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mardi 26 juin 2007

26 juin : saint Josemaria


26 juin : saint Josémaria

Nous fêtons aujourd'hui la mémoire liturgique de saint Josémaria Escriva, fondateur de l'Opus Dei. Il y a deux jours, je parlais de saint jean-Baptiste et de son humilité. Eh bien saint Josémaria était conscient, lui aussi, d'être un instrument entre les mains de Dieu et de n'être que cela : un instrument. Je me rappelle l'avoir entendu dire à plus d'une reprise que ce qui lui revenait, c'était de se cacher et de disparaître, afin que Jésus seul brille. (lire la suite) Jésus ne nous a-t-il pas invité à allumer notre lampe, c'est-à-dire à actualiser tous nos talents, pour "qu'ainsi brille votre lumière aux yeux des hommes, pour qu'ils voient vos bonnes œuvres et glorifient votre Père qui est dans les cieux" (Matthieu 5, 16) ?
Telle était l'unique préoccupation de saint Josémaria : travailler pour la gloire de Dieu et servir l'Église comme elle voulait être servie. Il a inlassablement prêché que l'on peut être saint dans toutes les situations humaines et les tâches professionnelles et autres. De son enseignement à ce sujet, je retiendrai aujourd'hui seulement une homélie, intitulée "Vers la sainteté" (dans Amis de Dieu, n. 294-316). Je l'ai entendu la qualifier de "guide-âne" pour ne pas perdre la vie intérieure mais, au contraire, pour grandir dans l'union à Dieu. Dans une vision pratique et optimiste à la fois, il disait : "J’ai distingué quatre degrés dans cet effort pour nous identifier au Christ : le chercher, le trouver, le fréquenter, l’aimer. Peut-être vous rendrez-vous compte que vous en êtes à la première étape. Cherchez-le alors avec acharnement ; cherchez-le en vous-mêmes de toutes vos forces. Si vous agissez avec cette opiniâtreté, j’ose vous garantir que vous l’avez déjà rencontré et que vous avez commencé à le fréquenter et à l’aimer, et à avoir votre conversation dans le ciel (cf. Philippiens 3, 20)" (Ibid., n° 300).
Pleinement conscient des difficultés de la vie chrétienne, dont il avait une abondante expérience, il ajoutait : "N’oubliez pas qu’être avec Jésus c’est certainement rencontrer sa Croix. Lorsque nous nous abandonnons entre les mains de Dieu, il permet souvent que nous goûtions la douleur, la solitude, la contradiction, la calomnie, la diffamation, la moquerie au dedans de nous-mêmes et de l’extérieur, parce qu’il veut nous rendre conformes à son image et à sa ressemblance, et qu’il tolère aussi que l’on nous traite de fous et que l’on nous prenne pour des sots. Le moment est alors venu d’aimer la mortification passive, qui se présente cachée ou, au contraire, effrontée et insolente, lorsque nous ne l’attendons pas" (Ibid., n° 301), et ce, parce que le disciple n'est pas au-dessus de son maître" (Matthieu 10, 24). Ce qui n'exclue pas la joie, car la rencontre de la Croix est aussi la rencontre du Christ, qui s'y trouve cloué par Amour pour nous.

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