Connaissance de Jésus (3)
Marie nous aide à formuler une prière qui soit une vraie prière, et à prier en faisant attention à ce que nous disons et à qui nous nous adressons, afin qu'elle soit fructueuse : « C'est une grande arme que al prière, c'est une belle parure que la prière, et une sûreté, et un port, et un trésor de biens, et une richesse que rient ne peut ravir. [...] Invoquez-le vous-mêmes avec la pureté des intentions, avec la sagesse de l'âme ; ne le priez pas par acquis de conscience, ce que font beaucoup de personnes, dont la langue prononce les paroles de la prière, dont la pensée, en même temps, reste souvent dans leur maison, ou se promène sur la place publique, à travers les rues, ce qui est un artifice du démon ; car, comme il sait qu'au moment de la prière,
(lire la suite) nous pouvons obtenir le pardon de nos péchés, jaloux de nous fermer ce port, il s'élève alors contre nous ; il chasse notre pensée des paroles que nous prononçons, afin qu'au sortie de l'église, nous en retirions plus de perte que de profit (saint Jean Chrysostome, Homélies sur la Grande Semaine 6).
Nous en connaissons suffisamment sur notre Seigneur, et pas uniquement du point de vue intellectuel et de la foi, mais aussi dans le domaine existentiel. Car ce Jésus dont Marie peut raconter mille anecdotes, rapporter nombre de faits et gestes dont elle seule a été le témoin, parfois avec saint Joseph, mais il n'est plus de ce monde, ce même Jésus n'est pas pour nous un Dieu lointain. Il est aussi proche de nous qu'il l'était d'elle. C'est ce que le bienheureux Charles de Foucauld faisait remarquer.
Notre apostolat ne consiste pas à parler d'un Dieu des morts, mais des vivants (cf. Matthieu 22, 32), du Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob (cf. Marc 12, 26). D'un Dieu qui est lui-même vivant, qui est la Vie (cf. Jean 14, 6), car il est mort, mais il est vraiment ressuscité (cf. Luc 24, 35), et qui « est le même hier, le même aujourd'hui, et il le sera éternellement » (Hébreux 13, 8).
Allons à Marie, pour apprendre d'elle davantage de choses sur Jésus, afin de les transmettre opportunément comme les évangélistes l'ont fait dans leurs écrits, et comme la tradition chrétienne nous les a rapportés. Préparons avec Notre Dame les anecdotes que nous allons raconter à tel de nos amis ; l'épisode de la vie de notre Seigneur qu'il convient de lui expliquer pour que cela le captive et qu'il ait envie de s'écrier à son tour : « Que je voie ! » (Marc 10, 51). Ou bien : « Seigneur, apprends-moi à prier ! » (cf. Luc 11, 1)? Ou encore : « Seigneur je crois, mais viens en aide à mon peu de foi ! » (cf. Marc 9, 24). « Si tu le veux, tu peux me guérir ! » (Marc 1, 40). Et qu'il comprenne que ces mots du Christ s'adressent à lui : « Jeune homme, je te l'ordonne, lève-toi ! » (Luc 7, 14). « Marie vous guidera vers ce futur éternel ; elle nous le fait désirer ardemment et découvrir ; elle nous donne son espérance, sa certitude, son désir. Animés par une réalité si splendide, avec une joie indicible, notre pèlerinage terrestre humble et fatigant, illuminé par Marie, se transforme en un chemin sûr - iter para tutum – vers le Paradis » (Paul VI, Homélie, 15 août 1966).
(fin)
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