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jeudi 23 avril 2015

Le Psaume 2 (1)

Le Psaume 2 (1)

Je commence aujourd'hui un commentaire au psaume deuxième, un psaume messianique qui annonce la filiation divine du chrétien. Le psaume 2 annonce le triomphe du Messie sur les nations. Il ne se comprend bien qu'à partir du psaume premier sur le bonheur des justes et le malheur des impies, dans lequel nous lisons les avertissements suivants : « Heureux l’homme qui ne marche pas selon les desseins des méchants, et qui ne s’engage pas sur la voie des pécheurs, (lire la suite) ni ne s’assied dans la société des moqueurs, mais qui prend son plaisir dans la loi du Seigneur et médite sa loi jour et nuit » (Psaume 1, 1-2). Promesse de félicité qui est reprise au psaume 119 (1-2) : « Heureux ceux qui suivent une voie irréprochable, qui marchent selon la loi du Seigneur ! Heureux ceux qui gardent ses ordonnances, qui le cherchent de tout leur cœur. » Ils sont « comme un arbre planté près d’un cours d’eau, qui donne du fruit en son temps, et dont le feuillage ne flétrit pas » (Psaume 2, 3). En revanche, « les méchants ne resteront pas debout lors du jugement, ni les pécheurs dans l’assemblée des jutes. […] la voie des pécheurs va à la ruine » (Psaume 1, 6). Dans le Tractatus 2 super Psalmos, c. 8, saint Grégoire de Nysse explicite bien ce rapport entre les deux premiers psaumes : « Le psaume 1, y écrit-il, est comme une introduction à la philosophie spirituelle. Il nous persuade de quitter le Mauvais et de nous rapprocher du Bon, et de tendre de toutes nos forces à la ressemblance de Dieu. Le psaume 1 est pour ainsi dire l’introduction du psaume 2. en proclamant la première ‘Béatitude’, il nous invite à quitter ‘l’impiété’ ; et le psaume 2 va nous apprendre comment viendra la délivrance : il annonce le Mystère évangélique ; il prophétise la Nativité selon la chair de Celui qui, pour nous, est né ‘aujourd’hui’ (car cet ‘aujourd’hui’ est une fraction du temps), de Celui qui, toujours, est le Fils né du Père, qui toujours est Dieu, qui toujours est dans le Père. Le psaume 2 annonce le règne du Christ et son empire sur les hommes qui auparavant n’étaient pas soumis à sa Loi, qui ne servaient pas Dieu, et par conséquent étaient comptés parmi les nations, comme indépendants de Dieu, et hors-la-Loi. Disons plutôt qu’ils étaient injustes, parce qu’ils n’avaient pas reçu la Loi de Dieu mais rejetaient son joug. Le joug est ici le précepte. Appelés, eux aussi, au Royaume qui domine tous les royaumes, ces hommes qui vivaient jadis sans Dieu deviennent héritiers de Dieu, par la foi en Celui qui a été engendré aujourd’hui et consacré Roi pour régner sur eux. Ils sont re-nés, ils sont devenus rois, eux aussi. Par sa ‘verge de fer’, c’est-à-dire par sa puissance invincible, il brise en deux ce qui est terre et boue, et les fait passer à la nature incorruptible. » (à suivre…)

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