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jeudi 1 octobre 2009

Plus heureux que Marie

Plus heureux que Marie

C'est Marie qui t'a donné à nous, parce que telle est la Volonté de notre Père. Et toi, tu as eu la Bonté de nous donner Marie. Pour que nous ne restions pas orphelins quand tu nous a quittés. Mais nous n'étions pas orphelins en réalité, puisque tu es resté dans le tabernacle, dans le sacrement de ton Amour.
Et ça, « c'est grand », comme disent tes enfants des États-Unis. C'est même « très grand ». Réellement. Tu as lu, si je peux m'exprimer ainsi, ce qu'écrit ta petite Thérèse, Thérèse de l'Enfant Jésus et de la Sainte Face. Elle ne se doutait peut-être pas que tu lisais ce qu'elle écrivait à sa sœur Céline, à savoir qu'elle était plus heureuse que ta Mère. C'est un peu osé, un peu hardi quand même. À priori du moins, car elle argumente son affirmation. (lire la suite) Seul un petit enfant, de toute façon, peut se permettre de dire cela. Et Thérèse suivait la voie de la petite enfance que tu lui avais enseignée. L'un explique l'autre.
Donc elle disait être plus heureuse que la Vierge Marie parce que, si celle-ci t'avait engendré et te gardait avec elle, elle n'avait cependant pas eu de Sainte Vierge à qui s'adresser et à aimer. Alors que nous, grâce à ta générosité, nous avons à la fois Marie pour Mère et toi pour Frère aîné.
Tu es à demeure dans notre âme et tu viens réellement partager notre existence par l'Eucharistie. Et Marie est vraiment celle qui nous a engendrés à la vie de la grâce, à l'univers surnaturel, c'est-à-dire aux choses d'en-haut.
Voici ce que la petite Thérèse écrit : « Parfois je me surprends à lui dire : « Mais ma bonne Ste Vierge, je trouve que je suis plus heureuse que vous, car je vous ai pour Mère, et vous, vous n'avez pas de Ste Vierge à aimer... Il est vrai que vous êtes la Mère de Jésus mais ce Jésus vous nous l'avez donné tout entier... et Lui sur la croix il vous a donné à nous pour Mère. Ainsi nous sommes plus riches que vous puisque nous possédons Jésus et que vous êtes à nous aussi. Autrefois dans votre humilité vous souhaitiez d'être un jour la petite servante de l'heureuse Vierge qui aurait l'honneur d'être la Mère de Dieu, et voilà que moi, pauvre petite créature, je suis non pas votre servante, mais votre enfant, vous êtes la Mère de Jésus et vous êtes ma Mère » (Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus, Une course de géant. Lettres (édition intégrale), « Lettre 137 à Céline », 19 Octobre 1892, Paris, 1977, p. 226).
C'est un peu surprenant, mais c'est bien vu (et expérimenté, je n'en doute pas). Je pense qu'il n'y a rien à y redire. C'est très juste. Sauf, me semble-t-il, que nous ne pouvons quand même pas être plus heureux que Marie, car elle seule est la toute-Sainte, alors que nous autres, nous sommes pécheurs. Et elle a atteint un degré d'intimité avec Dieu, d'union à Dieu tel, que son bonheur est inégalable.

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