Avent et charité fraternelle (3)
2) Le second point pour vivre la charité fraternelle est qu'il n'y ait pas de routine dans la fraternité. Pas de laisser-aller non plus. Chacun d'entre nous, en plus d'être frère ou sœur des autres, est aussi bon pasteur. Et le Bon Pasteur va chercher la brebis égarée, laissant les quatre-vingt-dix-neuf autres dans le désert. Et quand il l'a retrouvée, il la charge, tout joyeux, sur ses épaules (cf. Luc 15, 4-7). Même si l'erreur est petite, il convient d'aider à la corriger. Pour éviter qu'elle ne grandisse et ne finisse par faire du tort à tous. Marie et Joseph ne se sont pas laissé aller sous prétexte que personne n'acceptait de les héberger à Bethléem. Ils aimaient Dieu à fond et s'aimaient eux-mêmes. (lire la suite)3) En suite, pas de visage à la mine allongée. L'on peut avoir une mine allongée si l'on est aspiré par une soufflerie... ou pris dans une avalanche. Autrement non ! Il n'est pas nécessaire d'aller cher Photomaton pour voir la mine que nous faisons. Est-ce que fais un effort pour sourire quand je suis fatigué, que j'ai mal à la tête ou que je souffre de rhumatismes, etc. ? Notre ascétisme doit être un ascétisme souriant. Aimer nos frères et nos sœurs n'est pas une corvée ! Après l'amour de Dieu et de la Sainte Vierge, c'est ce qu'il y a de plus beau, de plus prenant. Cela en vaut vraiment la peine. « Il ne suffit pas d’être savant, encore que bon chrétien. — Si tu ne corriges pas les brusqueries de ton caractère, si tu rends ton zèle et ta science incompatibles avec la bonne éducation, je ne crois pas que tu puisses devenir saint. — Et si tu es savant, bien que tu le sois, tu devrais être attaché à un râtelier comme une mule » (saint Josémaria, Chemin, n° 350). « Ne sois pas triste. — Que ta vision des choses soit plus… « nôtre », plus chrétienne » (Ibid., n° 664). « Je voudrais que tu sois toujours content parce que la joie est partie intégrante de ton chemin. — Demande, pour tous, cette même joie surnaturelle » (Ibid., n° 665).
4) Enfin ne pas rendre de services de mauvaise grâce, en montrant que cela nous embête et nous dérange, que nous avons autre chose à faire, ou en râlant. Ce qui n'est guère constructif. Est-ce que je travaille toujours avec la joie de qui se sait enfant de Dieu ? Cela demande de nous appliquer. Il n'est pas nécessaire d'avoir des manifestations extérieures d'enthousiasme, qui seraient parfois factices, et peut-être un artifice. Mais tâchons d'avoir toujours la disposition de servir, d'être un tapis moelleux sur lequel les autres puissent marcher à leur aise, comme saint Josémaria le conseillait.
(à suivre...)
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