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vendredi 31 octobre 2025

La christianisation de la Gaule au Ier siècle (4)

IV – Preuves directes de l’évangélisation des Gaules au première siècle

 

Nous grouperons sous trois chefs principaux les preuves directes de l’évangélisation des Gaules au premier siècle : 1° textes empruntés aux six premiers siècles ; 2° traditions des Églises de France ; 3° autorité liturgique. Nous réserverons quelques arguments d’une autre nature pour répondre aux objections des partisans de saint Grégoire de Tours.

 

§ 1. – Textes empruntés aux six premiers siècles

 

M. Tailliar invoque contre l’évangélisation de la Gaule, au premier siècle, no,-seulement le témoignage de Grégoire de Tours, mais « le silence des écrivains des IVe et Ve siècles ». Il est vrai que quelques auteurs célèbres de cette époque, tels que Prosper d’Aquitaine, saint Sidoine Apollinaire, saint Paulin de Nole n’ont rien dit sur le sujet qui nous occupe. Mais n’est-ce pas violer une des règles les plus incontestées de la critique historique, que d’invoquer l’affirmation isolée d’un écrivain, qui souvent s’est contredit lui-même, et d’opposer el silence de quelques autres qui n’étaient pas obligés d’aborder cette question, à des témoignages très-nombreux et très-variés, les uns datant de la même époque et les autres plus rapprochés des événements qu’ils racontent ? Ce sont ces attestations que nous allons produire, en nous renfermant dans les limites des six premiers siècles : elles montreront, tout aussi bien que celles qui concernent l’Angleterre et l’Espagne, que lorsque les écrivains que nous avons cités dans notre deuxième chapitre, proclamaient la diffusion apostolique de l’Évangile dans toute l’étendue de l’empire romain, ils ne se sont point laissé entraîner, comme on les en accuse, à des exagérations oratoires, mais qu’ils ont basé leurs généralités sur des faits précis et positifs.

 

Ier siècle. – Saint Paul, dans sa seconde épître à Timothée, le prie de venir le rejoindre au plus tôt, parce que ses disciples étaient alors dispersés de tous côtés. « Démas », écrit-il, « s’en est allée à Thessalonique, Crescent en Galatie, Tite en Dalmatie »[1] ; par Γαλατία, faut-il entendre la Galatie, province d’Asie-Mineure, ou bien la Gaule ? Il est certain que ces deux pays ont été désignés par le même non. Diodore de Sicile a pris soin de nous apprendre que nous devons notre origine à Galatus, fils d’Hercule. Au IIIe siècle, Philotrate, dans sa Vie des Philosophes, s’étonne que Phavorinus, natif d’Arles, dans la Galatie occidentale, parlât si bien la langue grecque. Strabon et Ammien Marcellin nous disent que les Grecs désignaient les Gaulois sous le nom de Galates[2]. Le doute pourrait donc être permis sur la véritable signification géographique du passage de saint Paul, si les anciens commentateurs ne sous avaient éclairés à ce sujet. Saint Épiphane[3] et Théodoret[4] ont fait remarquer qu’il s’ait ici de la Gaule et non point de la Galatie[5]. Eusèbe de Césarée[6], Sophronius[7] et la Chronique d’Alexandrie nous disent également que Crescent, disciple de saint Paul, vécut dans les Gales. Ainsi donc, la tradition de l’Église de Vienne est en parfaite harmonie avec les historiens grecs, et assurément on ne les soupçonnera point, comme on l’a dit injustement pour nos légendaires, d’avoir voulu, par intérêt local, grandir l’antiquité d’une Église particulière. Sans vouloir donner à cette première preuve une valeur absolue, nous ferons remarquer qu’elle tire surtout sa force de la concordance des textes que nous avons invoqués avec la tradition viennoise[8].

 

IIe siècle. – L’hérétique Bardesanes, qui florissait sous Marc-Aurèle, loue la pureté du mariage chez les chrétiens, quel que soit le pays qu’ils habitent, la Partie, la Bactriane ou la Gaule[9].

Vers l’an 170, saint Irénée, évêque de Lyon, pour montrer l’uniformité de la foi, nous dit que « les Églises qui ont été fondées en Germanie n’ont pas une croyance ni une tradition différentes de celles qui existent chez les Ibères, de celles qui existent chez les Celtes, ni de celles qui existent en Orient[10]. »

Si on nous objecte qu’il ne s’git ici que de la province de Lyon, parce que César, dans ses Commentaires, la désigne seule sous le nom de Celtique, nous répondrons que les Grecs donnaient ce nom à toute la Gaule et, de plus, que saint irénée aurait commis une grave inexactitude en parlant au pluriel des Églises de la celtique – Hæ quæ in Celtis – s’il n’y avait eu alors dans la Gaule que l’Église de Lyon dont il était l’évêque, et celles de Valence et de Besançon, qu’il fit gouverner par deux de ses disciples : car, au point de vue où il se plaçait, c’était là un seul et unique témoignage.

Vers l’an 188, saint Irénée présida à Lyon deux Conciles : l’un qui condamna les hérésies de Valentin et de Marcion, l’autre qui proscrivit l’usage des Quartodécimans. Cette dernière assemblée comptait treize évêques. Eusèbe de Césarée mentionne la lettre synodale adressée au pape Victor sur le Concile qu’avait présidé saint Irénée[11]. M. Tailliar comprend autrement que tout le monde le texte d’Eusèbe, et il ajoute : « On invoque, il est vrai, un synodique dans lequel on fait figurer treize évêques qui se seraient réunis à cette époque ; mais cette pièce, évidemment controuvée, est postérieure à la réorganisation des provinces, opérée par Constantin. Elle contient, en effet, l’indication de treize cités que renferme la province viennoise et que mentionne la Notice des Gaules. C’est un acte apocryphe qui ne mérite aucune confiance. » Il faudrait autre chose qu’une telle allégation pour faire rejeter l’existence d’un Concile quia été admis par Baluze, Baronius, Bini, Bosquet, Cossart, Hardouin, Labbe, Longueval, Sirmond, Henri de Valois, etc. Tillemont lui-même, dont ce Concile dérange le système, ne peut s’empêcher d’en reconnaître l’authenticité t laisse échapper à regret cet aveu : « Ce qui donne lieu de croire qu’il y avait des évêques établis en plusieurs lieux[12]. »

 

IIIe siècle. – Saint Cyprien, évêque de Cartage, adressa, en 254, au pape saint Étienne, une lettre pressante pour l’engager à faire déposer Maxime, évêque d’Arles, qui propageait les erreurs de Novatien. Il y dit que Faustin, évêque de Lyon, lui avait écrit deux fois à ce sujet. « Marcien », ajouta-t-il, « se vante depuis longtemps de son adhésion à la secte de Novatien et de sa rupture avec notre communion… C’est déjà trop que, dans les années qui viennent de s’écouler, un si grand nombre de nos frères soient morts sans voir reçu la paix de l’Église[13]. »

Il est impossible de concilier ce texte avec l’opinion qui fait fonder nos Églises, et spécialement celle d’Arles, en 250. Supposons un instant, avec M. Tailliar, que l’évêque de cette cité, saint Trophime, ait pu être déposé en 252 et remplacé alors par Marcien. La dénonciation des erreurs par Cyprien eut lieu en 254, comment faire concorder ce rapide espace de deux années avec le temps qu’ont dû exiger les deux communications de Faustin, évêque de Lyon ; avec les défections des fidèles, qui ont eu lieu annis istis superioribis ; avec le schisme de Marcien, qui date de longtemps, qui jampridem jactat et prædicat ? Aussi, M. Tailliar commence-t-il par dire que « cette lettre est apocryphe ». C’est, assurément, un argument commode pour se débarrasser des textes gênants, et on abuse trop contre nous de ce facile procédé. Baluze et les autres éditeurs de saint Cyprien ont prouvé que celle lettre était authentique et qu’elle avait été écrite avant l’an 254.

Dès lors, nous n’avons plus à nous occuper de toutes les hypothèses qu’accumule M. Tailliar, en disant « qu’il se peut que cette lettre ait été remaniée dans l’intérêt de la métropole d’Arles » ; qu’en changeant Adrumetis en Arelatis, on a pu métamorphoser un évêque d’Afrique en un évêque d’Arles : et enfin, qu’ « en admettant que la lettre en question soit de saint Cyprien…, elle a pu, à la rigueur, être écrite en 257. »

Il est un ouvrage bien plus ancien dont on n’a pas encore essayé de nier l’authenticité : c’est le traité de Tertullien contre les Juifs, écrit l’an 200. Nous y lisons que les diverses nations des Gaules et que des contrées de la Grande-Bretagne, restées inaccessibles aux Romains, étaient soumises à l’empire du Christ[14]. Nos adversaires nous répondent que, par ces diverses provinces des Gaules, on peut entendre seulement la province cisalpine et la province lyonnaise. Qu’on nous explique alors comment les missionnaires du Ier siècle ont pu enjamber la Gaule Belgique pour se rendre en Angleterre.

 

IVe siècle. – Saint Épiphane nous dit que saint Luc exerça le ministère de la parole sainte en divers pays et surtout dans les Gaules[15], ce qui est conforme aux traditions de l’Église de Rennes[16]. Plusieurs de nos adversaires, entre autres Tillemont et Fleury, ont admis cette prédication de saint Luc dans nos contrées.

Saint Jérôme, écrivant à une dame espagnole, nommée Théodora, s’exprime en ces termes : « Saint Irénée, évêque de Lyon, homme des temps apostoliques et disciples de Papias, auditeur de Jean l’Évangéliste, rapporte qu’un certain Marc, issu de la race de Basilide le Gnostique, vint d’abord dans la Gaule et infesta de sa doctrine les pays arrosés par le Rhône et la Garonne ; puis, passant les Pyrénées, pénétra jusqu’en Espagne[17]. » Il importe peu à notre question, comme l’a fait remarquer M. Arbellot[18], que cette citation soit incomplètement exacte et que saint Jérôme ait confond on non Marc l’Egyptien avec Marc le Gnostique. Il n’en reste pas moins acquis que ce Père de l’Église latine a cru qu’il y a eu des Églises chrétiennes, dès le IIe siècle, dans les contrées où coule la Garonne.

 

Ve siècle. – Une épître adressée à saint Jacques, qu’on a longtemps attribuée à saint Clément, parle des missionnaires envoyés, dès le Ier siècle, dans les Gaules et en Espagne.[19] Nous convenons, avec la critique moderne, que ce document est apocryphe ; mais, comme il a été reproduit au concile de Vaison (442), qui l’a cru authentique, nous avons le droit de le mentionner parmi les témoignages du Ve siècle.

C’est aussi à cette époque qu’il faut faire remonter les Actes de saint Denis[20], où nous lisons « qu’ayant reçu de saint Clément, successeur de l’apôtre Pierre, l’ordre de distribuer aux Gentils les semences de la parole divine, il parvint jusqu’à Paris ». Les Actes de sainte Geneviève[21], datant de la même époque, précisent le même fait. Les Actes de saint Paul de Narbonne attribuent sa mission à saint Pierre.

Paul Orose, qui composa son Histoire au commencement du Ve siècle, nous dit que Marc Aurèle fit persécuter les chrétiens dans l’Asie et dans les Gaules, et que cette persécution fut la quatrième que ces contrées subirent depuis celle de Néron[22].

En 450, dix-sept évêques de la province d’Arles, réunis en Concile, adressèrent une lettre synodale au pape saint Léon pour lui exposer les droits de leur Église. « C'est un fait de notoriété publique, dans toutes les provinces des Gaules », disent-ils, « et qui n’est point ignoré par l’auguste et sainte Église romaine que, la première sur le sol gaulois, la cité d’Arles a eu l’honneur de recevoir dans ses murs le prêtre saint Trophime, envoyé par le bienheureux apôtre Pierre[23]. » On a dit, en cette occasion, comme en plusieurs autres, que saint Pierre devait s’entendre ici par le Saint-Siège : c’est prêter une absurdité aux Pères du Concile, qui ont pour but de baser les privilèges de l’Église d’Arles sur l’antiquité de sa fondation : ils l’établissent en rappelant que saint Trophime était disciple de saint Pierre ; ils n’auraient rien prouvé en disant qu’il fut envoyé par le Saint-Siège.

« Ce qui reste constant, dit M. Tailliar (p. 72), c’est que l’Église d’Arles a, en 449, allégué, dans une requête, qu’elle avait pour fondateur un envoyé de saint Pierre. Mais ce ne sont pas les articulations d’un plaideur qui produisent l’autorité de la chose jugée : cet effet ne résulte que de la décision du Pape. C’est là un principe élémentaire en droit. » Nous sera-t-il permis de notre côté d’invoquer un principe élémentaire de morale : c’est qu’il ne faut pas accuser sans preuves. Voici dix-sept évêques qui constatent purement et simplement que toutes les Gaules, ainsi que Rome, reconnaissent que l’Église d’Arles a été fondée par un disciple de saint Pierre, et on répond qu’ils ont menti. Mais ç’aurait tout à la fois une coupable imprudence et une insigne maladresse : car l’Église de Vienne, engagée dans le débat, aurait eu beau jeu pour démentir une grossière invention. Remarquons d’ailleurs que le procèsportait uniquement sur la primauté de l’Église d’Arles et non sur son antiquité. C’était là un fait hors de contestation et qu’avait reconnu le pape Zozime, en 417 : « On ne doit », disait-il, « sous aucun prétexte, déroger à l’antique privilège de la ville métropolitaine d’Arles. par notre siège fut envoyé, en premier lieu, de grand pontife Trophime ; et, de sa source, toute la Gaule vit couler dans son sein les ruisseaux de la foi[24]. »

Un manuscrit du IXe siècle, conservé à la bibliothèque de la Minerve, contient, entre autres opuscules, un traité anonyme contre les Ariens, que les meilleurs critiques italiens attribuent au Ve ou au VIe siècle. l’auteur s’exprime ainsi dans un passage où il a pour ut e prouver que les Églises d’Orient et d’Occident conservent invariablement les mêmes doctrines qui ont été prêchées par les Apôtres et leurs disciples immédiats : In Galliis etiam civitas Arelatensis discipulum apostolorum S. Trophimum habuit fundatorem ; Narbonensis, S. Paulum ; Tolosana, S. Saturninum ; Vassensis, S. Daphnum. Per istos enim quatuor apostolorum discipulos in universa Gallia ita sunt ecclesiæ constitutæ, ut eas per tot annorum spatio nunquam permiserit Christus ab adversariis occupari[25].

M. Tailliar essaie d’invalider l’autorité de ce texte, en faisant remarquer (page 73) que saint Daphnus a signé les Actes du concile d'Arles, tenu en 314, et que, par conséquent, il existait, non point du temps des douze apôtres, mais seulement au IVe siècle. est-il donc si rare de voir deux personnages porter le même nom à trois siècles de distance, et ne trouvons-nous pas, dans un grand nombre de nos listes épiscopales, ces répétitions de noms, dont le choix a été inspiré par une pieuse vénération ?

 

VIe siècle. – Saint Isidore de Séville nous apprend que l’apôtre saint Philippe annonça l’Évangile aux Gaulois[26].

Venance Fortunat, dans son hymne sur saint Denis, rappelle que ce pontife fut envoyé par saint Clément[27].  Dans l’hymne qu’il composa en l’honneur de saint Martial, il s’écrie : « Vous que Rome et la Gaule honorent ; tantôt après Pierre, comme étant son inférieur et plus jeune que lui, tantôt avec Pierre, comme étant son égal dans la prérogative de l’apostolat ; la tribu de Benjamin vous vit naître d’un sang illustre ; la ville de Limoges conserve maintenant votre corps sacré[28]. »  On conviendra que cet éloge n’aurait aucun sens, si saint Martial, évêque de Limoges, n’avait pas été compagnon de saint Pierre et l’n des soixante-douze disciples de Notre-Seigneur.

Les vers de Fortunat paraissent modelés sur la légende de saint Martial, composée sous le nom d’Aurélien. M. Arbellot reconnaît, comme tous les critiques, que ce document est rempli de détails apocryphes ; mais il n’admet pas que le fait principal de la mission de Martial, du temps de saint Pierre, puisse être une invention de l’auteur, contraire à la croyance publique et aux traditions du Limousin. D’ailleurs, la même assertion se retrouve dans d’autres Actes inédits, remontant au VIe siècle, que M. Arbellot a découverts à la bibliothèque impériale[29].

Grégoire de Tours cite encore une lettre adressée à sainte Radegonde par sept évêques, où nous lisons que : « Dès la naissance de la religion catholique, on commença à respirer la foi dans les Gaules[30]. » Ailleurs, il nous est dit que « saint Eutrope, martyrisé à Saintes, fut envoyé dans les Gaules par le pape Clément, qui le sacra pontife »[31] ; et que saint Ursin fut ordonné par les disciples des Apôtres et envoyé dans les Gaules, où il fonda l’Église de Bourges »[32].

Un manuscrit syriaque du VIe ou VIIe siècle, apporté du monastère de Scété à Londres, en 1839, et édité par le cardinal Maï, contient le passage suivant : « Rome et toute l’Italie, l’Espagne, la Grande-Bretagne et la Gaule, avec les autres contrées voisines, virent s’étendre sur elles la main sacerdotale des Apôtres, sous la direction de Simon Céphas qui, en quittant Antioche, alla instruire et diriger l’Église qu’il fonda à Rome et chez les peules voisins[33]. »

M. l’abbé Faillon a trouvé le passage suivant dans un manuscrit de la Bibliothèque impériale (n° 5537), qui date du XIe siècle, mais dont il attribue le texte au VIe : « Sous Claude, l’apôtre saint Pierre envoya dans les Gaules, pour prêcher la foi de la Trinité aux Gentils, quelques disciples auxquels il assigna des villes particulières : ce furent Trophime, Paul, Martial, Austremoine, Gatien, Saturnin et Valère, et plusieurs autres que le bienheureux Apôtre leur avait désignés comme compagnons[34]. »

Nos contradicteurs rejettent comme apocryphes quelques-uns des textes que nous venons de citer, mais presque toujours pour cette seule raison qu’ils contredisent leurs opinions préconçues. Quand bien même nous serions obligé de renoncer à quelques-uns de ces témoignages, il en resterait toujours un nombre plus que suffisant pour prouver que les premiers siècles de notre ère ont cru que la Gaule a été évangélisée par les disciples de saint Pierre et de saint Clément.



[1] Demas… abiit Thesalonicam, Crescens in Galatiam, Titus in Dalmatiam, c. IV, 9 et 10.

[2] Plutarque, dans sa Vie de César, nomme toujours la Gaule, Γαλατία.

[3] Adv. Hæres., l. 2, c. 11.

[4] In Epist. II ad Timoth., c. IV.

[5] Si d’autres commentateurs ont cru qu’il s’agissait de la Galatie, c’est que cette province est désignée plusieurs fois dans les Actes et les Épîtres.

[6] Hist. Eccl., l. 3, c. 4, epi tas Γαλλiαs.

[7] In Script. ecclesiast.

[8] Le Martyrologe romain concilie fort bien l’opinion qui fait mourir saint Crescent en Galatie avec celle qui interprète, come nous l’avons fait, le texte de saint Paul : In Galatia, S. Crescentis discipulis B. Pauli apostoli, qui in Gallias transitum faciens, verbo prædicationis multis ad fidem Christi convertit : rediens vero ad gentem, cui specialiter datus erat episcopus, cum Galatas ipsos usque ad finem vitae suæ in opere Domini confirmasset, demum sub Trajano martyrium consummavit. 27 jun.

[9] Quid autem dicemus de christianorum secta qui in omni parte orbis, imo vero in omni civitate inveniuntur ? Nec multas Parthi christiani ducunt uxores… Nec Bactriani et Galli matrimonia corrumpunt. Cité par Baronius, ad an. 175 et le P. Van Heckde, t. 8, p. 26.

[10] Adv. Hæres., l. 1, c. 10. Patrol. Grecque, 8, 632.

[11] Epistola quoque Ecclesiarum (seu parochiarum, id est diœceseon) Galliae extat, quibus præerat Irenæus, Eusèbe, 5, 29. – Le commentateur Henri de Valois ajoute en note : « Fuit igitur hac epistola synodica, upote nomine ecclesiarum, ex persona fratrum, id est episcoporum Galliæ. – Eusèbe avait dit dans un chapitre précédent (23) : « Irenæeus in epístola quam scripsit nomine fratum quibus præerat in Gallia…”

[12] Hist. Eccl. des six premiers siècles, IV, p. 441.

[13] Patrol. Lat., t.3, col. 990.

[14] Et Galliarum diversæ nationes et Britannorum inaccessa Romanis loca, Christo ver subdita (Adv. Judæos, c. 7).

[15] Ipse primum in Dalmatia, Gallia et Italia ac Macedonia præstitit, sed in Gallia prae cæteris (Adv. Hæres., c. 51).

[16] Dom Lobineau, Hist. de la Bretagne, l. 1, n° 5.

[17] Patrol. Lat., t. 22, col. 689.

[18] Dissertation, etc., p. 242.

[19] Aliquos ad Gallias Hispaniasque mittimus.

[20] Bolland., 3 oct.

[21] Surius, 9 janv.

[22] Eo (Lucio Vero) defuncto, Marcus Antoninus (MarcAurèle) solus reipublicæ præfuit; sed in diebus Parthici belli persecutiones christianorum, quarta jam post Neronem vice, in Asia et Gallia, graves præcepto ejus extiterunt, multique sanctorum martyrio coronati sunt (Hit., l. 7, c. 15, p. 603 de l’édit. De Cologne, 1582). Paul Warnefride, au VIIIe siècle, reproduit à peu près les mêmes termes.

[23] Missum a beatissimo Petro apostolo. S. Leo, Epist. 65; Patrol. Lat., t. 69, col. 880.

[24] Sane quoniam metroplitanæ Arelatensium urbi vetus privilegium minime derogandum est, ad quam primum, ex hac sede, Trophimus, summus antistes, ex cujus fonte totæ Galliæ fidei rivulos eccedrunt, directus est. Sirmond, Concil. ant. Galliae, 1, 42.

[25] Mamachi, Orig. Christ., l. 2, c. 22. – Maceda, p. 14.

[26] Philippus Galliis prædicat Christum. De ortu et obitu patrum, c. 73.

[27] Patrol. Lat., t. 88, col. 98 :

Clemente Roma praesule

Ab Urbe misssus adfuit

Verbi superni Numinis,


[28] Tellus te Romana, quibus te Gallica tellus post Petrum recolant juniorem parte secunda, cum Petro recolunt æqualem sorte priori. Benjamita tribus te gessit sanguine claro. Urbs te nunc retinet Lemovica corpore sancto. Ibid., col. 115. Sur l’authenticité de cette pièce, voir Arbellot, Dissertation sur l’apostolat de saint Martial, p. 72.

[29] Tum B. Petrus Marcialem episcopum dignum Domino et verum qui ad hoc adsclatus fuerat ut ad prædicandum gentibus mitteretur, ad se vocavit cui ait… : Est namque civitas in provincias Gallicarum, profano vacuus errori, nomine Lemovix. Docum. inédits sur l’apost. de saint Martial .

[30] Hist. Franc., l. 9, c. 32.

[31] De Glor. confess., l. 1, c. 6.

[32] Ibid., c. 80.

[33] Maï, Script. Vet., 10, 7. – Patrol. græc., 24, col. 627.

[34] Monum. inédits, 2, 374.


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