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vendredi 5 août 2011

Paris

Paris

Paris, toi que certains disent la Babylone
Nouvelle et lieu de la perdition,
Je te vois le terrain de la tradition,
Le rempart de la foi que rien ne déboulonne.

Le maître Saint-Denis, un vrai céphalophore,
Apportant à Paris la grâce en des amphores
Et ses saints compagnons, Rustique et Eleuthère
Qui font émerger le christianisme de terre. (lire la suite)

L’ermite Séverin reçut le jeune Cloud
L’un et l’autre appelés à monter aux autels
Après s’être mis à servir un Dieu jaloux
Et sacrifié pour lui toutes les bagatelles.

Et sainte Geneviève en ce lieu dit Nanterre
Humble pastourelle et cependant forte femme
Auprès d’Attila elle est vrai parlementaire
Et le détourne l’invasion infâme.

Saint Marcel, le vainqueur du dragon de la Bièvre,
Ayant expulsé le monstre, image du mal,
Fort du pouvoir qu’a en elle l’eau baptismale,
En fait de sainteté est devenu orfèvre.

Au cœur de la Cité, la cathédrale-mère
Par son immensité démonte l’éphémère,
Cœur de la France d’où tous les chemins partent
Repère essentiel qui s’impose à toute carte.

Et saint Vincent-de-Paul, l’apôtre des gens pauvres
Dont la dépouille gît chez auprès des Lazaristes,
En personne engagé chez les esclavagistes,
Depuis lors nous assiste aussi bien qu’il nous sauve.

Là-bas, c’est Notre-Dame au titre des Victoires,
Qui ne célèbre plus les succès des armées,
Mais d’autres faits d’armes au don surérogatoire,
Refuge des pécheurs par la grâce charmés.

La Sainte-Madeleine, édifice bâti
Pour ceux qui, ne pouvant se rendre en pèlerins
Jusqu’à Jérusalem, vont à la convertie,
Celle qui a touché le Seigneur de ses mains.

Et voici deux hauts lieux de spiritualité
D’amour profond de Dieu et de fidélité,
La rue du Bac et sa médaille aux miracles
La basilique de Montmartre et ses oracles.

Elle est miraculeuse en cette rue du Bac
Où Catherine, la petite Labouré,
A reçu, bienheureuse, et comme tout à trac,
Cette apparition qui l’a énamourée.

La basilique du vœu de la nation
Reconnaissante de voir Paris épargnée
Une nouvelle fois, est l’affirmation
Qu’en louant notre Dieu, l’on peut encore gagner.

Peuple qui tournoie au gré des événements
Peuple qui louvoie au fil des événements
Peuple qui conçoit au long des événements
Peuple qui charroie au tour des événements.

Ton infinie cohorte aux aspects bariolés
Qui ahane cahin caha portant sa croix,
La croix de tous les jours, en ville et ses faubourgs,
Au cœur, à ses portes, en l’île et au Châtelet.

Les obscurs besogneux qui ne réclament rien,
Travaillent vergogneux, sont jugés bons à rien
Ils gardent au cœur l’amour de la cité rebelle,
Amour incoporel et tout intemporel.

Saints anonymes qui n’ont ni places ni rues
Saints éponymes, au souvenir disparu,
Saints toutefois qui ont leur place en paradis
Et dont la sainteté en silence irradie.

Et Jésus et Marie qui veillent sur la ville
L’amour qui se marie au cœur de l’un et l’autre
En qui rien ne varie, car c’est un amour tranquille
Qui communique aux saints la force de l’apôtre.

Notre Mère et son Fils qui ont tant à donner
A ceux qui à leur Dieu de cœur sont adonnés
L’amour de tous deux sur la grande Babylone
A la fois nous rassure et s’en va qui rayonne.

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