2. La celebration des saints (suite)
2. La célébration des saints (suite)
Le Calendrier Romain est intimement lié à l’histoire du Martyrologe ; il a pour objet de mentionner le jour et le degré des célébrations en l’honneur des saints. Conformément à la disposition du Concile Vatican II, le Calendrier Romain Général comprend seulement les mémoires des « saints qui présentent véritablement une importance universelle », en laissant aux calendriers particuliers, qu’ils soient nationaux, régionaux, diocésains ou des familles religieuses, le soin d’indiquer les mémoires des autres saints.
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Il est opportun de rappeler la raison pour laquelle le nombre des célébrations des saints a été réduit, ainsi que la nécessité d’en tenir compte sur le plan pastoral : cette décision a été prise pour que « les fêtes des saints ne l’emportent pas sur les fêtes qui célèbrent les mystères du salut eux-mêmes ». Au cours des siècles, en effet, « la multiplication des fêtes, des vigiles et des octaves, ainsi que la complication progressive des diverses parties de l’année liturgique » avaient « souvent poussé les fidèles aux dévotions particulières, de telle sorte que leurs esprits ont été quelque peu détournés des mystères fondamentaux de notre rédemption ».
À partir de la réflexion sur les faits qui ont marqué l’origine, le développement et les différentes révisions du Calendrier Romain Général, il est possible de présenter les quelques orientations pastorales suivantes :
— il est nécessaire d’instruire les fidèles sur le lien existant entre les fêtes des saints et la célébration du mystère du Christ. En effet, la raison d’être des fêtes des saints est de mettre en lumière les réalisations concrètes du dessein de salut de Dieu, et de « proclamer les merveilles du Christ chez ses serviteurs » ; les fêtes des membres de l’Église, que sont les saints, sont en réalité aussi des fêtes de la Tête de cette même Église, c’est-à-dire des fêtes du Christ ;
— il convient d’habituer les fidèles à discerner la valeur et la signification véritable des fêtes de ces saints et de ces saintes, dont la mission particulière a marqué l’histoire du salut, et qui ont vécu dans une relation étroite avec le Seigneur Jésus : on peut citer, en particulier, saint Jean-Baptiste (24 juin), saint Joseph (19 mars), les saints Pierre et Paul (29 juin), les autres Apôtres et saint Évangélistes, sainte Marie Madeleine (22 juillet) et sainte Marthe de Béthanie (29 juillet), enfin saint Étienne (26 décembre) ;
— il convient d’encourager les fidèles à célébrer en priorité les saints qui, dans l’Église particulière, sont considérés comme les plus importants : par exemple, les Patrons ou ceux qui, les premiers, ont annoncé la Bonne Nouvelle à la communauté des origines ;
— enfin, il est utile d’enseigner aux fidèles le critère d’« universalité », qui caractérise les saints inscrits dans le Calendrier général, ainsi que le sens du degré de leur célébration liturgique : solennité, fête et mémoire (obligatoire ou facultative).
(à suivre…)