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samedi 7 février 2015

La résurrection de Lazare (1)

La résurrection de Lazare (1)

« Il y avait un malade, Lazare, de Béthanie, village de Marie et de Marthe, sa sœur » (Jean 11, 1). « Pendant qu'ils étaient en chemin, il entra dans un certain bourg, et une femme, nommée Marthe, le reçut dans sa maison » (Luc 10, 38). Jésus s’y arrête relativement fréquemment, Béthanie étant, « à quinze stades environ » (Jean 11, 18) de Jérusalem. Il y est accueilli avec joie par ces trois frères et sœurs, qui sont pour lui de très bons amis. Nous éprouvons une grande joie, nous aussi, à voir ces sentiments humains chez le Seigneur, à constater qu’il a un Cœur qui abrite des sentiments d’affection comme les nôtres. « Marie est celle qui oignit de parfum le Seigneur, et lui essuya les pieds avec ses cheveux » (Jean 11, 2). C’est une précision que Jean apporte quand il rédige son Evangile, même si l’événement de l’onction n’interviendra que plus tard. « Et c'était son frère Lazare qui était malade » (Jean 11, 2). (lire la suite) Jésus ne se trouve pas à Béthanie quand Lazare tombe malade. Apparemment cette maladie est suffisamment grave pour qu’elle suscite l’inquiétude de Marthe et de Marie. Aussi « les sœurs envoyèrent dire à Jésus : « Seigneur, celui que vous aimez est malade » (Jean 11, 3). Elles lui envoient un messager chargé de l’avertir. Elles ont à la fois la simplicité de faire part au Maître de leur souci et la délicatesse de le laisser libre de sa décision. Cette même délicatesse qui doit marquer notre relation personnelle avec Jésus, cette même simplicité : il suffit de lui faire état de ce que nous ressentons, de nos préoccupations et soucis, de nos besoins ; et de nous présenter devant lui avec nos faiblesses et nos misères, les nôtres et aussi celles d’autrui : « Seigneur, celui que vous aimez est malade. » Et nous sommes tous quelqu’un qu’il aime. Nous sommes tous ses amis : « Vous êtes mes amis si vous faites ce que je vous prescris. Je ne vous appelle plus serviteurs, parce que le serviteur ne sait pas ce que fait son maître ; vous, je vous ai appelés amis, parce que je vous ai fait connaître tout ce que j’ai appris de mon Père » (Jean 15, 14-15). Cependant Jésus ne réagit pas comme Marthe et Marie l’escomptaient secrètement. « Ce qu'ayant entendu, Jésus dit : « Cette maladie ne va pas à la mort, mais elle est pour la gloire de Dieu, afin que le Fils de Dieu soit glorifié par elle » (Jean 11, 4). Nous retrouvons le souci de la gloire de Dieu. L’infirmité et la maladie sont permises par Dieu pour que par la guérison apportée par Jésus, Dieu soit glorifié. En même temps, puisqu’elles sont permises par Dieu, nous devons quant à nous les accepter et les aimer. Cette acceptation et cet amour des difficultés et des infirmités de la vie sont certainement une façon bien réelle de rendre gloire à Dieu en aimant sa très sainte et très aimable Volonté. Tout comme le Fils rend gloire à son Père en disant : « Ma nourriture, c’est de faire la Volonté de Celui qui m’a envoyé » (Jean 4, 34), Volonté qui, il le sait bien, comporte la Croix… « Or, Jésus aimait Marthe, et sa sœur Marie, et Lazare » (Jean 11, 5), précise saint Jean. Et parce qu’il les aime, il ne se désintéresse pas d’eux. Seulement voilà, ses plans, sa logique, son temps sont distincts des nôtres. Et nous, qui connaissons la suite de l’histoire, nous savons qu’ils sont meilleurs que les nôtres et supérieurs à eux, qu’ils nous portent au-delà des espérances purement humaines. « Il parla ainsi, et ajouta : « Notre ami Lazare dort, mais je me mets en route pour le réveiller. » Ses disciples lui dirent : « S'il dort, il guérira. » Mais Jésus avait parlé de sa mort, et ils pensaient que c'était du repos du sommeil. Alors Jésus leur dit clairement : « Lazare est mort ; et je me réjouis à cause de vous de n'avoir pas été là, afin que vous croyiez ; mais allons vers lui » (Jean 11, 11-15). Remarquons que Jésus sait ce qui est advenu à Lazare sans que personne l’en ait prévenu. « Tout est à nu et sans masque » à ses yeux (Hébreux 4, 15). (à suivre…)

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