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lundi 5 octobre 2009

Tout donner

Tout donner

Nous ne pouvons jamais donner que de l'« hominé », de l'humain, que ce soit le fruit du travail intellectuel ou du labeur manuel, le résultat de nos cogitations traduites en acte. Notre intelligence n'est qu'une étincelle, plus ou moins brillante et lumineuse, de l'Intelligence divine, Lumière véritable qui éclaire tout homme. Nous avons été créés à l'imahge et à la ressemblance de Dieu (cf. Genèse 1, 26), mais nous ne sommes qu'un déclaque imparfait, une copie qui est dépréciée par rapport à l'original.
En même temps, notre corps est le temple du Saint-Esprit (1 Corinthiens 3, 16). Nous sommes un tabernacle vivant, (lire la suite) précisément par le jeu de l'Eucharistie et de la sainte communion. La Très Sainte Trinité inhabite en notre âme, qui est comme son trône de gloire, le siège de sa Sagesse, un foyer de son amour sans frontières.
Nous sommes rien et tout à la fois. Rien par nous-mêmes. Tout par Dieu et en Dieu. « Je peux tout dans celui qui me rend fort » (Philippiens 4, 13). Et « si Dieu est avec nous, qui est conttre nous ? » (Romains 8, 31).
Comme nous devons être reconnaissants envers saint Josémaria. Nous sommes nombreux à lui être redevables de savoir - je dirais même de toucher du doigt comme saint Jean disait avoir touché le Verbe de Vie (1 Jean 1, 1) - que nous sommes enfants de Dieu, amis de Dieu disons-nous aussi parfois. Mais bien plus en fait, car consanguins avec le Christ, cohéritiers avec lui de la promesse du salut. Ô homme, « rends-toi compte de ta grandeur en considérant le prix versé pour toi : vois le prix de ton rachat, et comprends ta dignité ! » (Saint Basile, In Psalmum 48, 8).
Certes, nous ne pouvons donner que ce que nous possédons, c'est-à-dire la vie reçue de Dieu. M ais notre vie n'est plus la nôtre à partir du moment où nous avons tout remis entre les mains du Seigneur, cherchant à être alter Christus, ipse Christus, « un autre Christ, le Christ lui-même ». Et en demandant à la Vierge Marie que nous puissions dire, en toute vérité : « Ce n'est plus moi qui vis, c'est le Christ qui vit en moi » (Galates 2, 20).
L'humain et le divin convergent l'un vers l'autre dans le Sacrifice eucharistique. C'est la condescendance de Dieu qui descend littéralement à notre rencontre, pour nous prendre sur ses épaules - notre poids a la densité de la Croix - et nous élever vers son Père, nous offrir à son Père, nous enfouir en Lui, nous cacher en Lui, pour que notre Père ne voie que le Corps et le Sang de son Fils offerts pour notre Rédemption.

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