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vendredi 22 février 2019

L’amour de l’Église et du pape (3)

L’amour de l’Église et du pape (3)

Ajoutons que le pouvoir de Dieu n’est pas lié par des dispositions externes, quand bien proviendraient-elles de lui, comme c’est le cas pour la constitution de l’Église une, sainte, catholique et apostolique. Mais il garde entière sa puissance de salut, par des voies que lui seul décide. Il n’en reste pas moins que Jésus-Christ ne nous a pas fait connaître, officiellement disons, d’autre voie salut que l’Église qu’il a fondée. Et qu’il est donc essentiel de faire aimer l’Église catholique pour conduire le maximum d’âmes sur cette voie de Salut, ouverte par notre Seigneur et inaugurée avec l’envoi du Saint-Esprit.
Ce qui a pour corollaire précisément le devoir d’évangéliser. Il s’agit d’une devoir, tout comme d’un droit, de tout baptisé, et même un devoir fondamental dont nul ne peut se considérer exempté.(lire la suite)
Le concile Vatican II a proclamé l’appel universel à la sainteté et à l’apostolat : il n’existe pas de spécialistes de la sainteté et, à part, des spécialistes de l’apostolat ; mais tous dans l’Église nous sommes à la fois invités à nous sanctifier et à évangéliser autour de nous ou de façon plus large si nous avons accès, par exemple, à des moyens de communication.
Nous sommes dans l’Église et sommes d’Église. Et nous voulons que l’Église se répande de par le monde. Pour cela, une condition première est de conserver la communion avec les autres membres de l’Église, et d’abord avec le saint-père, de suivre les enseignements du magistère, qui guide notre marche vers le ciel, qui nous aide à rester fidèles au Maître. Il importe de nos efforcer toujours et en tout de sentire cum Ecclesia, de sentir avec l’Église du Christ, notre Mère. Ce qui veut dire de suivre comme unique doctrine celle qu’enseigne le magistère du saint-siège. En ce sens, un bon enfant de l’Église accepte tout ce que ce magistère propose, et repousse tout ce qu’il rejette. Il adhère fermement à toutes les doctrines que le magistère énonce comme étant des vérités de foi.
Cela va de soi. Du moins, cela ne devrait pas poser de problème. À moins d’être encore marqué de gallicane. Il faut bien constater que le gallicanisme existe encore de nos jours, qu’il subsiste dans certaines mentalités, et notamment dans des mentalités cléricales. L’adhésion au magistère ne paraît pas toujours évidente pour tous. Et certains se trouvent parfois quelque peu éloignés de la réalité ecclésiale. Il suffit de parler du Catéchisme de l’Église Catholique à nos amis pour constater que bien souvent ils ignorent son existence. Il a beau avoir connu un grand succès de librairie à sa parution, avec plus de 600 000 exemplaires vendus pour sa première édition. C’est déjà loin dans le temps et cela fait malgré tout peu de monde rapport par rapport à l’ensemble des catholiques, pour ne parler que d’eux, qui en sont les premiers destinataires. Les nouvelles générations ne l’ont généralement pas acquis. Et il dort souvent sur une étagère. À nous de l’exhumer, car c’est une mine formidable. Une explication fouillée de tout ce à quoi nous croyons.
C’est vraiment une grâce inouïe d’avoir à notre disposition un magistère dans l’Église. Il est plus qu’une boussole. C’est un guide permanent, qui monte constamment créneau p rappeler grands principes, pour rectifier les erreurs, donner des orientations, aider à vivre la foi dans le contexte du moment, encourager à l’évangélisation, répondre aux défis du monde contemporain, etc. C’est un énorme avantage sur nos frères orthodoxes et plus encore des diverses confessions protestantes, ne parlons pas des sectes protestantes qui continuent proliférer.
Disposer d’un magistère qui, sous l’inspiration du Saint-Esprit, définit les vérités de foi est une grâce inestimable. Disposer d’un magistère qui est le gardien jaloux du dépôt de la foi confié à l’Église nous donne une assurance inébranlable. Que pourrions-nous faire et dire, si le contenu de ce dépôt évoluait en fonction des circonstances historiques ? S’il était condition au consensus d’une majorité fluctuante qui a de toute façon peur de la Croix, et qui n’est pas encline par nature à fournir des efforts.

(à suivre)

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