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mercredi 20 mai 2015

Le Psaume 2 (14)

Le Psaume 2 (14)

D’où la suite de l’annonce : « Et maintenant, rois, devenez sages ; prenez une leçon, juges de la terre. Servez le Seigneur avec crainte, et tressaillez de joie pour lui ! » (Psaume 2, 10-11). Nous sommes devenus des « rois », parce que nous régnons avec le Christ : « Le royaume de Dieu est parmi vous » (Luc 17, 21). Nous savons ainsi tout le mystère de la volonté de Dieu, dit saint Hilaire. « Exultez de ce que le Seigneur est ressuscité, mais en tremblant de ce que la terre a tremblé et de ce que l’ange vous est apparu comme l’éclair » (saint Cyrille de Jérusalem, Catecheses 14, 1). Et sans hésiter, car « tout homme qui hésite sur sa foi sera difficilement sauvé » (Pasteur d’Hermas). (lire la suite) « En tremblant », c’est ce qu’ajoute le psalmiste : « En tremblant, rendez-lui hommage, apprehendite disciplinam, de peur qu’il ne s’irrite et que vous ne périssiez hors de la voie, car sa colère s’enflamme vite. Heureux tous ceux qui mettent en lui leur confiance ! » (Psaume 2, 12). Nous lui devons une foi et une espérance qui n’admettent pas le moindre doute et qui soient vraiment fermes, stables, inébranlables. « Bienheureux ceux qui se confient dans le Christ ; tout ce psaume parle de lui. La foi en lui couronne les bonnes œuvres du psaume 1 et complète la « béatitude ». Les Hébreux disent que psaume 1 et psaume 2 n’en font qu’un. Pour Eusèbe la peine du péché est appelée « fureur » et « colère ». Bientôt, à la fin de cette vie, ceux qui donnent leur foi au Christ se trouveront bienheureux. Le psaume 2 ajoute les indications qui manquaient au premier : il ne suffit pas de s’écarter du péché et de méditer la Loi de Dieu, il faut donner sa foi au Christ et entrer dans son héritage. Le psaume 1 déclarait bienheureux un seul homme ; le Psaume 2 annonce la béatitude pour tous les hommes, à condition qu’ils mettent leur confiance dans Celui-là » (Pitra, Analecta Sacra spicilegio Solesmensi parata 3). Encore faut-il que l’homme accepte volontiers de suivre la Volonté de Dieu et s’empresse d’y adhérer de toutes ses forces, mais en recourant toujours à l’aide de la grâce divine. autrement, comme saint Augustin l’explique avec sa clarté habituelle : « Qu’il vienne à manquer [le secours de Dieu], et tu ne pourras sans nul doute rien faire de bien. Privé de son secours, et par ta volonté libre, tu agis sans doute, mais mal. Voilà à quoi aboutit ta volonté ; on l’appelle libre, mais en agissant mal, elle devient mauvaise servante. Et quand je dis que sans l’aide divine tu ne peux rien faire, j’entends rien de bon, car pour mal faire, ta volonté libre en est toujours capable sans le secours de Dieu, bien qu’elle ne jouisse plus alors de la vraie liberté : « Car on est esclave de celui par qui on s’est laissé vaincre » (2 Pierre 2, 19). « Et si le Fils de Dieu vous délivre, alors vous serez vraiment libres » (Jean 8, 34-36) » (st Augustin, Sermo 156, 12). (à suivre…)

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