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dimanche 24 mars 2013

Mission impossible (2)

Mission impossible (2)

Le Tout-Puissant dit encore à Moïse : « Je suis descendu pour le délivrer de l’Égypte et pour le tirer de ce pays dans une terre excellente et vaste, dans une terre ruisselant de lait et de miel » (Exode 3, 8). C’est une très bonne nouvelle. Seulement voilà. Si Dieu est tout à fait capable de délivrer son peuple par sa force que rien ne vient limiter, il veut compter avec une collaboration humaine. C’est pourquoi il formule un ordre à l’adresse de Moïse : « Maintenant, va : je t’envoie vers Pharaon, pour faire sortir d’Égypte mon peuple, les enfants d’Israël » (Exode 3, 10). L’entreprise n’est pas aisée en soi, même si Moïse a été éloigné du palais (cf. Exode 2, 10). Mais Pharaon avait cherché « à tuer Moïse » (Exode 2, 15) à la suite de l’homicide qu’il a commis. Aussi Moïse essaye-t-il de se défiler en prétextant qu’il n’a pas la parole facile, qu’il bégaye : .html">(lire la suite) « Ah ! Seigneur, je ne suis pas un homme disert, et cela hier comme avant-hier et même encore depuis que tu parles à ton serviteur : car j’ai la bouche et la langue embarrassées » (Exode 4, 10). Dieu veut se servir du truchement de l’homme, mais il ne choisit apparemment pas le plus idoine, le mieux doté pour la fonction qu’il lui confie. Toutefois, il précise : « Qui a donné une bouche à l’homme ? Qui rend muet ou sourd, clairvoyant ou aveugle ? N’est-ce pas moi, le Seigneur ? » (Exode 4, 11). Et, en vue de lui donner de l’assurance, il formule une promesse : « Je serai avec ta bouche et je t’indiquerai ce que tu devras dire » (Exode 4, 12). Tout semble donc pour le mieux. Moïse n’a pas à s’en faire ni à craindre le pharaon. D’autant que Dieu accepte que Moïse s’adjoigne Aaron, nettement plus loquace que lui. Seulement voilà, travailler avec le Seigneur et en son nom n’est pas synonyme de facilité. Certes, ceux qui cherchaient à faire périr Moïse sont morts (cf. Exode 4, 19), mais le Seigneur prédit à Moïse que son entreprise est vouée à l’échec : pharaon « ne laissera pas partir le peuple » (Exode 4, 21). À quoi bon affronter le péril, si l’issue négative est connue d’avance ? Le comble, pour ainsi dire, est que le Béni fait une annonce on ne peut plus déconcertante : « Moi, j’ai endurci son cœur » (Exode 4, 21). C’est comme si Dieu demandait à Moïse et à Aaron d’aller s’adresser de sa part à pharaon et qu’il se rangeait du côté de ce dernier, tout en leur promettant qu’il leur indiquera tout ce qu’ils devront faire (cf. Exode 4, 16). C’est d’une logique déroutante, assez impénétrable, il faut le reconnaître. Mais comme il s’agit de la logique de Dieu, nous devons l’accepter par principe sans barguigner. Parce que Dieu assure quand même que sa Volonté finira par l’emporter. (à suivre…)

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