La christianisation de la Gaule au Ier siècle (4)
IV – Preuves directes de
l’évangélisation des Gaules au première siècle
Nous grouperons sous trois chefs
principaux les preuves directes de l’évangélisation des Gaules au premier
siècle : 1° textes empruntés aux six premiers siècles ; 2° traditions
des Églises de France ; 3° autorité liturgique. Nous réserverons quelques
arguments d’une autre nature pour répondre aux objections des partisans de
saint Grégoire de Tours.
§ 1. – Textes empruntés aux six
premiers siècles
M. Tailliar invoque contre
l’évangélisation de la Gaule, au premier siècle, no,-seulement le témoignage de
Grégoire de Tours, mais « le silence des écrivains des IVe et Ve
siècles ». Il est vrai que quelques auteurs célèbres de cette époque, tels
que Prosper d’Aquitaine, saint Sidoine Apollinaire, saint Paulin de Nole n’ont
rien dit sur le sujet qui nous occupe. Mais n’est-ce pas violer une des règles
les plus incontestées de la critique historique, que d’invoquer l’affirmation
isolée d’un écrivain, qui souvent s’est contredit lui-même, et d’opposer el
silence de quelques autres qui n’étaient pas obligés d’aborder cette question,
à des témoignages très-nombreux et très-variés, les uns datant de la même
époque et les autres plus rapprochés des événements qu’ils racontent ? Ce
sont ces attestations que nous allons produire, en nous renfermant dans les
limites des six premiers siècles : elles montreront, tout aussi bien que
celles qui concernent l’Angleterre et l’Espagne, que lorsque les écrivains que
nous avons cités dans notre deuxième chapitre, proclamaient la diffusion
apostolique de l’Évangile dans toute l’étendue de l’empire romain, ils ne se
sont point laissé entraîner, comme on les en accuse, à des exagérations
oratoires, mais qu’ils ont basé leurs généralités sur des faits précis et
positifs.
Ier siècle. – Saint
Paul, dans sa seconde épître à Timothée, le prie de venir le rejoindre au plus
tôt, parce que ses disciples étaient alors dispersés de tous côtés.
« Démas », écrit-il, « s’en est allée à Thessalonique, Crescent
en Galatie, Tite en Dalmatie »[1] ; par Γαλατία,
faut-il entendre la Galatie, province d’Asie-Mineure, ou bien la Gaule ?
Il est certain que ces deux pays ont été désignés par le même non. Diodore de
Sicile a pris soin de nous apprendre que nous devons notre origine à Galatus,
fils d’Hercule. Au IIIe siècle, Philotrate, dans sa Vie des Philosophes, s’étonne
que Phavorinus, natif d’Arles, dans la Galatie occidentale, parlât si bien la
langue grecque. Strabon et Ammien Marcellin nous disent que les Grecs
désignaient les Gaulois sous le nom de Galates[2]. Le doute pourrait donc
être permis sur la véritable signification géographique du passage de saint
Paul, si les anciens commentateurs ne sous avaient éclairés à ce sujet. Saint Épiphane[3] et Théodoret[4] ont fait remarquer qu’il
s’ait ici de la Gaule et non point de la Galatie[5]. Eusèbe de Césarée[6], Sophronius[7] et la Chronique
d’Alexandrie nous disent également que Crescent, disciple de saint Paul, vécut
dans les Gales. Ainsi donc, la tradition de l’Église de Vienne est en parfaite
harmonie avec les historiens grecs, et assurément on ne les soupçonnera point,
comme on l’a dit injustement pour nos légendaires, d’avoir voulu, par intérêt
local, grandir l’antiquité d’une Église particulière. Sans vouloir donner à
cette première preuve une valeur absolue, nous ferons remarquer qu’elle tire
surtout sa force de la concordance des textes que nous avons invoqués avec la tradition
viennoise[8].
IIe siècle. –
L’hérétique Bardesanes, qui florissait sous Marc-Aurèle, loue la pureté du
mariage chez les chrétiens, quel que soit le pays qu’ils habitent, la Partie,
la Bactriane ou la Gaule[9].
Vers l’an 170, saint Irénée,
évêque de Lyon, pour montrer l’uniformité de la foi, nous dit que « les
Églises qui ont été fondées en Germanie n’ont pas une croyance ni une tradition
différentes de celles qui existent chez les Ibères, de celles qui existent chez
les Celtes, ni de celles qui existent en Orient[10]. »
Si on nous objecte qu’il ne s’git
ici que de la province de Lyon, parce que César, dans ses Commentaires,
la désigne seule sous le nom de Celtique, nous répondrons que les Grecs
donnaient ce nom à toute la Gaule et, de plus, que saint irénée aurait commis
une grave inexactitude en parlant au pluriel des Églises de la celtique – Hæ
quæ in Celtis – s’il n’y avait eu alors dans la Gaule que l’Église de Lyon
dont il était l’évêque, et celles de Valence et de Besançon, qu’il fit gouverner
par deux de ses disciples : car, au point de vue où il se plaçait, c’était
là un seul et unique témoignage.
Vers l’an 188, saint Irénée
présida à Lyon deux Conciles : l’un qui condamna les hérésies de Valentin
et de Marcion, l’autre qui proscrivit l’usage des Quartodécimans. Cette
dernière assemblée comptait treize évêques. Eusèbe de Césarée mentionne la
lettre synodale adressée au pape Victor sur le Concile qu’avait présidé saint
Irénée[11]. M. Tailliar comprend
autrement que tout le monde le texte d’Eusèbe, et il ajoute : « On
invoque, il est vrai, un synodique dans lequel on fait figurer treize évêques
qui se seraient réunis à cette époque ; mais cette pièce, évidemment
controuvée, est postérieure à la réorganisation des provinces, opérée par
Constantin. Elle contient, en effet, l’indication de treize cités que renferme
la province viennoise et que mentionne la Notice des Gaules. C’est un acte
apocryphe qui ne mérite aucune confiance. » Il faudrait autre chose qu’une
telle allégation pour faire rejeter l’existence d’un Concile quia été admis par
Baluze, Baronius, Bini, Bosquet, Cossart, Hardouin, Labbe, Longueval, Sirmond,
Henri de Valois, etc. Tillemont lui-même, dont ce Concile dérange le système,
ne peut s’empêcher d’en reconnaître l’authenticité t laisse échapper à regret
cet aveu : « Ce qui donne lieu de croire qu’il y avait des évêques
établis en plusieurs lieux[12]. »
IIIe siècle. – Saint
Cyprien, évêque de Cartage, adressa, en 254, au pape saint Étienne, une lettre
pressante pour l’engager à faire déposer Maxime, évêque d’Arles, qui propageait
les erreurs de Novatien. Il y dit que Faustin, évêque de Lyon, lui avait écrit
deux fois à ce sujet. « Marcien », ajouta-t-il, « se vante
depuis longtemps de son adhésion à la secte de Novatien et de sa rupture avec
notre communion… C’est déjà trop que, dans les années qui viennent de
s’écouler, un si grand nombre de nos frères soient morts sans voir reçu la paix
de l’Église[13]. »
Il est impossible de concilier ce
texte avec l’opinion qui fait fonder nos Églises, et spécialement celle
d’Arles, en 250. Supposons un instant, avec M. Tailliar, que l’évêque de cette
cité, saint Trophime, ait pu être déposé en 252 et remplacé alors par Marcien.
La dénonciation des erreurs par Cyprien eut lieu en 254, comment faire
concorder ce rapide espace de deux années avec le temps qu’ont dû exiger les
deux communications de Faustin, évêque de Lyon ; avec les défections des
fidèles, qui ont eu lieu annis istis superioribis ; avec le schisme
de Marcien, qui date de longtemps, qui jampridem jactat et prædicat ?
Aussi, M. Tailliar commence-t-il par dire que « cette lettre est
apocryphe ». C’est, assurément, un argument commode pour se débarrasser
des textes gênants, et on abuse trop contre nous de ce facile procédé. Baluze
et les autres éditeurs de saint Cyprien ont prouvé que celle lettre était
authentique et qu’elle avait été écrite avant l’an 254.
Dès lors, nous n’avons plus à
nous occuper de toutes les hypothèses qu’accumule M. Tailliar, en disant
« qu’il se peut que cette lettre ait été remaniée dans l’intérêt de
la métropole d’Arles » ; qu’en changeant Adrumetis en Arelatis, on a
pu métamorphoser un évêque d’Afrique en un évêque d’Arles : et enfin, qu’
« en admettant que la lettre en question soit de saint Cyprien…, elle a
pu, à la rigueur, être écrite en 257. »
Il est un ouvrage bien plus
ancien dont on n’a pas encore essayé de nier l’authenticité : c’est le
traité de Tertullien contre les Juifs, écrit l’an 200. Nous y lisons que les
diverses nations des Gaules et que des contrées de la Grande-Bretagne, restées
inaccessibles aux Romains, étaient soumises à l’empire du Christ[14]. Nos adversaires nous
répondent que, par ces diverses provinces des Gaules, on peut entendre
seulement la province cisalpine et la province lyonnaise. Qu’on nous explique
alors comment les missionnaires du Ier siècle ont pu enjamber la Gaule Belgique
pour se rendre en Angleterre.
IVe siècle. – Saint
Épiphane nous dit que saint Luc exerça le ministère de la parole sainte en
divers pays et surtout dans les Gaules[15], ce qui est conforme aux
traditions de l’Église de Rennes[16]. Plusieurs de nos
adversaires, entre autres Tillemont et Fleury, ont admis cette prédication de
saint Luc dans nos contrées.
Saint Jérôme, écrivant à une dame
espagnole, nommée Théodora, s’exprime en ces termes : « Saint Irénée,
évêque de Lyon, homme des temps apostoliques et disciples de Papias, auditeur
de Jean l’Évangéliste, rapporte qu’un certain Marc, issu de la race de Basilide
le Gnostique, vint d’abord dans la Gaule et infesta de sa doctrine les pays
arrosés par le Rhône et la Garonne ; puis, passant les Pyrénées, pénétra
jusqu’en Espagne[17]. »
Il importe peu à notre question, comme l’a fait remarquer M. Arbellot[18], que cette citation soit
incomplètement exacte et que saint Jérôme ait confond on non Marc l’Egyptien
avec Marc le Gnostique. Il n’en reste pas moins acquis que ce Père de l’Église
latine a cru qu’il y a eu des Églises chrétiennes, dès le IIe
siècle, dans les contrées où coule la Garonne.
Ve siècle. – Une
épître adressée à saint Jacques, qu’on a longtemps attribuée à saint Clément,
parle des missionnaires envoyés, dès le Ier siècle, dans les Gaules
et en Espagne.[19]
Nous convenons, avec la critique moderne, que ce document est apocryphe ;
mais, comme il a été reproduit au concile de Vaison (442), qui l’a cru
authentique, nous avons le droit de le mentionner parmi les témoignages du Ve
siècle.
C’est aussi à cette époque qu’il
faut faire remonter les Actes de saint Denis[20], où nous lisons
« qu’ayant reçu de saint Clément, successeur de l’apôtre Pierre, l’ordre
de distribuer aux Gentils les semences de la parole divine, il parvint jusqu’à
Paris ». Les Actes de sainte Geneviève[21], datant de la même
époque, précisent le même fait. Les Actes de saint Paul de Narbonne attribuent
sa mission à saint Pierre.
Paul Orose, qui composa son Histoire
au commencement du Ve siècle, nous dit que Marc Aurèle fit
persécuter les chrétiens dans l’Asie et dans les Gaules, et que cette
persécution fut la quatrième que ces contrées subirent depuis celle de Néron[22].
En 450, dix-sept évêques de la
province d’Arles, réunis en Concile, adressèrent une lettre synodale au pape
saint Léon pour lui exposer les droits de leur Église. « C'est un fait de
notoriété publique, dans toutes les provinces des Gaules », disent-ils,
« et qui n’est point ignoré par l’auguste et sainte Église romaine que, la
première sur le sol gaulois, la cité d’Arles a eu l’honneur de recevoir dans
ses murs le prêtre saint Trophime, envoyé par le bienheureux apôtre Pierre[23]. » On a dit, en
cette occasion, comme en plusieurs autres, que saint Pierre devait s’entendre
ici par le Saint-Siège : c’est prêter une absurdité aux Pères du Concile,
qui ont pour but de baser les privilèges de l’Église d’Arles sur l’antiquité de
sa fondation : ils l’établissent en rappelant que saint Trophime était
disciple de saint Pierre ; ils n’auraient rien prouvé en disant qu’il fut
envoyé par le Saint-Siège.
« Ce qui reste constant, dit
M. Tailliar (p. 72), c’est que l’Église d’Arles a, en 449, allégué, dans une
requête, qu’elle avait pour fondateur un envoyé de saint Pierre. Mais ce ne
sont pas les articulations d’un plaideur qui produisent l’autorité de la chose
jugée : cet effet ne résulte que de la décision du Pape. C’est là un
principe élémentaire en droit. » Nous sera-t-il permis de notre côté
d’invoquer un principe élémentaire de morale : c’est qu’il ne faut pas
accuser sans preuves. Voici dix-sept évêques qui constatent purement et
simplement que toutes les Gaules, ainsi que Rome, reconnaissent que l’Église
d’Arles a été fondée par un disciple de saint Pierre, et on répond qu’ils ont
menti. Mais ç’aurait tout à la fois une coupable imprudence et une insigne
maladresse : car l’Église de Vienne, engagée dans le débat, aurait eu beau
jeu pour démentir une grossière invention. Remarquons d’ailleurs que le
procèsportait uniquement sur la primauté de l’Église d’Arles et non sur son antiquité.
C’était là un fait hors de contestation et qu’avait reconnu le pape Zozime, en
417 : « On ne doit », disait-il, « sous aucun prétexte,
déroger à l’antique privilège de la ville métropolitaine d’Arles. par notre
siège fut envoyé, en premier lieu, de grand pontife Trophime ; et, de sa
source, toute la Gaule vit couler dans son sein les ruisseaux de la foi[24]. »
Un manuscrit du IXe siècle,
conservé à la bibliothèque de la Minerve, contient, entre autres opuscules, un
traité anonyme contre les Ariens, que les meilleurs critiques italiens
attribuent au Ve ou au VIe siècle. l’auteur s’exprime ainsi dans un passage où
il a pour ut e prouver que les Églises d’Orient et d’Occident conservent
invariablement les mêmes doctrines qui ont été prêchées par les Apôtres et
leurs disciples immédiats : In Galliis etiam civitas Arelatensis
discipulum apostolorum S. Trophimum habuit fundatorem ; Narbonensis, S.
Paulum ; Tolosana, S. Saturninum ; Vassensis, S. Daphnum. Per istos
enim quatuor apostolorum discipulos in universa Gallia ita sunt ecclesiæ
constitutæ, ut eas per tot annorum spatio nunquam permiserit Christus ab
adversariis occupari[25].
M. Tailliar essaie d’invalider
l’autorité de ce texte, en faisant remarquer (page 73) que saint Daphnus a
signé les Actes du concile d'Arles, tenu en 314, et que, par conséquent, il
existait, non point du temps des douze apôtres, mais seulement au IVe
siècle. est-il donc si rare de voir deux personnages porter le même nom à trois
siècles de distance, et ne trouvons-nous pas, dans un grand nombre de nos
listes épiscopales, ces répétitions de noms, dont le choix a été inspiré par
une pieuse vénération ?
VIe siècle. – Saint
Isidore de Séville nous apprend que l’apôtre saint Philippe annonça l’Évangile
aux Gaulois[26].
Venance Fortunat, dans son hymne
sur saint Denis, rappelle que ce pontife fut envoyé par saint Clément[27].  Dans l’hymne qu’il composa en l’honneur de
saint Martial, il s’écrie : « Vous que Rome et la Gaule
honorent ; tantôt après Pierre, comme étant son inférieur et plus jeune
que lui, tantôt avec Pierre, comme étant son égal dans la prérogative de
l’apostolat ; la tribu de Benjamin vous vit naître d’un sang
illustre ; la ville de Limoges conserve maintenant votre corps sacré[28]. »  On conviendra que cet éloge n’aurait aucun
sens, si saint Martial, évêque de Limoges, n’avait pas été compagnon de saint
Pierre et l’n des soixante-douze disciples de Notre-Seigneur.
Les vers de Fortunat paraissent
modelés sur la légende de saint Martial, composée sous le nom d’Aurélien. M.
Arbellot reconnaît, comme tous les critiques, que ce document est rempli de
détails apocryphes ; mais il n’admet pas que le fait principal de la
mission de Martial, du temps de saint Pierre, puisse être une invention de
l’auteur, contraire à la croyance publique et aux traditions du Limousin.
D’ailleurs, la même assertion se retrouve dans d’autres Actes inédits,
remontant au VIe siècle, que M. Arbellot a découverts à la
bibliothèque impériale[29].
Grégoire de Tours cite encore une
lettre adressée à sainte Radegonde par sept évêques, où nous lisons que :
« Dès la naissance de la religion catholique, on commença à respirer la
foi dans les Gaules[30]. » Ailleurs, il nous
est dit que « saint Eutrope, martyrisé à Saintes, fut envoyé dans les
Gaules par le pape Clément, qui le sacra pontife »[31] ; et que saint Ursin
fut ordonné par les disciples des Apôtres et envoyé dans les Gaules, où il
fonda l’Église de Bourges »[32].
Un manuscrit syriaque du VIe
ou VIIe siècle, apporté du monastère de Scété à Londres, en 1839, et
édité par le cardinal Maï, contient le passage suivant : « Rome et
toute l’Italie, l’Espagne, la Grande-Bretagne et la Gaule, avec les autres
contrées voisines, virent s’étendre sur elles la main sacerdotale des Apôtres,
sous la direction de Simon Céphas qui, en quittant Antioche, alla instruire et
diriger l’Église qu’il fonda à Rome et chez les peules voisins[33]. »
M. l’abbé Faillon a trouvé le
passage suivant dans un manuscrit de la Bibliothèque impériale (n° 5537), qui
date du XIe siècle, mais dont il attribue le texte au VIe :
« Sous Claude, l’apôtre saint Pierre envoya dans les Gaules, pour prêcher
la foi de la Trinité aux Gentils, quelques disciples auxquels il assigna des
villes particulières : ce furent Trophime, Paul, Martial, Austremoine,
Gatien, Saturnin et Valère, et plusieurs autres que le bienheureux Apôtre leur
avait désignés comme compagnons[34]. »
Nos contradicteurs rejettent
comme apocryphes quelques-uns des textes que nous venons de citer, mais presque
toujours pour cette seule raison qu’ils contredisent leurs opinions préconçues.
Quand bien même nous serions obligé de renoncer à quelques-uns de ces
témoignages, il en resterait toujours un nombre plus que suffisant pour prouver
que les premiers siècles de notre ère ont cru que la Gaule a été évangélisée
par les disciples de saint Pierre et de saint Clément.
[1] Demas… abiit Thesalonicam,
Crescens in Galatiam, Titus in Dalmatiam, c. IV, 9 et 10.
[2] Plutarque, dans sa Vie de
César, nomme toujours la Gaule, Γαλατία.
[3] Adv. Hæres., l. 2, c. 11.
[4] In Epist. II ad Timoth., c. IV.
[5] Si d’autres commentateurs
ont cru qu’il s’agissait de la Galatie, c’est que cette province est désignée
plusieurs fois dans les Actes et les Épîtres.
[6] Hist. Eccl., l. 3, c. 4, epi tas
Γαλλiαs.
[7] In Script. ecclesiast.
[8] Le Martyrologe romain
concilie fort bien l’opinion qui fait mourir saint Crescent en Galatie avec
celle qui interprète, come nous l’avons fait, le texte de saint Paul : In
Galatia, S. Crescentis discipulis B. Pauli apostoli, qui in Gallias transitum
faciens, verbo prædicationis multis ad fidem Christi convertit : rediens
vero ad gentem, cui specialiter datus erat episcopus, cum Galatas ipsos usque
ad finem vitae suæ in opere Domini confirmasset, demum sub Trajano martyrium
consummavit. 27 jun.
[9] Quid autem dicemus de
christianorum secta qui in omni parte orbis, imo vero in omni civitate
inveniuntur ? Nec multas Parthi christiani ducunt uxores… Nec Bactriani et
Galli matrimonia corrumpunt. Cité par Baronius, ad an. 175 et le P. Van Heckde,
t. 8, p. 26.
[10] Adv. Hæres., l. 1, c. 10. Patrol.
Grecque, 8, 632.
[11] Epistola quoque Ecclesiarum (seu parochiarum, id est diœceseon)
Galliae extat, quibus præerat Irenæus, Eusèbe, 5, 29. – Le commentateur Henri
de Valois ajoute en note : « Fuit igitur hac epistola synodica, upote
nomine ecclesiarum, ex persona fratrum, id est episcoporum Galliæ. – Eusèbe
avait dit dans un chapitre précédent (23) : « Irenæeus in epístola
quam scripsit nomine fratum quibus præerat in Gallia…”
[12] Hist. Eccl. des six
premiers siècles, IV, p. 441.
[13] Patrol. Lat., t.3,
col. 990.
[14] Et Galliarum diversæ
nationes et Britannorum inaccessa Romanis loca, Christo ver subdita (Adv. Judæos,
c. 7).
[15] Ipse primum in Dalmatia,
Gallia et Italia ac Macedonia præstitit, sed in Gallia prae cæteris (Adv. Hæres.,
c. 51). 
[16] Dom Lobineau, Hist. de
la Bretagne, l. 1, n° 5.
[17] Patrol. Lat., t.
22, col. 689.
[18] Dissertation,
etc., p. 242.
[19] Aliquos ad Gallias
Hispaniasque mittimus.
[20] Bolland., 3 oct.
[21] Surius, 9 janv.
[22] Eo (Lucio Vero) defuncto,
Marcus Antoninus (MarcAurèle) solus reipublicæ præfuit; sed in diebus Parthici
belli persecutiones christianorum, quarta jam post Neronem vice, in Asia et
Gallia, graves præcepto ejus extiterunt, multique sanctorum martyrio coronati
sunt (Hit., l. 7, c. 15, p. 603 de l’édit. De Cologne, 1582). Paul
Warnefride, au VIIIe siècle, reproduit à peu près les mêmes termes.
[23] Missum a beatissimo Petro apostolo. S. Leo, Epist.
65; Patrol. Lat., t. 69, col. 880.
[24] Sane quoniam metroplitanæ
Arelatensium urbi vetus privilegium minime derogandum est, ad quam primum, ex
hac sede, Trophimus, summus antistes, ex cujus fonte totæ Galliæ fidei rivulos
eccedrunt, directus est. Sirmond, Concil. ant. Galliae, 1, 42.
[25] Mamachi, Orig. Christ.,
l. 2, c. 22. – Maceda, p. 14.
[26] Philippus Galliis
prædicat Christum. De ortu et obitu patrum, c. 73.
[27] Patrol. Lat., t.
88, col. 98 :
Clemente Roma praesule
Ab Urbe misssus adfuit
Verbi superni Numinis,
[28] Tellus te Romana, quibus
te Gallica tellus post Petrum recolant juniorem parte secunda, cum Petro
recolunt æqualem sorte priori. Benjamita
tribus te gessit sanguine claro. Urbs te nunc retinet Lemovica corpore sancto.
Ibid., col. 115. Sur l’authenticité de cette pièce, voir Arbellot, Dissertation
sur l’apostolat de saint Martial, p. 72.
[29] Tum B. Petrus Marcialem
episcopum dignum Domino et verum qui ad hoc adsclatus fuerat ut ad prædicandum
gentibus mitteretur, ad se vocavit cui ait… : Est namque civitas in
provincias Gallicarum, profano vacuus errori, nomine Lemovix. Docum. inédits
sur l’apost. de saint Martial .
[30] Hist. Franc., l.
9, c. 32.
[31] De Glor. confess., l. 1, c. 6.
[32] Ibid., c. 80.
[33] Maï, Script. Vet.,
10, 7. – Patrol. græc., 24, col. 627.
[34] Monum. inédits, 2,
374.
 
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