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lundi 9 novembre 2009

Les Confréries du Rosaire (3)

Les Confréries du Rosaire (3)

Cette chaîne universelle de prière eut un succès considérable dans le peuple chrétien qui l’accueillit avec grand enthousiasme. Elle allait rapidement recouvrir d'un maillage serré tous les pays de la Chrétienté, les protégeant tel un bouclier. L’engouement pour cette dévotion fit que certains se mirent à réciter le psautier de la Vierge quotidiennement. Saint-Louis-Marie Grignion de Montfort s'en fait l'ardent propagateur, ayant été mandaté pour cela : « Nous le Provincial de l'Ordre des Frères Prêcheurs, certifions et déclarons que Louis-Marie Grignion de Montfort, frère de notre Tiers-Ordre, prêche partout avec beaucoup de zèle, d'édification et de fruit la Confrérie du Rosaire (lire la suite) dans toutes les missions qu'il fait continuellement dans les villes et les campagnes. » Le nombre des confréries du Rosaire s'est tellement accru que, « en Italie notamment, il n'est pas de région, pas de ville et presque pas de paroisse qui n'en possède un grand nombre ou au moins plusieurs. (...) La Confrérie dite du Très Saint Rosaire (...) est au premier rang par son ancienneté, car on attribue sa fondation à saint Dominique lui-même ; si on tient compte des privilèges, elle en a obtenu d'innombrables de la munificence de nos prédécesseurs. (...) Innocent VIII, notamment, l'appelle « la très dévote confrérie » (Léon XIII, enc. Augustissimæ Virginis, 12 septembre 1897). Elle a été instituée « dans le but d'inciter un grand nombre d'hommes, unis par la charité fraternelle, à louer et à prier la bienheureuse Vierge et obtenir, par une prière unanime, sa protection, en employant la très pieuse formule d'où l'association elle-même a tiré son nom. (...) La Confrérie accepte des hommes de toute condition et n'établit entre eux aucun autre lien que celui de la récitation du Rosaire de Marie » (Léon XIII, const. ap. Ubi primum, 2 octobre 1898).
Elle essaime au Canada grâce à Marie Favery et au Père Poncet, qui la fondent à Québec, en 1656. Au XVIIe s., dans les pays francophones, douze créations de Confréries sur 93 sont mariales. De 1758 à 1771 cette proportion passe à la moitié, mais le nombre de créations décroît fortement ensuite.
Au début du XVIIe siècle, les représentations de Notre-Dame du Rosaire voient le roi de France paraître au premier rang, reléguant les frères prêcheurs à l'arrière-plan : Tableau du Rosaire, anonyme, église paroissiale de
Neulliac (Morbihan). À partir de 1630, le Rosaire et le vœu de Louis XIII sont réunis : Tableau du Rosaire, v. 1630, Helléan (Morbihan) ; Louis XIII est derrière sainte Catherine de Sienne faisant le pendant du pape derrière saint Bruno : musée de Sées, Villeneuve d'Aveyron ; l'on trouve aussi le rapprochement entre saint Louis et Louis XIII, ce dernier figurant avec une auréole : chapelle Saint-Pierre-de-Sommaire (Orne).

(fin)

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