La résurrection de Lazare (8)
La résurrection de Lazare (8)
« Pour moi je savais que tu m'exauces toujours ; mais j'ai dit cela à cause de la foule qui m'entoure, afin qu'ils croient que c'est toi qui m'as envoyé » (Jean 11, 42). Il réalise ce miracle – comme tous les autres, et comme tous les miracles spirituels, qu’il réalise dans notre âme – pour que nous croyions en lui, pour que nous soyons bien convaincus qu’il est le Fils de Dieu, Dieu lui-même et donc, à ce titre, Tout-Puissant. Et que, par conséquent, il nous accordera tout ce que nous lui demanderons : « Ce que vous demanderez au Père, il vous le donnera en mon nom. Jusqu’à présent vous n’avez rien demandé en mon nom : demandez et vous recevrez, si bien que votre joie sera complète » (Jean 16, 23-24). (lire la suite)Il nous accorde même ce que nous demandons indirectement, comme ici Marthe et Marie. « Votre Père sait de quoi vous avez besoin, avant même que vous le lui demandiez » (Matthieu 6, 8). Mais il veut nous entendre formuler nos pétitions, que nous soyons des « hommes de désir » (Daniel 9, 23).
« Ayant parlé ainsi, il cria d'une voix forte : « Lazare, sors ! » (Jean 11, 43-44). « Lazare a ressuscité parce qu'il a entendu la voix de Dieu : il n'eut de cesse de sortir aussitôt de l'état où il se trouvait. S'il n'avait pas « voulu » bouger, il serait mort de nouveau. Prendre cette résolution sincère: avoir toujours foi en Dieu; mettre toujours son espérance, toujours son amour en Dieu..., Lui qui ne nous abandonne jamais, même si nous sommes aussi décomposés que Lazare » (saint Josémaria, Forge, n° 211). Les gens présents ont dû faire un pas en arrière. Un mort qui est vivant ! Et qui apparaît en plus revêtu de son linceul, enveloppé de bandelettes, momifié ! Quel spectacle ! Si bien que tous sont cloués sur place et que Jésus soit ordonner : « Déliez-le, et laissez-le aller » (Jean 11, 44).
Il y aura une suite à ce miracle : le complot des Pharisiens pour faire mourir le Seigneur (cf. Jean 11, 45-57).
Mais nous nous arrêtons ici. Il y a tout lieu de penser que Marie a accompagné son Fils à Béthanie. Nous avons vu que les apôtres étaient du déplacement. Elle se réjouit donc de voir que Jésus a de bons amis sur lesquels il peut compter. Elle leur en est reconnaissante. Peut-être est-elle elle-même à l’origine de cette amitié. Qui sait ?
A nous de lui demander de faire de nous de vrais amis de son Fils, de savoir l’accueillir comme il le mérite, de le fréquenter avec simplicité et humilité, avec une énorme confiance.
(fin)