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lundi 28 juillet 2014

Le secret du Père (6)

Le secret du Père (6)

Notre Seigneur revient à la charge, recourant cette fois-ci à l’artifice linguistique de la parabole : « Sachez-le bien, si le maître de maison savait à quelle heure le voleur doit venir, il ne laisserait pas percer sa maison. Vous aussi, tenez-vous prêts, car c'est à l'heure que vous ne pensez pas que le Fils de l'homme viendra. » (Luc 12, 39-40). C’est on ne peut plus clair, en effet. Qui serait assez insensé pour ne pas prendre les dispositions opportunes afin d’empêcher les voleurs d’entrer chez lui ? Mais ces mesures se doivent d’être radicales, sans la moindre concession à la paresse, à la commodité, à la sensualité, à l’auto complaisance, à la gourmandise, à la jalousie, à la critique, etc. Car le moindre de ces points pourrait être une faille dans le système d’alarme et rendre inopérant l’ensemble des sûretés mises en place. (lire la suite) Simon-Pierre a bien enregistré ces mises en garde du Maître. Il les reprend à son compte : « Il viendra, le jour du Seigneur, comme un voleur : en ce jour, les cieux disparaîtront avec fracas, les éléments embrasés seront dissous, et la terre avec les ouvrages qu’on y trouve sera consumée » (2 Pierre 3, 10). Le tout disparaîtra à tout jamais, et fera place aux « cieux nouveaux et à la terre nouvelle » (cf. Apocalypse 21, 1). « On ne se rappellera plus le passé et il ne reviendra plus à l’esprit » (Isaïe 65, 17). Cette remarque a son importance pour ceux qui s’inquiètent de ce qu’ils feront au ciel et qui pensent que l’on peut y être malheureux ou éprouver de la tristesse en pensant au mal que les hommes ont commis. Cela ne pourra plus être de mise. « Tenez-vous donc prêts, vous autres, car c’est à une heure imprévue que va venir le Fils de l’homme » (Matthieu 24, 44). Et le Seigneur revient à la charge : « Donc veillez, car vous ne savez ni le jour ni l’heure » (Matthieu 25, 13), mais il viendra. C’est une certitude. Nous ne pouvons pas nous endormir. Attendons ce moment avec impatience, qu’il survienne alors que nous cheminons encore sur terre ou quand nous aurons déjà quitté ce monde. Nous voulons assister à la récapitulation de toutes choses dans le Christ (cf. Éphésiens 1, 10). À présent « nous voyons dans un miroir, d'une manière obscure, mais alors nous verrons face à face ; aujourd'hui je connais en partie, mais alors je connaîtrai comme je suis connu » (1 Corinthiens 13, 12). Il a été donné au prophète Élie de percevoir la présence de Dieu mais sans voir notre Dieu : « Le Seigneur dit : ‘Sors, et tiens-toi dans la montagne devant le Seigneur, car voici que le Seigneur va passer.’ Et il y eut, devant le Seigneur, un vent fort et violent qui déchirait les montagnes et brisait les rochers : le Seigneur n'était pas dans le vent. Après le vent, il y eut un tremblement de terre : le Seigneur n'était pas dans le tremblement de terre. Et après le tremblement de terre, un feu : le Seigneur n'était pas dans le feu. Et après le feu, un murmure doux et léger… (à suivre…)

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