi nous devons donner notre vie pour nos frères » (1 Jean 3, 16). Or, nos frères, ce ne sont pas seulement ceux avec qui nous partageons la même foi et qui le sont à un titre tout spécial et privilégié, mais aussi tous les hommes, que le Seigneur a aimés, jusqu’au bout » (Jean 13, 1). Il a prié pour ses bourreaux et pour tous ceux qui, à un degré ou un autre, ont été responsables de sa mise à mort : « Père, pardonne-leur parce qu’ils ne savent pas ce qu’ils font » (Luc 12, 34). Aimer comme le Christ nous a aimés implique donc d’avoir cette même magnanimité et de savoir pardonner, car, loin de penser à nous-mêmes, nous voulons ardemment et sincèrement le salut des autres. (fin)dimanche 17 juin 2012
Amour de Dieu et du prochain (2)
Amour de Dieu et du prochain (2)
Comment serait-il possible que nous nous en rendions compte et que nous percevions combien Dieu nous aime, sans devenir à notre tour fous d’amour ? Il faut laisser ces vérités de notre foi imprégner notre âme jusqu’à ce qu’elles transforment toute notre vie. Dieu nous aime ! Lui, le Tout-Puissant, l’Omnipotent, qui a fait le ciel et la terre » (saint Josémaria, Quand le Christ passe, n° 144). Nous nous rendons compte ainsi que l’amour de Dieu nous ouvre à l’amour du prochain et que si nous critiquons celui-ci, si nous en pensons et en disons du mal, si nous participons à la médisance, si nous avons du mal à l’accepter tel qu’il est, avec ses défauts, c’est le signe que notre amour de Dieu est trop faible. C’est par là qu’il faut commencer : « Augmente en nous la foi » (Luc 17, 5), ainsi que la charité et l’espérance. (lire la suite) « Un second [commandement] lui est égal : Tu aimeras ton proche comme toi même » (Matthieu 22, 39). Ce commandement invite donc à aimer le prochain quel qu’il soit. Le Seigneur a lui-même illustré son propos pour bien nous en faire comprendre la portée en quelque sorte illimitée. Comparant la Loi nouvelle qu’il vient instaurer et qui est une Loi d’Amour, à la Loi ancienne, qui vient aussi de lui et garde son actualité, il précise en quel sens elle doit être perfectionnée. Pour le point qui nous intéresse directement ici, il proclame : « Vous avez appris qu'il a été dit : Tu aimeras ton proche, et tu haïras ton ennemi. Et moi je vous dis : Aimez vos ennemis et priez pour ceux qui vous persécutent, afin que vous deveniez enfants de votre Père qui est dans les cieux ; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et descendre la pluie sur les justes et sur les injustes. Si en effet vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense méritez-vous ? Les publicains eux-mêmes n'en font-ils pas autant ? Et si vous ne saluez que vos frères, que faites-vous d'extraordinaire ? Les païens eux-mêmes n'en font-ils pas autant ? » (Matthieu 5, 43-47). Puis il ajoute, en conclusion de tout l’enseignement prodigué ce jour-là sur la montagne, « Vous donc, vous serez parfaits comme votre Père céleste est parfait » (Matthieu 5, 48), c’est-à-dire soyez saints comme votre Père du ciel est saint. Aimer son prochain, tout prochain indistinctement, est donc un gage de sainteté, et indéniablement aussi un signe de sainteté. Parce que ce n’est ni évident ni facile. « Bénissez ceux qui vous persécutent ; bénissez, mais ne maudissez pas » (Romains 12, 14). Comme saint Paul l’écrira, recueillant l’expérience des communautés chrétiennes : « Insultés, nous bénissons ; persécutés, nous supportons ; calomniés, nous encourageons » (1 Corinthiens 4, 12-13). (à suivre…)samedi 16 juin 2012
Amour de Dieu et du prochain (1)
Amour de Dieu et du prochain (1)
« Les Pharisiens, ayant appris que Jésus avait réduit au silence les Sadducéens, se rassemblèrent. Et l'un d'eux, docteur de la loi, lui demanda pour l'embarrasser : « Maître, quel est le plus grand commandement de la Loi ? » Il lui dit : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton esprit. C'est là le plus grand et le premier commandement. Un second lui est égal : Tu aimeras ton proche comme toi-même. En ces deux commandements tient toute la Loi, et les Prophètes » (Matthieu 22, 34-40). La question lui est posée pour l’embarrasser. Les pharisiens se sont réunis pour réfléchir au piège à lui tendre. Ils pensent avoir trouvé un cas particulièrement épineux et compromettant. Pourtant la réponse à la question posée va de soi pour n’importe quel Juif pratiquant, un tant soit peu au fait de la Loi. Peut-être s’attendaient-ils à ce que Jésus énonce une nouveauté, un enseignement non orthodoxe à leur goût. Mais il n’est pas venu abolir la Loi ou les prophètes, « mais les parfaire » (Matthieu 5, 17). (lire la suite) Or, du mal Dieu peut tirer du bien. Jésus réunit deux commandements épars dans le Deutéronome et le Lévitique et montre qu’ils résument toute la Loi et les prophètes. Saint Marc met la question dans la bouche d’un scribe et apporte comme conclusion que Jésus, « voyant qu'il avait répondu judicieusement, lui dit : « Tu n'es pas loin du royaume de Dieu. » Et personne n'osait plus lui poser de questions » (Marc 12, 34). Selon saint Luc, il « lui dit : « Tu as bien répondu : fais cela et tu vivras » (Luc 10, 28). Ce que Dieu attend de nous, c’est donc que nous essayions de vivre ces priorités, d’en faire notre nourriture quotidienne. Nous savons que nous avons en Jésus-Christ le modèle de l’Amour parfait, total, sans exclusive, inébranlable, infini, de Dieu comme du prochain. Ce n’est qu’en regardant le Fils unique de Dieu qui s’est incarné par amour pour nous, que nous apprendrons « à comprendre un petit peu ce qu’il y a dans ce cœur de Dieu qui s’anéantit, qui renonce à manifester son pouvoir et sa majesté, pour se présenter à nous sous la forme d’un esclave (cf. Philippiens 2, 6-7). En employant le langage de tous les jours, nous pourrions dire que Dieu dépasse les bornes, puisqu’il ne se limite pas à ce qui serait essentiel ou indispensable pour nous sauver ; il va plus loin. L’unique forme de conduite ou de mesure qui nous permet de comprendre tant soit peu cette manière d’agir de Dieu, c’est de nous rendre compte qu’elle manque de mesure, de concevoir à quel point elle naît d’une folie d’amour qui le pousse à prendre notre chair et à se charger du fardeau de nos pêchés. (à suivre…)jeudi 14 juin 2012
Pèlerinage sur les pas de Jeanne d’Arc
Pèlerinage sur les pas de Jeanne d’Arc
à l’occasion du 600e anniversaire de sa naissance
9 septembre
7 octobre
11 novembre
16 décembre
Départ : basilique Sainte-Jeanne-d’Arc
16 rue de La Chapelle 75018 Paris (lire la suite)
Messe à 10h30
Pique-nique tiré du sac
14h : départ de la marche
Récitation du chapelet avec arrêts dans les églises Saint-Bernard,
Saint-Vincent-de-Paul, Saint-Eugène-Sainte-Cécile, Notre-Dame-des-Victoires,
rue Saint-Honoré, église Saint-Roch.
Organisé par l’Association Universelle Jeanne d’Arc
Renseignements www.amis-jeanne-darc.org