ce blog est bloqué à l'entrée en Chine depuis le mois de mai 2007

mardi 3 février 2015

La louange de Dieu (1)

La louange de Dieu (1)

« Alléluia ! » (Psaume 150, 1). Alléluia ! Les psaumes de louange de Dieu commencent presque tous par cette acclamation joyeuse. Alléluia ! qui retentit continuellement dans les cieux, où elle fait partie du fond commun de la glorification de notre Dieu Tout-Puissant. C’est le cri de joie qui jaillit dans le matin de Pâques dans les cœurs jusque-là oppressés par la mort et les souffrances du Messie Seigneur. C’est l’heure de la décompression qui se traduit par ce cri, bref et dense d’alléluia. Il rejoint les acclamations du peuple lors de l’entrée messianique de Jésus à Jérusalem. Alléluia ! Et tout de suite après, après que ce mot a claqué dans le vent, commence l’invitation à louer Dieu : « Louez le Seigneur dans son sanctuaire ! » (Psaume 150, 1), « vous qui êtes de service dans la maison du Seigneur, dans les parvis de la maison de notre Dieu. Louez le Seigneur, car il est bon, le Seigneur ; chantez son nom sur la harpe, car il est suave » (Psaume 135, 2-3). (lire la suite) Il est la bonté même, dit-on de certaines gens. C’est le cas de Dieu. Il est la Bonté en personne. « Célébrez le Seigneur, car il est bon, car sa bienveillance est éternelle » (Psaume 106, 1). Le psalmiste ne cesse de rappeler cette vérité consolante, qui est comme une doigtée de miel fondant dans notre bouche chaque fois que nous la répétons « Louez le Seigneur, car il est bon, car sa miséricorde dure à jamais » (1 Chronique 16, 34). Imprégnons-nous de cette grande réalité. Dieu seul est saint. Dieu seul est bon. Ce qui revient au même. Car le saint est quelqu’un de foncièrement bon, qui aime le bien et fait le bien, à tout le monde, sans discrimination aucune. « Ah ! Seigneur, je suis ton serviteur, oui, ton serviteur, fils de ta servante : tu as détaché mes liens. Je t’offrirai un sacrifice en action de grâces, et j’invoquerai le nom du Seigneur en présence de tout le peuple, dans les parvis de la maison du Seigneur, dans ton enceinte, Jérusalem » (Psaume 116, 16-19). Dans ton sanctuaire, dans cet édifice qui est destiné au culte par sa consécration, qui en a fait un lieu saint, à toi réservé, au culte que nous te devons. Certes, ce culte n’est pas uniquement de louange et d’action de grâce, il est aussi d’expiation, d’adoration et d’impétration. Mais est-ce que, en définitive, tout ne revient pas à cette louange, sous une forme ou sous une autre, tout ne résume pas en la reconnaissance de ta majesté, qui mérite l’adoration, et que nous réparions les offenses qu’elle subit ? Cette toute-puissance qui est à même d’exaucer toutes nos supplications, ce qui entraîne une recrudescence de notre louange, de notre action de grâce. « Maintenant le Fils de l’homme a été glorifié, et Dieu a été glorifié en lui. Si Dieu a été glorifié en lui, Dieu aussi le glorifiera en lui-même, et c’est bientôt qu’il va le glorifier » (Jean 13, 31-32). « Moi, je t’ai glorifié sur la terre, en menant à bonne fin l’œuvre que tu m’avais donné à faire » (Jean 17, 4). « Ma nourriture, c’est de faire la volonté de celui qui m’a envoyé et de mener son œuvre à bonne fin » (Jean 4, 34). A aucun moment Jésus n’a autant rendu gloire au Père qu’au Calvaire, que lorsqu’il a été hissé sur la Croix, unissant le ciel et la terre, et faisant descendre la grâce d’en haut sur les hommes en manifestant sa puissance divine. Pour nous, c’est la messe, actualisation du Sacrifice de la Croix, qui permet de rendre la louange la meilleure et la plus complète à Dieu. La messe qui est la racine de la vie spirituelle du chrétien, l’aboutissement de toute la liturgie de l’Église, source et sommet de la vie d’union véritable à Dieu. « Quelle est la grande nation qui ait des dieux aussi près d’elle que le Seigneur, notre Dieu, toutes les fois que nous nous tournons vers lui ? Et quelle est la grande nation qui ait des lois et des ordonnances justes, comme toute cette loi que je vous expose aujourd’hui ? » (Deutéronome 4, 7-8). Et quelle est la nation qui a un Dieu présent au milieu d’elle comme l’est notre Dieu dans l’Eucharistie, dans le sacrement de sa présence réelle précisément ? Et quelle est la nation dont le Dieu se donne en nourriture pour fortifier les âmes, qui est gage de vie éternelle ? « Vos pères ont mangé la manne dans le désert, et ils sont morts ? Tel est le pain qui descend du ciel que celui qui en mange ne mourra pas. C’est moi qui suis le pain vivant descendu du ciel : si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement ; et le pain que je donnerai, c’est ma chair, pour la vie du monde » (Jean 6, 49-51). (à suivre…)

Aucun commentaire: