dimanche 27 janvier 2013
lundi 3 mai 2010
Le Rosaire et les problèmes du monde
Le Rosaire et les problèmes du monde
Le Rosaire « a été institué surtout pour implorer le patronage de la Mère de Dieu contre les ennemis du nom chrétien » (Léon XIII, lettre ap. Salutaris ille, 24 décembre 1883). « Urbain IV a attesté que, chaque jour, le Rosaire procurait des avantages au peuple chrétien. Sixte IV a dit que cette manière de prier est avantageuse à l'honneur de Dieu et de la Sainte Vierge, et particulièrement propre à détourner les dangers menaçant le monde ; Léon X a déclaré qu'elle a été instituée contre les hérésiarques et les hérésies pernicieuses ; et Jules III l'a appelée la gloire de l'Église. Saint Pie V a dit aussi, au sujet du Rosaire : « Cette manière de prier une fois connue, les fidèles, éclairés par les méditations et enflammés par le texte de ces prières, ont commencé à devenir d'autres hommes ; les ténèbres de l'hérésie se sont dissipées, et la lumière de la foi catholique a brillé de tout son éclat. » Enfin, Grégoire XIII a déclaré à son tour que le Rosaire avait été institué par saint Dominique pour apaiser la colère de Dieu et implorer l'intercession de la bienheureuse Vierge Marie » (SA). Plus d'un pape s'est attaché à répandre cette dévotion parmi les nations orientales : « Eugène IV, par sa constitution Advesperascente, donnée en 1439, puis Innocent XII et Clément XI, par l'autorité desquels de grands privilèges furent, à cet effet, accordés à l'Ordre des Frères Prêcheurs » (Léon XIII, enc. Adjutricem populi, 5 septembre 1895). « Par cette prière, on embrasse les problèmes de l'Église, du Siège de saint Pierre, les problèmes du monde entier. En outre, on se souvient des pécheurs, pour qu'ils se convertissent et se sauvent, et des âmes du purgatoire » (Jean-Paul II, Homélie à Fatima, 13 mai 1982). Extrait d'un entretien de sœur Lucie de Fatima avec le père Fuentès, le 26 décembre 1957 : « La très sainte Vierge, en ces derniers temps que nous vivons, a donné une efficacité nouvelle à la récitation du Rosaire ; de telle façon qu’il n’y a aucun problème, si difficile soit-il, temporel ou surtout spirituel, se référant à la vie personnelle de chacun de nous, de nos familles, des familles du monde ou des communautés religieuses, ou bien à la vie des peuples et des nations ; il n’y a aucun problème si difficile soit-il, que nous ne puissions résoudre par la prière du saint Rosaire. Avec le saint Rosaire nous nous sauverons, nous nous sanctifierons, nous consolerons Notre-Seigneur et obtiendrons le salut de beaucoup d’âmes. » Le Rosaire produit « un fruit remarquable et bien en rapport avec les nécessités de notre temps (...). Il consiste en ce que, au moment où la foi est exposée à tant d'attaques et de périls, le Rosaire fournit au chrétien un aliment pour la nourrir et la fortifier » (Léon XIII, encyclique Fidentem piumque, 20 septembre 1896). « Nous mettons une grande espérance dans le rosaire pour la guérison des maux qui affligent notre époque. Ce n'est pas avec la force, ni avec les armes, ni avec la puissance humaine, mais avec l'aide divine obtenue par cette prière que l'Église, forte comme David avec sa fronde, pourra affronter, intrépide, l'ennemi infernal » (Pie XII, Lettre Ingruentium malorum, 15 septembre 1951).Publié par Dominique à 00:04 0 commentaires
Catégories : chapelet, christianisme, dévotion, hérésies, Lucie de Fatima, monde, saint rosaire, Vierge Marie
samedi 1 mai 2010
L’origine du chapelet (1)
L’origine du chapelet (1)
La dévotion du saint Rosaire ou chapelet est initiée par le Dominicain Henri de Suse (1295-1366) et diffusée par l'ordre des frères prêcheurs, de sorte qu’une tradition en attribue l’origine à leur fondateur saint Dominique, (1170-1221), qui l’aurait reçue directement de la Vierge Marie : elle lui apparut, alors que l'hérésie cathare battait le plein, dans la chapelle de Notre-Dame de Pouille, en 1208, lui prédisant les merveilleux effets que cette dévotion produirait. Indiqué par Marie aux voyants de Fatima, le Rosaire peut justement se définir « la prière de Marie » (Jean-Paul II, Homélie à Fatima, 13 mai 1983). À l'origine du Rosaire nous trouvons les convers des communautés monastiques, qui ne savent pas lire et à qui on suggère, au IXe siècle, (lire la suite) de remplacer la récitation des cent cinquante psaumes par autant de « Notre Père », en comptant avec des cailloux contenus dans un sac ou sur les nœuds d'une corde. Au XIe siècle, les « Notre Père » sont remplacés par des Ave, dans sa forme encore brève, et l'on fait une salutation ou une génuflexion à chaque Ave. Au XIIe siècle, la récitation des Ave intervient dans des formes variées de prière : quinze Ave pour les quinze joies de Marie, sept Ave pour ses sept allégresses et ses sept douleurs, trente-trois Ave pour les années de la vie du Christ, soixante-trois ou soixante-douze pour le nombre d'années supposé de la vie de Marie, etc. À l'imitation des « psautiers de notre Seigneur Jésus-Christ » sous forme de cent cinquante louanges du Christ fondées sur une interprétation chrétienne des psaumes, des « psautiers de la Vierge » se constituent au XIIIe siècle. Au siècle suivant, le moine rhénan Henri de Kalkar divise les cent cinquante Ave en dizaines séparées par un « Notre Père ». Au XVe siècle, un chartreux allemand, Dominique Hélion, compose vers 1410 une série de « clausules » qu'il insère dans chaque Ave et qui sont destinées à faciliter la méditation des mystères. Parallèlement, les offices religieux relatant les mystères sont mis en musique à Marienfeld, en Suède, et gagnent l'Italie. En Bretagne, à la demande du duc François II et de la duchesse Marguerite de Foix, le pape Sixte IV approuve la dévotion du Rosaire, le 12 mai 1479, et accorde des indulgences. En 1470, le Dominicain breton Alain de la Roche (1428-1478) subdivise les épisodes de l'histoire du salut en mystères joyeux, douloureux et glorieux, et fonde, à Douai, la première Confrérie du Rosaire, mouvement qui, se propageant dans toute l'Europe, va contribuer puissamment à répandre la dévotion du saint Rosaire. Il compose cent cinquante petits versets destinés à être lus avant chaque Ave et qui constituent le Nouveau psautier de la Vierge, qu'il a commencé à prêcher à Douai en 1464.(à suivre…)
Publié par Dominique à 00:00 0 commentaires
Catégories : Alain de la Roche, cathares, chapelet, christianisme, dominicains, Douai, Fatima, Henri de Suse, hérésies, je vous salue, notre Père, piété, saint rosaire, Vierge Marie
jeudi 22 octobre 2009
Le Rosaire et problèmes du monde
Le Rosaire et problèmes du monde
Le Rosaire « a été institué surtout pour implorer le patronage de la Mère de Dieu contre les ennemis du nom chrétien » (Léon XIII, lettre apostolique Salutaris ille, 24 décembre 1883). « Urbain IV a attesté que, chaque jour, le Rosaire procurait des avantages au peuple chrétien. Sixte IV a dit que cette manière de prier est avantageuse à l'honneur de Dieu et de la Sainte Vierge, et particulièrement propre à détourner les dangers menaçant le monde ; Léon X a déclaré qu'elle a été instituée contre les hérésiarques et les hérésies pernicieuses ; et Jules III l'a appelée la gloire de l'Église. Saint Pie V a dit aussi, au sujet du Rosaire : (lire la suite) « Cette manière de prier une fois connue, les fidèles, éclairés par les méditations et enflammés par le texte de ces prières, ont commencé à devenir d'autres hommes ; les ténèbres de l'hérésie se sont dissipées, et la lumière de la foi catholique a brillé de tout son éclat. » Enfin, Grégoire XIII a déclaré à son tour que le Rosaire avait été institué par saint Dominique pour apaiser la colère de Dieu et implorer l'intercession de la bienheureuse Vierge Marie » (Léon XIII, enc. Supremi Apostolatus, 1er septembre 1883). Plus d'un pape s'est attaché à répandre cette dévotion parmi les nations orientales : « Eugène IV, par sa constitution Advesperascente, donnée en 1439, puis Innocent XII et Clément XI, par l'autorité desquels de grands privilèges furent, à cet effet, accordés à l'Ordre des Frères Prêcheurs » (Léon XIII, enc. Adjutricem populi, 5 septembre 1895). « Par cette prière, on embrasse les problèmes de l'Église, du Siège de saint Pierre, les problèmes du monde entier. En outre, on se souvient des pécheurs, pour qu'ils se convertissent et se sauvent, et des âmes du purgatoire » (Jean-Paul II, Homélie à Fatima, 13 mai 1982). Extrait d'un entretien de sœur Lucie de Fatima avec le père Fuentès, le 26 décembre 1957 : « La très sainte Vierge, en ces derniers temps que nous vivons, a donné une efficacité nouvelle à la récitation du Rosaire ; de telle façon qu’il n’y a aucun problème, si difficile soit-il, temporel ou surtout spirituel, se référant à la vie personnelle de chacun de nous, de nos familles, des familles du monde ou des communautés religieuses, ou bien à la vie des peuples et des nations ; il n’y a aucun problème si difficile soit-il, que nous ne puissions résoudre par la prière du saint Rosaire. Avec le saint Rosaire nous nous sauverons, nous nous sanctifierons, nous consolerons Notre-Seigneur et obtiendrons le salut de beaucoup d’âmes. » Le Rosaire produit « un fruit remarquable et bien en rapport avec les nécessités de notre temps (...). Il consiste en ce que, au moment où la foi est exposée à tant d'attaques et de périls, le Rosaire fournit au chrétien un aliment pour la nourrir et la fortifier » (Léon XIII, enc. Fidentem piumque, 20 septembre 1896). « Nous mettons une grande espérance dans le rosaire pour la guérison des maux qui affligent notre époque. Ce n'est pas avec la force, ni avec les armes, ni avec la puissance humaine, mais avec l'aide divine obtenue par cette prière que l'Église, forte comme David avec sa fronde, pourra affronter, intrépide, l'ennemi infernal » (Pie XII, Lettre Ingruentium malorum, 15 septembre 1951).Publié par Dominique à 00:00 0 commentaires
Catégories : âmes du purgatoire, christianisme, colère de Dieu, Fatima, hérésies, Léon XIII, Mère de l'Église, rosaire, Saint Dominique, saint Pie V, saint-siège, soeur Lucie, Vierge Marie
lundi 24 août 2009
Marie et le monde d'aujourd'hui
Marie et le monde d'aujourd'hui
Tous les âges sont marqués par les combats et les glorieux triomphes de l'auguste Marie. Depuis que le Seigneur a soufflé l'inimitié entre elle et le serpent, elle a constamment vaincu le monde et l'enfer. Toutes les hérésies, nous dit l'Église, ont incliné leur front devant la Très Sainte Vierge, et peu à peu elle les a réduites au silence du néant. Or, aujourd'hui, la grande hérésie régnante est l'indifférence religieuse, qui va engourissant les âmes dans la torpeur de l'égoïsme et le marasme des passions. Le puits de l'abîme vomit à grands flots une fumée noirâtre et pestilentielle qui menace d'envelopper toute la terre dans une nuit ténébreuse, vide de tout bien, grosse de tout mal, et impénétrable pour ainsi dire aux rayons vivifiants du Soleil de Justice. Ainsi, le divin flambeau de la foi pâlit et se meurt dans le sein de la chrétienté ; la vertu fuit devenant de plus en plus rare, et les vices se déchaînent avec une effroyable fureur. Il semble que nous touchons au moment prédit d'une défection générale et comme d'une apostasie de fait presque universelle.Cette peinture si tristement fidèle de notre époque est loin toutefois de nous décourager. La puissance de Marie n'est pas diminuée. Nous croyons fermement qu'elle vaincra cette hérésie comme toutes les autres, parce qu'elle est, aujourd'hui comme autrefois, la Femme par excellence, cette Femme promise pour écraser la tête du serpent ; et Jésus-Christ, en ne l'appelant jamais que de ce grand nom, nous apprend qu'elle est l'espérance, la joie, la vie de l'Église et la terreur de l'enfer. À elle donc est réservée de nos jours une grande victoire ; à elle appartient la gloire de sauver la foi du naufrage dont elle est menacée parmi nous.
P. Chaminade (1761-1850), Lettre du 24 août 1839. Ce texte d'il y a exactement 170 ans n'a guère perdu de rides ! mm
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Catégories : apostasie, Chaminade, eglise catholique, enfer, espérance, femme, foi, hérésies, joie, justice, religion, soleil, Vierge Marie
mercredi 15 octobre 2008
Saint Ignace d'Antioche (1)
Saint Ignace d'Antioche (1)
Nous continuons de parler des personnalités de l'Église naissante avec Benoît XVI : après avoir parlé du Pape Clément Ier, troisième Successeur de saint Pierre. « nous parlons de saint Ignace, qui a été le troisième évêque d'Antioche, de 70 à 107, date de son martyre. À cette époque, Rome, Alexandrie et Antioche étaient les trois grandes métropoles de l'empire romain. Le Concile de Nicée parle de trois « primats » : (lire la suite) celui de Rome, mais Alexandrie et Antioche également participent, d'une certaine manière, à un « primat ». Saint Ignace était évêque d'Antioche, qui se trouve aujourd'hui en Turquie. Là, à Antioche, comme nous l'apprenons des Actes des Apôtres, se développa une communauté chrétienne florissante : le premier évêque fut l'apôtre Pierre - c'est ce que nous rapporte la tradition - et là, « pour la première fois, les disciples reçurent le nom de chrétiens » (Actes 11, 26). Eusèbe de Césarée, un historien du IVe siècle, consacre un chapitre entier de son Histoire ecclésiastique à la vie et à l'œuvre littéraire d'Ignace (3, 36). « De Syrie, écrit-il, Ignace fut envoyé à Rome pour être livré en pâture aux bêtes sauvages, à cause du témoignage qu'il avait rendu du Christ. En accomplissant son voyage à travers l'Asie, sous la surveillance sévère des gardes » (qu'il appelle les « dix léopards » dans sa Lettre aux Romains, 5, 1), « dans toutes les villes où il s'arrêtait, à travers des prédications et des avertissements, il renforçait les Églises ; et surtout, il exhortait, avec la plus grande vigueur, à se garder des hérésies, qui commençaient alors à se multiplier, et recommandait de ne pas se détacher de la tradition apostolique ». La première étape du voyage d'Ignace vers le martyre fut la ville de Smyrne, où était évêque saint Polycarpe, disciple de saint Jean. Ici, Ignace écrivit quatre lettres, respectivement aux Eglises d'Éphèse, de Magnésie, de Tralles et de Rome. « Parti de Smyrne, poursuit Eusèbe, Ignace arriva à Troade, et de là, envoya de nouvelles lettres » : deux aux Églises de Philadelphie et de Smyrne, et une à l'évêque Polycarpe. Eusèbe complète ainsi la liste des lettres, qui nous sont parvenues de l'Église du premier siècle comme un trésor précieux. En lisant ces textes, on sent la fraîcheur de la foi de la génération qui avait encore connu les Apôtres. On perçoit également dans ces lettres l'amour ardent d'un saint. Enfin, de Troade, le martyr arriva à Rome où, dans l'amphithéâtre Flavien, il fut livré aux bêtes féroces.(à suivre...)
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Catégories : Benoît XVI, Clément Ier, eglise catholique, Église de Rome, Eusèbe de Césarée, hérésies, léopard, Rome, saint Ignace d'Antioche, saint Polycarpe
samedi 28 juin 2008
Saint Irenee de Lyon (1)
Saint Irénée de Lyon (1)
Dans les catéchèses sur les grandes figures de l'Église des premiers siècles, nous arrivons aujourd'hui à l'éminente personnalité de saint Irénée de Lyon. Les informations biographiques à son sujet proviennent de son propre témoignage, qui nous est parvenu à travers Eusèbe, dans le livre V de l'Histoire ecclésiastique. Irénée naquit selon toute probabilité à Smyrne (aujourd'hui Izmir, en Turquie), vers 135-140, où, encore jeune, il alla à l'école de l'évêque Polycarpe, lui-même disciple de l'Apôtre Jean. Nous ne savons pas quand il se rendit d'Asie mineure en Gaule, mais son transfert dut coïncider avec les premiers développements de la communauté chrétienne de Lyon : c'est là que, en 177, nous trouvons Irénée au nombre du collège des prêtres. C'est précisément cette année qu'il fut envoyé à Rome, porteur d'une lettre de la communauté de Lyon au Pape Eleuthère. La mission romaine qui permit à Irénée d'échapper à la persécution de Marc-Aurèle, dans laquelle au moins 48 martyrs trouvèrent la mort, parmi lesquels l'évêque de Lyon lui-même, Pothin, âgé de 90 ans, mort des suites de mauvais traitements en prison. (lire la suite) Ainsi, à son retour, Irénée fut élu évêque de la ville. Le nouveau Pasteur se consacra entièrement au ministère épiscopal, qui se conclut vers 202-203, peut-être par le martyre.Irénée est avant tout un homme de foi et un Pasteur. Du bon Pasteur, il possède le sens de la mesure, la richesse de la doctrine, l'ardeur missionnaire. En tant qu'écrivain, il poursuit un double objectif : défendre la véritable doctrine des attaques des hérétiques, et exposer avec clarté les vérités de la foi. Les deux œuvres qui nous sont parvenues de lui correspondent exactement à ces objectifs : les cinq livres Contre les hérésies, et l'Exposition de la prédication apostolique (que l'on peut également appeler le plus ancien « catéchisme de la doctrine chrétienne »). En définitive, Irénée est le champion de la lutte contre les hérésies. L'Église du II siècle était menacée par ce que l'on appelle la gnose, une doctrine qui affirmait que la foi enseignée dans l'Église ne serait qu'un symbolisme destiné aux personnes simples, qui ne sont pas en mesure de comprendre les choses difficiles ; au contraire, les initiés, les intellectuels, - on les appelait les gnostiques - auraient compris ce qui se cache derrière ces symboles, et auraient formé un christianisme élitiste, intellectuel. Bien sûr, ce christianisme intellectuel se fragmentait toujours plus en divers courants de pensées souvent étranges et extravagants, mais qui attiraient de nombreuses personnes. Un élément commun de ces divers courants était le dualisme, c'est-à-dire que l'on niait la foi dans l'unique Dieu, Père de tous, Créateur et Sauveur de l'homme et du monde. Pour expliquer le mal dans le monde, ils affirmaient l'existence, auprès de Dieu bon, d'un principe négatif. Ce principe négatif aurait produit les choses matérielles, la matière.
(à suivre...)
Publié par Dominique à 00:00 0 commentaires
Catégories : catéchèse, christianisme, dualisme, Eusèbe de Césarée, gnostique, hérésies, Marc Aurèle, saint Irénée de Lyon
vendredi 30 mai 2008
Saint Irenee de Lyon (2)
Saint Irénée de Lyon (2)
En s'enracinant solidement dans la doctrine biblique de la création, Irénée réfute le dualisme et le pessimisme gnostique qui sous-évaluaient les réalités corporelles. Il revendiquait fermement la sainteté originelle de la matière, du corps, de la chair, ainsi que de l'esprit. Mais son œuvre va bien au-delà du rejet de l'hérésie : on peut dire, en effet, qu'il se présente comme le premier grand théologien de l'Église, qui a créé la théologie systématique ; lui-même parle du système de la théologie, c'est-à-dire de la cohérence interne de toute la foi. Au centre de sa doctrine réside la question de la « règle de la foi » et de sa transmission. (lire la suite) Pour Irénée, la « règle de la foi »" coïncide en pratique avec le Credo des Apôtres et nous donne la clé pour interpréter l'Évangile, pour interpréter le Credo à la lumière de l'Évangile. Le symbole apostolique, qui est une sorte de synthèse de l'Évangile, nous aide à comprendre ce qu'il veut dire, et la façon dont nous devons lire l'Évangile lui-même.En effet, l'Évangile prêché par Irénée est celui qu'il a reçu de Polycarpe, évêque de Smyrne, et l'Évangile de Polycarpe remonte à l'Apôtre Jean, dont Polycarpe était le disciple. Et ainsi, le véritable enseignement n'est pas celui inventé par les intellectuels au-delà de la foi simple de l'Église. Le véritable Évangile est celui enseigné par les évêques qui l'ont reçu des Apôtres à travers une chaîne ininterrompue. Ceux-ci n'ont rien enseigné d'autre que précisément cette foi simple, qui est également la véritable profondeur de la révélation de Dieu. Ainsi, nous dit Irénée, il n'existe pas de doctrine secrète derrière le Credo commun de l'Église. Il n'existe pas de christianisme supérieur pour les intellectuels. La foi publiquement confessée par l'Église est la foi commune de tous. Seule cette foi est apostolique, elle vient des Apôtres, c'est-à-dire de Jésus et de Dieu. En adhérant à cette foi transmise publiquement par les Apôtres à leurs successeurs, les chrétiens doivent observer ce que les évêques disent, ils doivent suivre en particulier l'enseignement de l'Église de Rome, prééminente et très ancienne. Cette Église, en raison de son origine antique, possède un caractère apostolique suprême; en effet, elle tire son origine des piliers du Collège apostolique, Pierre et Paul. Toutes les Églises doivent être en accord avec l'Église de Rome, en reconnaissant en elle la mesure de la véritable tradition apostolique, de l'unique foi commune de l'Église. A travers ces arguments, ici brièvement résumés, Irénée réfute à leur racine même les prétentions de ces gnostiques, de ces intellectuels : avant tout, ils ne possèdent pas une vérité qui serait supérieure à celle de la foi commune, car ce qu'ils disent n'est pas d'origine apostolique, mais est inventé par eux; en second lieu, la vérité et le salut ne sont pas le privilège et le monopole de quelques personnes, mais tous peuvent y parvenir à travers la prédication des successeurs des Apôtres, et surtout de l'évêque de Rome. En particulier - toujours en remettant en question le caractère « secret » de la tradition gnostique, et en soulignant ses effets multiples et contradictoires entre eux - Irénée se préoccupe d'illustrer le concept authentique de Tradition apostolique, que nous pouvons résumer en trois points.
(à suivre...)
Publié par Dominique à 03:00 0 commentaires
Catégories : christianisme, dualisme, Église de Rome, Évangile, foi, gnostique, hérésies, Polycarpe, Rome, saint Irénée de Lyon, théologie
samedi 5 janvier 2008
Saint Basile (3)
Saint Basile (3)
Basile sut s'opposer avec zèle et courage aux hérétiques, qui niaient que Jésus Christ soit Dieu comme le Père (cf. Basile, Ep. 9, 3 ; Ep. 52, 1-3 ; Adv. Eunomium 1, 20). De même, contre ceux qui n'acceptaient pas la divinité de l'Esprit Saint, il soutint que l'Esprit est Dieu lui aussi, et « doit être compté et glorifié avec le Père et le Fils » (cf. De Spiritu Sancto). C'est pourquoi Basile est l'un des grands Pères qui ont formulé la doctrine sur la Trinité : (lire la suite) l'unique Dieu, précisément parce qu'il est amour, est un Dieu en trois Personnes, qui forment l'unité la plus profonde qui existe : l'unité divine.
Dans son amour pour le Christ et pour son Évangile, le grand Cappadocien s'engagea également à recomposer les divisions au sein de l'Église (cf. Ep. 70 et 243), se prodiguant afin que tous se convertissent au Christ et à sa Parole (cf. De iudicio 4), force unificatrice, à laquelle tous les croyants doivent obéir (cf. ibid. 1-3).
En conclusion, Basile se dévoua totalement au service fidèle de l'Église et à l'exercice du ministère épiscopal aux multiples aspects. Selon le programme qu'il traça lui-même, il devint « apôtre et ministre du Christ, dispensateur des mystères de Dieu, héraut du royaume, modèle et règle de piété, œil du corps de l'Église, pasteur des brebis du Christ, pieux médecin, père et nourricier, coopérateur de Dieu, vigneron de Dieu, bâtisseur du temple de Dieu » (cf. Moralia 80, 11-20,).
C'est ce programme que le saint évêque remet aux annonciateurs de la Parole - hier comme aujourd'hui -, un programme qu'il s'engagea lui-même généreusement à mettre en pratique. En 379, Basile, qui n'avait pas encore cinquante ans, consumé par les peines et par l'ascèse, retourna à Dieu, « dans l'espérance de la vie éternelle, à travers Jésus Christ notre Seigneur » (De Baptismo 1, 2, 9). C'était un homme qui a véritablement vécu avec le regard fixé sur le Christ. C'était un homme d'amour envers son prochain. Empli de l'espérance et de la joie de la foi, Basile nous montre comment être réellement chrétiens.
Benoît XVI, Audience générale, 4 juillet 2007.
Publié par Dominique à 08:15 0 commentaires
Catégories : benoit xvi, eglise catholique, espérance, foi, hérésies, parole, saint Basile, Sainte Trinité, vie
mercredi 2 janvier 2008
Saint Gregoire de Nazianze
Saint Grégoire de Nazianze
Le pape Benoît XVI nous dit que "saint Grégoire de Nazianze, illustre Père de l’Église, originaire de Cappadoce, fut un grand théologien, défenseur de la foi chrétienne au quatrième siècle. Né en 330, il fréquenta les écoles les plus célèbres de son temps. (lire la suite) À Césarée de Cappadoce, il se lia d’amitié avec Basile, puis il séjourna notamment à Alexandrie d’Égypte et surtout à Athènes. Revenu chez lui, Grégoire fut baptisé et s’orienta vers la vie monastique, recevant ensuite l’ordination presbytérale avec une certaine réticence. En 371, Basile voulu le consacrer évêque de Sasimes, mais il continuera à résider dans la ville de Nazianze. Vers 379, il fut appelé à Constantinople pour conduire la petite communauté chrétienne fidèle au Concile de Nicée. Dans l’Église de l’Anastasis, il prononça cinq Discours théologiques, demeurés célèbres par la sûreté de la doctrine, l’habilité du raisonnement et la splendeur de la forme. Alors qu’il participait au deuxième Concile œcuménique, il fut élu évêque de Constantinople et dut assurer la présidence du Concile. Mais une forte opposition se dressa contre lui, jusqu’à devenir insoutenable, le conduisant à démissionner. Il retourna à Nazianze pour se consacrer au soin pastoral de la communauté chrétienne. Puis il se retira définitivement dans la solitude, dans son pays natal. Il mourut en 390.(...). Serviteur de la Parole, il mit son talent d’écrivain et d’orateur au service de l’Église. Homme humble, il chercha à faire œuvre de paix dans l’Église de son temps, lacérée par les discordes et les hérésies. Il se fit en particulier le grand défenseur de la foi proclamée au Concile de Nicée : un seul Dieu en trois personnes égales et distinctes, Père, Fils et Saint-Esprit. Grégoire a aussi mis en relief la pleine humanité du Christ : pour racheter l’homme dans la totalité de son corps, le Christ assume toutes les composantes de la nature humaine, autrement l’homme n’aurait pas été sauvé. En devenant homme, le Christ nous a donné la possibilité de devenir à notre tour comme Lui. Marie, qui a donné la nature humaine au Christ, est vraie Mère de Dieu. Grégoire nous rappelle aussi que nous devons, comme personnes humaines, être solidaires les uns des autres, notamment des plus pauvres, et imiter la bonté et l’amour de Dieu. Par dessus tout, Grégoire nous enseigne l’importance et la nécessité de la prière : Dieu a soif que nous ayons soif de Lui. Dans la prière, nous voyons tout à la lumière du Christ, nous laissons tomber nos masques et nous nous plongeons dans la vérité et dans l’écoute de Dieu, nourrissant le feu de l’amour."
Benoît XVI, Audience générale, 8 et 27 août 2007.
Publié par Dominique à 08:15 0 commentaires
Catégories : benoit xvi, hérésies, parole, pauvres, Pères de l'Église, prière, saint Grégoire de Nazianze, solidarite, Vierge Marie