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jeudi 25 décembre 2014

La Sainte Famille (2)

La Sainte Famille (2)

Au contact de Marie et de Joseph nous découvrons comment nous pouvons nous occuper dans nos diverses activités sans nous séparer mentalement et affectivement de Jésus, en tâchant de ne pas le perdre du regard, et en revenant souvent physiquement auprès de lui, pour le dévorer des yeux, pour laisser notre cœur s’enflammer d’amour et protester de notre désir sincère de nous mettre pleinement à sa disposition, corps et biens, de le servir par tout ce que nous faisons afin de, comme lui, rendre gloire à son Père. Notre vie ne peut avoir d’objectif plus élevé, ni meilleur. Un objectif qui sollicite ce qu’il y a de plus noble en nous, qui nous fait être nous-mêmes de façon plus accomplie. (lire la suite) Évidemment, je peux lâcher les mains qui me tiennent, pour aller courir dernière un papillon qui passe ou cueillir une fleurette, ou, hélas, pour aller faire des bêtises. L’on racontait dans ma famille d’un garçonnet, qui n’avait pas même trois ans, que, sous l’occupation allemande, sa nounou ayant rencontré dans la rue une amie, lui lâcha la main. Et le voilà parti à l’aventure, déambulant seul dans les rues de Paris, où des soldats vêtus de vert de gris faisaient résonner les pavés de leurs pas cadencés. Heureusement, le petit bout de pomme portait une gourmette et une bonne âme, émue de voir ce bambin circuler tout seul en de telles circonstances l’avait ramené au domicile paternel. Celui-ci était déjà en émoi, car la nounou, ayant tout à coup pris conscience de son étourderie, était venue en larmes confesser son erreur et expliquer la situation dramatique qu’elle avait contribué à créer par son insouciance… Ce ne sont pas Marie et Joseph qui agiraient avec une telle légèreté. D’autant qu’ils connaissent bien les dangers auxquels nous sommes exposés, autrement terribles que ceux que les Germains nous firent subir, car il s’agit des embûches du démon qui, « tel un lion rugissant, rôde autour de vous, cherchant qui dévorer » (1 Pierre 5, 8). Et un enfant sans défense est une proie facile pour l’infernal ennemi irréductible de notre âme. Heureusement Marie et Joseph sont bien avec nous. Alors ils nous suggèrent de faire un cadeau à Jésus. Ils nous racontent, pour nous y encourager, que, dans la nuit de Noël, c’est-à-dire quelques heures à peine après la naissance de notre Sauveur, des bergers, qui gardaient leurs troupeaux dans les environs de Bethléem, prévenus par un ange qu’il leur était « né aujourd’hui, dans la ville de David, un Sauveur, qui est le Christ Seigneur » (Luc 2, 11), sont venus en hâte l’adorer et lui ont remis en signe de reconnaissance ce qu’ils avaient de mieux sur place, dans la simplicité de leur vie : du fromage et du lait. Et que, plus tard, dans un grand apparat cette fois, montés sur des dromadaires et accompagnés par une suite de serviteurs, de grands savants, des gens très érudits, étaient arrivés du lointain Orient pour adorer à leur tour notre Seigneur, et qu’ils avaient déballé leurs cadeaux en accord avec leur condition : « de l’or, de l’encens et de la myrrhe » (Matthieu 2, 11). (à suivre…)

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