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dimanche 25 septembre 2011

La résurrection de Lazare (6)


La résurrection de Lazare (6)

« Et il dit : « Où l'avez-vous mis ? » « Seigneur, lui répondirent-ils, venez et voyez. » Et Jésus pleura » (Jean 11, 34-35). Nous ne pouvons pas rester insensibles face à la douleur de notre Seigneur. Elle n’est pas feinte. C’est sa très Sainte Humanité qui s’exprime de la sorte. « Il a été éprouvé en tout de la même manière que nous, le péché exclu » (Hébreux 4, 15). Nous le voyons bien ici. Et c’est très beau. Jésus nous est ainsi très proche. Il nous comprend dans notre détresse, parce qu’il l’a connue personnellement, il l’a partagée.
« Les Juifs dirent : (lire la suite) « Voyez comme il l'aimait. » Mais quelques-uns d'entre eux dirent : « Ne pouvait-il pas, lui qui a ouvert les yeux d'un aveugle-né, faire aussi que cet homme ne mourût point? » (Jean 11, 36-37). Attendez donc un peu ! Patientez. Ayez l’humilité de ne pas juger Dieu, de ne pas lui dicter ce qu’il doit faire…
« Jésus donc, frémissant de nouveau en lui-même, se rendit au sépulcre » (Jean 11, 38). Son émotion n’est pas passagère, mais profonde, comme profond était son lien d’amitié avec Lazare et ses deux sœurs. Il souffre aussi pour elles, à cause de leur propre douleur. « Jésus donc, frémissant de nouveau en lui-même, se rendit au sépulcre: c'était un caveau, et une pierre était posée dessus » (Jean 11, 38). C’est le style de tombeau de l’époque, obstrué par une pierre que l’on fait rouler, et qu’il est fort difficile ensuite de déplacer. L’on se souvient de la réflexion que se font les saintes femmes au matin de Pâques ; tandis qu’elles se rendent au Saint-Sépulcre pour achever d’embaumer le corps du Seigneur : « Elles se disaient entre elles : « Qui va nous rouler la pierre de devant l’entrée du tombeau ? » (Marc 16, 3). Ce jour-là, la question était superflue, car la pierre avait déjà été roulée…
Mais aujourd’hui, elle se pose, car Lazare est bel et bien dans la tombe. Aussi Jésus ordonne-t-il : « Ôtez la pierre ! » (Jean 11, 39). Cette injonction provoque la surprise. Marthe a beau croire que Jésus est la Résurrection et le Messie, elle hésite : « Marthe, la sœur de celui qui était mort, lui dit : « Seigneur, il sent déjà, car il y a quatre jours qu'il est là » (Jean 11, 39). Que ce soit le quatrième ou le quarantième jour n’a pas d’importance pour Jésus. « Jésus lui dit : « Ne vous ai-je pas dit que si vous croyez, vous verrez la gloire de Dieu ? » (Jean 11, 40). Cette gloire de Dieu pour laquelle Lazare est tombé malade puis est décédé. Cette gloire de Dieu que seuls quelques privilégiés ont pu voir, comme Moïse sur le mont Horeb (cf. Exode 24, 16), et les apôtres Pierre, Jacques et Jean sur le mont Thabor, au jour de la Transfiguration (cf. Luc 9, 28-36).
Mais on ne peut pas autrement voir Dieu dans sa gloire sans mourir. Cette vision est réservée à l’au-delà, à la vie en Dieu dans la patrie céleste.

(à suivre…)

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