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dimanche 24 février 2019

L’amour de l’Église et du pape (4)

L’amour de l’Église et du pape (4)

L’adhésion au magistère comporte bien sûr l’union au Pontife romain régnant. Celui-ci est porté à la tête de l’Église par le Saint-Esprit. C’est incontestable. L’Esprit Saint se sert d’une médiation humaine : les cardinaux de la Sainte Église réunis en conclave. Mais c’est lui, le Saint-Esprit, qui tire les ficelles et amène électeurs à arrêter leur choix sur celui qu’il veut voir gouverner l’Église. Le simple rappel de cette réalité invite à avoir en retour une grande affection pour le pape, à éprouver beaucoup de respect pour lui, à l’aimer profondément.
Il est de bon ton, semble-t-il, dans certains milieux, de critiquer le pape.(lire la suite)
Pas uniquement le Pontife romain actuel. Il n’échappe pas règle. Mais chaque pape. Les mêmes gens sont toujours prompts à critiquer. Je ne parle pas ici de la mouvance de la fraternité saint Pie V, dans laquelle cela semble congénital, si j’en juge par sa Lettre aux prêtres. Rien de ce que les papes font de nos jours ne trouve grâce à leurs yeux. C’est affligeant. Mais si la critique vient de catholiques romains, elle est plus pénible. Et plus triste encore si elle est le fait d’évêques, qui devraient être plus spécialement unis au pape par la communion hiérarchique consécutive à leur ordination épiscopale.
Il me semble que nous n’aimerons jamais assez le pape et l’Église, le pape père commun de tous les catholiques (l’on pourrait même ajouter de tous les hommes) et l’Église notre mère. Nous entourons le pape actuel de toute notre affection. Non pas parce qu’il s’appelle François. Mais pour la raison théologale qu’il est le vice-Christ sur la terre, qu’il représente le Christ au milieu de nous.
Il est en butte non seulement à la critique, mais à des attaques. Comme ses prédécesseurs. Nous pouvons recourir aux acclamations carolingiennes qui retenti sous les voûtes de la cathédrale Notre-Dame de Paris quand Jean-Paul II y a fait son entrée solennelle en 1980 : Ut inimicos sanctæ Ecclesiæ humiliare digneris, te rogamus audi nos. « Daigne, Seigneur, anéantir les ennemis de ta sainte Église, nous te le demandons, exauce-nous ! »
Cet amour du pape devrait être en quelque sorte viscéral chez un enfant de Dieu. Il faut bien reconnaître que l’union en soi est quand même quelque chose de plus beau que la désunion, de plus apaisant, de rassérénant. Ce devrait être notre penchant naturel.
La critique… Des points critiquables peuvent exister, et existent bien évidemment, chez le pape, chez tout pape, dans son gouvernement ou dans telle décision, telle intervention. Mais ceux qui ont la critique facile, prient-ils pour lui tous les jours ? Nous disposons tous d’un remède à notre portée : celui de la prière, prière accompagnée de petites mortifications pour le saint-père. On voudrait bien voir à sa place ceux qui critiquent le Pontife romain. L’on est curieux de voir ce qu’ils feraient, puisque, apparemment, ils savent, eux, ce qu’il faudrait faire !
N’oublions pas le comportement des fils de Noé quand ils ont découvert leur père ivre et nu : ils l’ont recouvert de leur manteau. Efforçons-nous de recouvrir les défauts d’autrui du manteau de la charité. Voilà qui est constructif.
Le pape est un homme, et, comme tous les hommes il a des défauts. Des défauts plus ou moins visibles comme tout le monde. Qui donc pourrait s’en étonner, à moins d’hypocrisie ? Mais le saint-père dispose, beaucoup plus que n’importe quel autre fidèle, de l’assistance du Saint-Esprit. S’en prendre au pape, c’est un peu s’en prendre au Saint-Esprit lui-même. Certains devraient réfléchir à cela.

(à suivre…)

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