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jeudi 16 août 2007

La situation du monde et la foi (1)

La situation du monde et la foi (1)

J'ai traité de la question du mal et du succès apparemment scandaleux des méchants. Quant on étudie l'histoire de l'humanité, depuis Adam et Ève, quand on observe l'histoire de l'Église au cours des deux millénaires écoulés, force est de constater que le Mal, autrement dit le démon, est actif, ne prend jamais de repos et cause des ravages imposants. Nous ne pouvons pas comprendre pourquoi Dieu le permet. Plus étonnant encore est le fait que ce soit Dieu (lire la suite) lui-même qui attire l'attention de satan sur son fidèle serviteur Job : "As-tu fait attention à mon serviteur Job ? Il n'y a personne comme lui sur la terre, parfait, droit, craignant Dieu et évitant le mal" (Job 1, 8). Le démon croit avoir trouvé une réponse facile dans le fait que Job est heureux, comblé de bienfaits : "Tu as béni l'œuvre de ses mains, et ses troupeaux se sont répandus dans le pays. Mais étend donc la main, touche à tout ce qui lui appartient : sûrement il te bénira" (Job 1, 10-11). Alors, aussi surprenant que cela puisse paraître, Dieu donne pouvoir à satan sur tous les biens de Job, sa famille y compris, avec une seule restriction : sauvegarde son âme" (Job 1, 12 ; 2, 6).
Le sens caché et ultime des événements nous échappe, tout comme la place et le rôle qu'ils sont amenés à jouer dans les plans de Dieu. Pourquoi ceci plus que cela ? Pourquoi la guerre de préférence à la paix ? Pourquoi un échec au lieu d'un succès ? Nous savons toutefois que "tout concourt au bien de ceux qui aiment Dieu" (Romains 8, 28).
Or, la foi "est la réalité de ce que l'on espère, la preuve de ce que l'on ne voit pas" (Hébreux 11, 1). La foi s'inscrit donc dans le temps, dans la durée. Or, Dieu, Lui, est en dehors du temps : il est éternel, il est L'Éternel. C'est pourquoi notre façon d'appréhender la réalité n'est pas la même. Dieu ne voit pas les hommes et les événements comme nous les voyons et les percevons. Nous sentons le poids de la fatigue, de la misère, des guerres et des tragédies sans nombres qu'elles entraînent. Nous voyons les crises qui se succèdent les unes aux autres et qui durent tandis que des générations s'évertuent, apparemment en vain à y remédier ou à y mettre fin. Nous voyons les épreuves se succéder et le temps qu'il faut pour obtenir des résultats... Mais pour Dieu, il n'en va pas de même. Toute l'histoire du monde, depuis qu'Il l'a créé jusqu'à ce qu'Il récapitule toutes choses en Jésus-Christ (cf. Colossiens 1, 20) lui est présent d'une connaissance actuelle et éternelle.
C'est pourquoi il ne peut pas y avoir d'échec pour Dieu. L'échec, comme la victoire, suppose un "avant" et un "après". Mais Dieu EST, au présent. La Croix de Jésus est un passage que le Père, le Fils et le Saint-Esprit ont voulu de toute éternité et d'un commun accord pour qu'à partir d'un moment donné du temps créé les hommes aient la possibilité de recouvrer l'Amour perdu par Adam et Ève pour eux et pour leur descendance. Elle est donc le signe éclatant de la victoire sur le Mal : sur satan et ses démons, sur tout péché, sur le monde et ses séductions, sur la mort elle-même.
Nous raisonnons dans le temps comme si Dieu était logé à la même enseigne que nous... Et nous risquons de nous décourager. Or, Dieu ne perd pas de bataille. Il convient de nous replacer sans cesse dans le contexte de la foi en notre Dieu Tout-Puissant.

(à suivre...)

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