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jeudi 12 avril 2007

La foi en la resurrection des morts


La foi en la résurrection des morts

"C’est en face de la mort que l’énigme de la condition humaine atteint son sommet." Toutefois, la foi dans le Christ transforme cette énigme en la certitude d’une vie sans fin. De fait, Jésus a déclaré qu’il a été envoyé par le Père "pour que tout homme qui croit en lui ne meure pas, mais obtienne la vie éternelle" (Jean 3, 16), et aussi : "la volonté de mon Père, c’est que tout homme qui voit le Fils et croit en lui obtienne la vie éternelle ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour" (Jean 6, 40). En référence à l’Écriture Sainte, l’Église professe donc sa foi dans la vie éternelle, par ces mots contenus dans (lire la suite) le Symbole de Nicée-Constantinople : "J’attends la résurrection des morts et la vie du monde à venir."
En se fondant sur la Parole de Dieu, l’Église croit et espère fermement que "tout comme le Christ est vraiment ressuscité d’entre les morts et vit pour l’éternité, les justes, eux aussi, après leur mort, sont appelés à vivre pour toujours avec le Christ ressuscité".
La foi dans la résurrection des morts, qui est un élément essentiel de la révélation chrétienne, implique une vision spécifique de l’événement inéluctable et mystérieux de la mort.
La mort est la conclusion de la phase terrestre de la vie humaine, mais "pas de notre être", puisque l’âme est immortelle. "Nos vies sont inscrites dans un laps de temps déterminé, durant lequel nous nous transformons et nous vieillissons ; ainsi, comme pour toutes les créatures, qui peuplent cette terre, la mort apparaît comme la fin naturelle de la vie" ; du point de vue de la foi, la mort est aussi "la fin du pèlerinage de l’homme sur cette terre ; elle est aus-si la fin de ce temps de grâce et de miséricorde que Dieu offre à chaque homme pour mener à bonne fin sa vie terrestre selon son projet divin, et pour décider de son destin éternel".
S’il est vrai que la mort est un phénomène naturel, il apparaît aussi qu’elle correspond au "salaire du péché" (Romains 6, 23). De fait, selon une interprétation authentique des affirmations contenues dans la Sainte Écriture (cf. Genèse 2, 17; 3, 3; 3, 19 ; Sagesse 1, 13 ; Romains 5, 12 ; 6, 23), le Magistère de l’Église "enseigne que la mort est entrée dans le monde à cause du péché de l’homme".
Jésus, le Fils de Dieu, "né d’une femme, sujet de la loi juive" (Galates 4, 4), a lui aussi subi la mort, qui est propre à la condition humaine ; et tout en éprouvant de l’angoisse face à elle (cf. Marc 14, 33-34; Hébreux 5, 7-8), "il l’accepta en se soumettant sans réserve et librement à la volonté de son Père. L’obéissance de Jésus a transformé la malédiction de la mort en bénédiction".
La mort est devenue le passage à la plénitude de la vraie vie ; l’Église renverse donc la logique et la prospective de ce monde en appelant le jour de la mort du chrétien son dies natalis, ou le jour de sa naissance au ciel, où "la mort n’existera plus, et il n’y aura plus de pleurs, de cris, ni de tristesse, car la première création aura disparu" (Apocalyse 21, 4). Comme l’exprime si bien la Liturgie, la mort est donc le prolongement de la vie d’ici-bas, selon un mode complètement nouveau : "Car pour tous ceux qui croient en toi, Seigneur, la vie n’est pas détruite, elle est transformée ; et lorsque prend fin leur séjour sur la terre, ils ont déjà une demeure éternelle dans les cieux."
(à suivre...)

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