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mardi 9 janvier 2007

9 janvier : anniversaire de saint Josemaria Escriva



9 janvier : anniversaire de saint Josémaria Escriva

Le 9 janvier 1902 naissait Josémaria Escriva, qui devait devenir le fondateur de l’Opus Dei (mort en 1975, il a été canonisé en 2002). Dès son enfance, la croix est présente dans sa vie. À l’âge de deux ans, en effet, il tombe gravement malade au point que le médecin, revenant le matin, demande àses parents : « À quelle heure est mort Josémaria ? » ne pouvant l’imaginer en train de sautiller dans son parc ! (lire la suite) En reconnaissance pour cette guérison, ses parents qui avaient confié l’enfant à la Sainte Vierge, le conduisirent à un vieil ermitage, dans la montagne, à quelques kilomètres de Barbastro, leur ville de résidence, dans les Pyrénées aragonaises. À la fin de sa vie, saint Josémaria fit restaurer l’ermitage et construire un vaste sanctuaire, Notre-Dame de Torreciudad. Le nom vient du latin Turris civitatis, « tour de la cité ».

Ses trois sœurs plus jeunes que lui meurent les unes après les autres, de la plus jeune à la plus âgée, en 1910, 1912 et 1913. « Dans un an, ce sera mon tour », dit-il à sa mère, qui le rassure : « Ne t’en fais pas. Je t’ai offert à la Sainte Vierge, elle veillera sur toi. » Évoquant plus tard sa guérison en 1904, elle lui dira également : « Si Notre Dame t’a laissé en ce monde, mon enfant, c’est pour quelque chose de grand, car tu étais plus mort que vif. »

En 1914, un associé indélicat provoque la faillite du négoce de don José Escriva, le père de Josémaria. La famille déménage à Barbastro. Son train de vie s’en ressent et Josémaria souffre en silence des moqueries de ses camarades. Son père décède peu avant son ordination sacerdotale, cérémonie à laquelle n’assistent que très peu de personnes, en tout cas pas son oncle chanoine, brouillé avec eux.

Ce ne sont que les débuts, auxquels viendront s’ajouter la montée de l’anticléricalisme en Espagne puis la guerre civile, avec tout ce que cela peut supposer de privations (Josémaria perd quarante kilos), la réclusion dans un asile de fous, puis dans la Légation du Honduras, la traversée des Pyrénées en plein hiver pour fuir la zone communiste, la destruction de la première résidence d’étudiants installée avec tant d’efforts avant la guerre, le début de la seconde guerre mondiale qui oblige à reporter l’expansion de l’Opus Dei à l’étranger, etc.

La croix sert donc de fondation pour la mission dont Josémaria a commencé à pressentir l’existence à l’âge de 15 ou 16 ans, et qui ne lui sera révélée que le 2 octobre 1928 au cours d’une retraite spirituelle. « L’Opus Dei se propose, dira-t-il à un journaliste, d’encourager des gens qui appartiennent à toutes les classes de la société à vivre la plénitude de la vie chrétienne au milieu du monde. Autrement dit, l’Opus Dei entend aider les personnes qui vivent dans le monde — le citoyen ordinaire, l’homme de la rue — à mener une vie pleinement chrétienne, sans pour autant modifier leur mode normal d’existence, ni leur travail habituel, ni leurs rêves et aspirations. Et donc […] on peut dire que l’Opus Dei est à la fois ancien et nouveau comme l’Évangile. Il s’agit de rappeler aux chrétiens les paroles merveilleuses qu’on lit dans la Genèse : Dieu a créé l’homme pour qu’il travaille. Nous avons fixé les yeux sur l’exemple du Christ, qui a passé la quasi-totalité de sa vie terrestre à travailler comme un artisan dans un village. Le travail n’est pas seulement une des plus hautes valeurs humaines et le moyen par lequel les hommes doivent contribuer au progrès de la société : c’est encore un chemin de sanctification » (Entretiens avec Monseigneur Escriva, n° 24).

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