ce blog est bloqué à l'entrée en Chine depuis le mois de mai 2007

jeudi 31 juillet 2014

Le secret du Père (8)

Le secret du Père (8)

Qu’en est-il ? Nous ne pouvons pas être pris au dépourvu. Et nous ne le serons pas si nous avons tenu nos comptes au jour le jour, en faisant chaque soir un examen de conscience réaliste et objectif de la journée écoulée. « Examen. — Tâche quotidienne. — Comptabilité que ne néglige jamais celui qui gère un commerce. Or y a-t-il affaire plus importante que celle de la vie éternelle ? » (saint Josémaria, Chemin, n° 235). Cela semble indispensable pour rester éveillé et éviter toute surprise désagréable et, qui sait, irréparable. Je prie comme priait le larron repenti » (hymne Adoro te), je te demande ce que te demandait le Bon larron : (lire la suite) « Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras dans ton règne » (Luc 23, 42). Car seul cela compte à mes yeux. Le reste n’est que poussière que le vent emporte au gré de ses caprices ; n’est que mirage sans fondement qui n’apporte que désillusion. De fait, « tout ce qui passe et ne tourne pas à la gloire de Dieu est néant, et au-dessous même du néant » (sainte Thérèse d’Avila, Vie 20, 26), si jamais cela était possible. En tout cas, c’est comme si cela n’existait pas. « Devant Dieu, et c’est en définitive ce qui compte, c’est celui qui lutte pour se conduire en chrétien authentique qui emporte la victoire ; il n’existe pas de solution intermédiaire. C’est pourquoi vous connaissez tant de personnes qui devraient se sentir très heureuses, si l’on juge leur situation d’un point de vue humain, et qui cependant traînent une existence inquiète, aigrie ; elles semblent avoir de la joie à revendre, mais dès qu’on gratte un tout petit peu leur âme, l’on découvre un goût âpre, plus amer que le fiel. Cela n’arrivera à aucun de nous si nous essayons vraiment d’accomplir toujours la volonté de Dieu, de lui rendre gloire, de le louer et d’étendre son royaume à toutes les créatures » (saint Josémaria, Amis de Dieu, n° 13). « Les cieux racontent la gloire de Dieu, et l’œuvre de ses mains, le firmament l’annonce » (Psaume 18, 2). Comment se fait-il alors que l’homme ne sache pas lui aussi rendre gloire à Dieu, de toutes ses forces et en toutes ses actions ? Comment expliquer une telle incohérence, alors qu’il est lui-même une merveille de l’amour créateur de Dieu ? N’est-ce pas une exigence intrinsèque à notre nature ? Comment pouvons-nous être dévoyés à ce point ? Certes, Dieu n’a nul besoin de cette glorification que les créatures lui apportent, « car il a en lui sa propre gloire en plénitude, une gloire qui demeure toujours. Cependant, le Christ nous demande de prier qu’il soit également glorifié par nos vies » (saint Jean Chrysostome, In Matthæum homiliæ 19, 4). Et si tel est le désir de Dieu, qui sommes-nous pour nous y opposer ? D’autant que si lui n‘a pas besoin de notre glorification, il nous la demande pour nous glorifier par la suite, pour nous faire entrer dans la gloire de son Père. (à suivre…)

Aucun commentaire: