L’âme pénitente (10)
L’âme pénitente (10)
Ce que tu attends de moi, comme de nous tous, c’est que nous te priions, et que nous te priions précisément comme notre Père. « Tu ne prends pas plaisir aux sacrifices, et, si je l’offrais, tu n’agréerais pas un holocauste » (Psaume 51, 18), « car le sang des taureaux et des boucs est impuissant à effacer les péchés. Voilà pourquoi le Christ a dit, en entrant dans le monde : Tu n’as voulu ni sacrifice ni oblation, mais tu m’as formé un corps. Tu n’as agréé ni holocauste ni sacrifices pour le péché. Alors j’ai dit : Voici que je viens – c’est écrit de moi dans le rouleau du Livre – pour faire, ô Dieu, ta volonté » (Hébreux 10, 4-7). Faire ta volonté ! C’est simple à dire, (lire la suite) moins aisé à réaliser. Mais ta grâce nous assiste toujours. Et que peut-il y avoir de plus doux et de plus aimable que la Volonté d’un père, surtout d’un tel Père que toi ? « Ta loi est dans mon cœur » (Psaume 40, 9), pour que je comprenne, pour que je te comprenne, et que je me rende compte que ce que tu veux, c’est que je t’aime sans partage, mais aussi non de façon officielle, mois encore simulée. C’est le sacrifice de toute ma vie que tu réclames. Et tu as le droit, tous les droits, à le faire. « Ecoute, mon peuple, je parlerai (…). Ce n’est pas pour tes sacrifices que je te blâme ; tes holocaustes sont constamment devant moi. Je ne prendrai point un taureau dans ta maison, ni des boucs dans tes bergeries, car à moi sont tous les animaux des forêts, toutes les bêtes des montagnes par milliers ; je connais tous les oiseaux des cieux, et ce qui se meut dans les champs est connu de moi. Si j’avais faim, je ne le dirais pas, car le monde est à moi, et ce qui le remplit. Est-ce que je mange la chair des taureaux ? Est-ce que je bois le sang des boucs ? Offre en sacrifice à Dieu l’action de grâces, et acquitte tes vœux envers le Très-Haut » (Psaume 50, 7.8-14). Fort de ton encouragement », je célébrerai le nom de Dieu par des cantiques, et je l’exalterai par des actions de grâces : hommage plus agréable à Yahvé qu’un bœuf, qu’un jeune taureau avec cornes et sabot » (Psaume 69, 31-32).Oui, « mon sacrifice, ô Dieu, c’est un cœur contrit » (Psaume 51, 19), c’est-à-dire un cœur exact, véridique, qui reconnaît son manque d’amour et va s’appliquer à réparer, à combler ce manque. A partir d’aujourd’hui, je veux t’aimer pleinement, j’ai hâte de t’aimer, de rattraper le temps perdu, s’il peut être rattrapé. Ou au moins de mettre les bouchées doubles, de profiter à fonds du temps qui passe, si rapidement. « L’amour du Christ nous presse » (2 Corinthiens 5, 14).
(à suivre…)