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mercredi 9 mai 2012

Homélie en l’honneur de sainte Jeanne d’Arc


Homélie en l’honneur de sainte Jeanne d’Arc

prononcée en la cathédrale de Reims

Il est des noms qui sont particulièrement chers à notre cœur et que nous aimons prononcer en les savourant. Ceux de « Jésus » et de « Marie » au premier chef, bien entendu.
Mais depuis six cents ans, celui de Jeanne, de la « Pucelle d’Orléans », fascine les générations de Français. Nous l’invoquons spécialement quand un danger menace notre pays. Nous voyons en elle un modèle de sainte laïque. Nous trouvons chez elle l’exemple d’une femme chrétienne qui occupe pleinement sa place dans la société.

Ni bâtarde de sang royal, ni bergère, de ses parents Jeanne reçoit une « bonne éducation religieuse, avec une influence importante de la spiritualité du Nom de Jésus, enseignée par saint Bernardin de Sienne et répandue en Europe par les franciscains » (lire la suite) (Benoît XVI, Audience générale, 26 janvier 2011). C’est dans le jardin de son père qu’elle entend ses « voix ». La Pucelle vit « pour le bon plaisir » de Jésus et de Marie. À Domremy, elle tresse des guirlandes et des « cappiaux » de fleurs pour Notre Dame. Pendant ses campagnes militaires, elle fait chanter deux fois par jour antiennes et hymnes à Marie par les prêtres qui l'accompagnent.
Nous venons d’entendre le récit des apparitions du Seigneur, le jour de Pâques, à Marie-Madeleine, aux deux disciples d’Emmaüs puis aux Onze eux-mêmes (cf. Marc 16, 9-15). Il se manifeste pour conforter dans la foi et fortifier en vue de la mission qu’il va leur confier avant de remonter auprès de son Père. Pour Jeanne, cette intervention prend la forme de ses « voix ». Elle ne doutera jamais de leur origine vraiment divine, de leur caractère surnaturel. C’est pourquoi elle ne se départira jamais de son courage face aux juges qui lui tendent des pièges théologiques. Tout comme pour Pierre et Jean, les Anciens et les scribes, « sachant qu'ils étaient des hommes sans instruction et du commun, étaient étonnés » (Actes 4, 13), pareillement Cauchon et ses sbires étaient stupéfaits des réponses de Jeanne, mais la droiture d’intention leur manquait qui leur aurait permis d’établir son innocence.
Dieu parle à l’homme en utilisant les canaux qu’il veut. Il s’adresse aussi à nous, plus modestement, si nous voulons bien l’écouter. Il s’ouvre à nous, notamment, dans la prière personnelle, dans la méditation, qui est comme la conversation d’un enfant avec son père. Car prier, à partir de notre vie ordinaire, c’est cela : se fréquenter, mieux se connaître soi-même et apprendre à connaître Dieu, pour savoir de source sûre ce qu’il attend de nous à chaque instant. C’est la voix de l’Esprit Saint qui nous amène à prier et à reconnaître Dieu pour Père.
Comment pouvons-nous vivre saintement et réaliser l’évangélisation jour après jour, conformément au programme qui résume tout l’enseignement du concile Vatican II : l’appel universel à la sainteté et à l’apostolat ? La Pucelle d’Orléans nous livre la réponse : « Messire Dieu premier servi. » « Soir que vous mangier, soit que vous buviez, et quoi que vous fassiez, faites tout pour la gloire de Dieu » (1 Corinthiens 10, 31). Oui, il nous faut nous sanctifier vraiment dans notre vie de tous les jours, à partir des menus faits de notre existence quotidienne.

(à suivre...)

mercredi 7 juillet 2010

Complainte de l’exilé (5)

Complainte de l’exilé (5)

Il peut me sembler parfois que « sur moi s’appesantit ta fureur, et de tous tes flots tu m’accables » (Psaume 88, 8). Et « un abîme appelle un abîme, quand grondent tes cataractes : tous tes flots et tes vagues ont passé sur moi » (Psaume 42, 8). Mais pourquoi craindre ? Ce ne sont pas les flots de la mort, mais ceux de la vie. Il s’agit des eaux purificatrices du baptême et de la grâce. Je m’y suis plongé. Je m’y plongerai encore. J’y bois goulûment. Tu affirmes que « celui qui boira de l’eau que je lui donnerai n’aura plus jamais soif » (Jean 4, 14). Et tu lances cette invitation : « Que celui qui a soif vienne ; que celui qui désire recevoir reçoive gratuitement de l’eau de la vie » (Apocalypse 22, 17). Je me précipite dans cette onde bienfaisante.(lire la suite) Je m’insère dans ce courant vivifiant. « Seigneur, donne-moi de cette eau-là afin que je n’aie plus jamais soif » (Jean 4, 15). Que je n’en manque jamais. Que ta grâce prévenante m’entoure de toute part. « Amen. Viens, Seigneur Jésus » (Apocalypse 22, 20).
Ne tarde pas, car j’ai soif de toi, ô mon Dieu. « Le jour, puisse Yahvé envoyer sa grâce » (Psaume 42, 9), le jour, tant que l’on peut travailler. Car « la nuit va venir : alors personne ne pourra plus travailler » (Jean 9, 4). Et moi, « pendant la nuit, je chanterai un cantique de louange au Dieu de ma vie » (Psaume 42, 9). C’est ce que j’ai de mieux à faire, réciter des communions spirituelles, des oraisons jaculatoires, me préparer à recevoir le Seigneur dans la sainte communion, me centrer sur « le Dieu de ma jeunesse » Psaume 71, 5), qui est le Dieu de ma vie, « ma lumière et mon rocher » (Psaume 27, 1).
« Je dis à Dieu, mon rocher : « Pourquoi m’oublies-tu ? » (Psaume 42, 10). Mon rocher ! « C’est vers toi, Yahvé, que je crie : mon rocher, ne reste pas sourd à mon égard » (Psaume 28, 1). « Auprès de toi se trouve le pardon » (Psaume 130, 4), le rachat. Vraiment, mon Dieu, « tu es mon rocher, ma forteresse, mon libérateur, mon Dieu, mon roc où je trouve un asile, mon bouclier, la corne qui me sauve, ma citadelle ! » (Psaume 18, 3). « Ecoute le cri de ma prière » (Psaume 61, 2), de la supplication que je fais monter vers toi. « Qu’il soit fait bon accueil aux paroles de ma bouche et à la méditation de mon cœur devant toi, Yahvé, mon rocher et mon libérateur » (Psaume 19, 15). « Pourquoi dois-je cheminer tristement, sous l’oppression de l’ennemi ? » (Psaume 42, 10). Impressionnante est la pression de l’adversaire, qui retourne à son profit toutes les inventions de l’homme, que la participation à ton intelligence créatrice leur fait découvrir. Il les dénature, en tire avantage. Et nous sommes comme enserrés dans une presse, éprouvant du mal à continuer de respirer l’air frais de la grâce.

(à suivre…)

lundi 19 octobre 2009

Chapelet et vertus

Chapelet et vertus

Rosaire et vertus. « Avant tout il alimente la foi catholique, qui refleurit précisément par la méditation appropriée des saints mystères, et élève les esprits jusqu'aux vérités révélées par Dieu. (...) Quant à l'espérance des biens immortels, le Rosaire la ravive, lorsque le triomphe de Jésus-Christ et de sa Mère, médité par nous dans la dernière partie de sa récitation, nous montre le ciel ouvert et nous invite à la conquête de l'éternelle patrie. (...) Puisque chez beaucoup la charité s'est alanguie et refroidie, comment la méditation douloureuse des souffrances et de la mort de notre Rédempteur (lire la suite) et des douleurs de sa Mère ne parviendrait-elle pas à raviver la flamme de notre amour ? » (Pie XI, enc. Ingravescentibus malis, 29 septembre 1937).

L'universalité du Rosaire. « Le Rosaire nous a été offert comme un secours à la portée de tous et plus facile qu'aucun autre. En effet, une connaissance même médiocre de la religion suffit pour qu'on puisse se servir du Rosaire avec fruit, et le temps qu'il exige n'est pas d'une durée telle qu'il soit pour les affaires une cause de retard » (Léon XIII, enc. Fidentem piumque, 20 septembre 1896).