dimanche 30 novembre 2014
vendredi 28 novembre 2014
Le progrès véritable
Le progrès véritable
Un agnostique des plus connus me demandait naguère si je pensais que l’humanité progressait, régressait ou ne changeait pas. Tranquillement certain que son énoncé couvrait toutes les possibilités, il ne voyait pas qu’il parlait en termes abstraits, en homme de système insoucieux de l’histoire. Je lui demandai à mon tour, s’il pensait que M. Smith progressait, régressait ou ne changeait pas entre sa trentième et sa quarantième année. Il parut alors frappé par cette idée lumineuse que cela dépendait principalement de M. Smith et de ce qu’il décisait. Jusqu’à ce moment précis, mon interlocuteur ne s’était pas avisé que l’humanité avait un pouvoir de décision, que sa course n’était pas une trajectoire rectiligne, ascendante ou descendante, mais ressemblait plutôt à celle d’un homme qui se promène dans une vallée, s’arrête, repart, entre dans une église ou tombe ivre mort dans un fossé. La vie de l’homme est une histoire pleine d’aventures. Et la même chose est vraie, dit notre vision, de l’histoire de Dieu. G. K. Chesterton, L’Homme éternel, Bouère, DDM, 3e éd., 1999, p. 263-264, chap. « La clé de la prison ».
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Catégories : Chesterton, christianisme, humanité, progrès technique, religion
mercredi 26 novembre 2014
Les bienfaits de la patience
Les bienfaits de la patience
La patience, c’est ce qui nous procure la vertu et nous garde pour Dieu. La patience tempère la colère, freine la langue, redresse la pensée, garde la paix, règle les normes de vie, rompt l’élan de la concupiscnece, réprime la violence de l’orgueil, éteint le feu de la haine. […] Elle nous rend humbles dans la prospérité, forts dans l’adversité et doux dans les mensonges et les outrages. Elle enseigne à pardonner immédiatement à ceux qui font le mal ; et elle porte ceux qui ont péché à prier beaucoup et longtemps. La patience vainc les tentations, accueille les tribulations et supporte jusqu’au bout les souffrances et le martyre. C’est elle qui donne un fondement des plus sûrs à notre foi, elle qui porte notre espérance à ses sommets. C’est elle qui dirige nos actes pour que nous puissions nous maintenir sur le chemin du Christ, tandis que nous avançons avec son aide ; c’est elle, enfin, qui nous fait persévérer comme enfants de Dieu. Saint Cyprien, De bono patientiæ 20.
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Catégories : christianisme, patience, religion, saint Cyprien, spiritualité
lundi 24 novembre 2014
Primauté de Rome
Primauté de Rome
Je ne reconnais, moi, l’importance centrale de la chaire de Rome que dans le sens où elle était reconnue par saint Maxime le Confesseur et par saint Théodore Studite. Voici ce que dit saint Maxime le Confesseur : jusqu’aux confins de l’univers et partout sur la terre, tous ceux qui confessent notre Seigneur impeccablement et en termes orthodoxes, lèvent les yeux sur la très sainte Église des Romains, la contemplant comme un soleil de lumière éternelle, contemplant a confession et sa foi, recevant d’elle la lumière brillante et éclatante des dogmes sacrés hérités des Pères. […] Car, dès le début même, depuis qu’est descendu vers nous le Verbe de Dieu Incarné, toutes les Église chrétiennes, partout, ont accepté et tiennent / cette Église romaine ; la plus grande parmi les Églises, comme une forteresse unique, solide et ferme, comme le fondement qui, selon la promesse du Sauveur, ne sera jamais ébranlé par les portes de l’Enfer, comme possédant les clefs de la foi orthodoxe en lui et de sa Confession. Soloviev, La grande controverse, 1883, trad. française Paris, 1953, p. 79, cité dans Maxime le Confesseur. La charité avenir du divin de l’homme par Juan Miguel Garrigues, préface de M.-J. Le Guillou, Paris, Beauchesne, 1976, p. 18-19.
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Catégories : christianisme, enfer, histoire, pape, primauté, religion, Rome, saint Maxime le Confesseur, Soloviev
samedi 22 novembre 2014
Islam : son succès
Islam : son Succès
Le byzantinisme, qui a été en principe hostile au progrès chrétien, qui a voulu réduire toute la religion à un fait accompli, à une formule dogmatique, et à une cérémonie liturgique, cet anti-christianisme caché sous un masque orthodoxe a dû succomber dans son impuissance morale devant l’anti-christianisme franc et honnête de l’islam. Il est curieux de constater que la nouvelle religion avec son dogme fataliste, est apparue juste au moment où l’empereur Héraclius inventait l’héréise monothélite, c’est-à-dire la négation masquée de la liberté et de l’énergie humaines. On voulait par cet arifice consolider la religion officielle, ramener à l’unité l’Égypte et l’Asie. Mais l’Égypte et l’Asie préférèrent l’affirmation arabe à l’expédient byzantin. Si l’on ne tenait pas compte du long travail anti-chrétien du Bas-Empire, il n’y aurait rien de plus surprenant que la facilité de la conquête musulmane. Cinq années suffirent pour réduire à une existence archéologique trois grands patriarcats de l’Église orientale. Il n’y avait pas de conversions à faire, il n’y avait qu’un vieux voile à déchirer. Soloviev, La Russie et l’Église universelle, 1889, trad. française, Paris, 5e éd., 1922, p. L, cité dans Maxime le Confesseur. La charité avenir du divin de l’homme par Juan Miguel Garrigues, préface de M.-J. Le Guillou, Paris, Beauchesne, 1976, p. 16.
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Catégories : Byzance, christianisme, Egypte, histoire, islam, religion
jeudi 20 novembre 2014
Histoire et Evangile
Histoire et Evangile
La pratique de l’histoire m’a aidée à mieux comprendre l’Église, et donc à mieux comprendre comment la foi est à l’œuvre dans le monde ; inversement, les exigences de vérité qu’il y a dans l’Évangile m’ont guidée et encouragée dans ma pratique d’historienne. Un de nos professeurs aux Chartes, Léon Levillain, nous donnait l’Évangile comme exemplaire du point de vue de l’historien. Quatre témoins dont deux sont des témoins oculaires, rapportent les mêmes faits et gestes, avec des petites divergences de l’un à l’autre.
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Catégories : apôtres et évangélistes, christianisme, Évangile, foi, histoire, livre, Régine Pernoud, religion
mardi 18 novembre 2014
Evangile et Histoire
Evangile et Histoire
La pratique de l’histoire m’a aidée à mieux comprendre l’Église, et donc à mieux comprendre comment la foi est à l’œuvre dans le monde ; inversement, les exigences de vérité qu’il y a dans l’Évangile m’ont guidée et encouragée dans ma pratique d’historienne. Un de nos professeurs aux Chartes, Léon Levillain, nous donnait l’Évangile comme exemplaire du point de vue de l’historien. Quatre témoins dont deux sont des témoins oculaires, rapportent les mêmes faits et gestes, avec des petites divergences de l’un à l’autre. Ces divergences, qui témoignent de la personnalité différente de chacun d’eux
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Catégories : evangile, foi, histoire, livre, moyen-âge, Régine Pernoud, vérité
Respect du dimanche
Respect du dimanche
Dans le respect de la liberté religieuse et du bien commun de tous, les chrétiens ont à faire reconnaître les dimanches et jours de fête de l’Église comme des jours fériés légaux. Ils ont à donner à tous un exemple public de prière, de respect et de joie et à défendre leurs traditions comme une contribution précieuse à la vie spirituelle de la société humaine. Si la législation du pays ou d’autres raisons obligent à travailler le dimanche, que ce jour soit néanmoins vécu comme le jour de notre délivrance qui nous fait participer à cette « réunion de fête », à cette « assemblée des premiers-nés qui sont inscrits dans les cieux » (Hébreux 12, 22-23). Catéchisme de l’Église Catholique, n° 2188.
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Catégories : catholicisme, dimanche, loisirs, prière, religion, spiritualité
dimanche 16 novembre 2014
Unité de vie (4)
Unité de vie (4)
« Vous devez maintenant comprendre — avec une clarté nouvelle — que Dieu vous appelle à le servir dans et à partir des tâches civiles, matérielles, séculières de la vie humaine : c’est dans un laboratoire, dans la salle d’opération d’un hôpital, à la caserne, dans une chaire d’université, à l’usine, à l’atelier, aux champs, dans le foyer familial et au sein de l’immense panorama du travail, c’est là que Dieu nous attend chaque jour. Sachez-le bien : il y a quelque chose de saint, de divin, qui se cache dans les situations les plus ordinaires et c’est à chacun d’entre vous qu’il appartient de le découvrir » (Entretiens, n° 114). Ce « quelque chose de divin », il nous appartient de le développer, de le faire fructifier pour la gloire de Dieu, ad majorem Dei gloriam, en travaillant, non pour des motifs humains, mais premièrement et fondamentalement par amour.
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Catégories : apostolat, christianisme, opus dei, religion, saint josemaria, spiritualité, unité de vie
vendredi 14 novembre 2014
Unité de vie (3)
Unité de vie (3)
C’est le propre des saints, qui vivent si près de Dieu qu’ils se sentent constamment attirés par lui, qui sentent intensément sa présence, et qui peuvent ainsi se réjouir de leurs faiblesses : « Je préfère donc bien volontiers me glorifier de mes faiblesses, afin que la puissance du Christ habite en moi. C'est pourquoi je me plais dans les faiblesses, dans les opprobres, dans les nécessités, dans les persécutions, dans les détresses, pour le Christ ; car lorsque je suis faible, c'est alors que je suis fort » (2 Corinthiens 9-10). Les saints savent remercier Dieu même quand ils sont humiliés, traînés dans la boue ou quand ils manquent de tout, y compris du nécessaire pour vivre, ce qu’exprime bien cet autre point de Chemin : « Habitue-toi à élever ton cœur vers Dieu en action de grâces, et souvent dans la journée. — Parce qu’il te donne ceci ou cela. — Parce qu’on t’a humilié. — Parce que tu ne possèdes pas ce dont tu as besoin, ou parce que tu le possèdes. Parce que sa Mère,
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Catégories : christianisme, religion, saint josemaria, sainteté, spiritualité, unité de vie, vie ordinaire, Vierge Marie
mercredi 12 novembre 2014
Unité de vie (2)
Unité de vie (2)
Nous connaissons cette autre interrogation, que nous lisons dans un point de Chemin : « As-tu pris la peine de penser à quel point il est absurde de dépouiller sa qualité de catholique, en entrant à l’université ou dans un groupement professionnel, à l’académie ou au parlement, comme on laisse un pardessus au vestiaire ? » (n° 353). N’est-ce pas ce qu’il nous arrive parfois de faire ? Nous n’osons pas affirmer franchement notre foi, nos convictions, dans notre milieu professionnel ou lors d’une invitation chez des amis, de peur de choquer, d’être mal compris, disons-nous, alors qu’en réalité c’est surtout pour nous éviter des complications. Or, saint Josémaria nous dit également ceci : « ‘Ma vie se heurtant à un milieu paganisé ou païen, mon naturel ne va-t-il pas sembler factice ?’ me demandes-tu. — Je te réponds : il y aura choc, sans doute, entre ta vie et ce milieu ; et ce contraste, où ta foi se confirmera par les œuvres, est précisément le naturel que je te demande (Chemin, n° 380). (lire la suite)
Si nous ne parlons pas de Dieu, ne serait-ce que par l’exemple – mais l’exemple ne suffit pas à lui seul – qui d’autre le fera ? Seigneur, fais-moi comprendre que je ne suis pas là où je me trouve par hasard. C’est toi qui m’y a envoyé : « Ce n'est pas vous qui m'avez choisi, mais c'est moi qui vous ai choisis et qui vous ai établis, pour que vous alliez et que vous portiez du fruit, que votre fruit demeure » (Jean 15, 16). Pour que je porte du fruit. Tu comptes donc sur moi, Seigneur, pour que ton Église s’enracine davantage dans mon milieu professionnel, social, familial ; pour que la vérité gagne du terrain.
Et moi, à quoi est-ce que je pense habituellement ? Il ne s’agit certes pas de changer d’activité ou de lieu. Non. Chacun de nous doit rester à cette place où Dieu l’a mis : « Que chacun demeure dans l’état même où l’appel divin l’a trouvé » (1 Corinthiens 7, 20). Il doit continuer d’y faire ce qu’il fait, mais en y mettant plus souvent une intention surnaturelle, en l’offrant à Dieu pour des intentions concrètes. Parmi celles-ci figurent tel collègue qui ne veut apparemment rien savoir de la religion, qui élude toute conversation sérieuse, qui ne se livre pas, mais… Et tel autre collègue qui mène une vie dissolue, mais… Et un troisième qui…
De la sorte, notre travail professionnel et toutes nos activités se transforment en prière et en apostolat. C’est cela l’unité de vie. Tel a été l’enseignement constant de saint Josémaria, conduit très tôt sur cette voie par le Saint-Esprit, enseignement relayé par le bienheureux Álvaro. Écoutons le fondateur de l’Opus Dei : « Notre vie consiste à travailler et à prier, et inversement, à prier et à travailler. Car le moment arrive où l’on ne sait plus distinguer ces deux concepts, des deux mots, contemplation et action, qui finissent par signifier la même chose dans l’esprit et dans la conscience. »
(à suivre…)
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Catégories : Alvaro del Portillo, christianisme, religion, saint josemaria, spiritualité, travail, unité de vie
lundi 10 novembre 2014
Unité de vie (1)
Unité de vie (1)
« Alors Jésus parla aux foules et à ses disciples, disant : Les scribes et les Pharisiens se sont assis sur la chaire de Moïse. Faites donc et observez tout ce qu'ils vous disent; mais n'imitez pas leurs actions, car ils disent et ne font pas. […] Ils font toutes leurs actions pour être vus des hommes, car ils élargissent leurs phylactères et allongent leurs houppes » (Matthieu 23, 1-3.5). Combien de gens agissent ainsi ! Être remarqué par les autres, admiré des autres devient le critère de « moralité » des actes. Ce n’est plus la bonté objective qui compte, mais la notoriété, l’approbation de la foule. Ce qui implique que l’on ne se comporte pas de la même façon en privé, en l’absence de public. Comment qualifier quelqu’un de cet acabit ? C’est un pantin désarticulé. Il se situe aux antipodes de ce que doit être une vie chrétienne. Celle-ci, en effet, doit être marquée par l’unité de vie, pour reprendre une expression forgée par saint Josémaria.
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Catégories : apostola, christianisme, pharisien, religion, saint Augustin, saint josemaria, sainteté, spiritualité, unité de vie
samedi 8 novembre 2014
Euthanasie
Euthanasie
L’idée même qu’un être humain puisse perdre sa valeur parce qu’il serait faible, malade ou vieux et, par là-même, dans une situation de perte d’autonomie, me paraît à vrai dire intolérable sur le plan éthique, à la limite des plus funestes doctrines des années trente. […] Que l’on s’oppose à l’acharnement thérapeutique me semble au plus haut point justifié. Reste qu’entre un prétendu geste humanitaire consistant à tuer, fût-ce par charité et un autre visant à entourer d’amour, on me permettra de choisir toujours le second. Affaire de morale, en effet.
Luc Ferry, Le Figaro, 26 novembre 2009.
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Catégories : éthique, euthanasie
jeudi 6 novembre 2014
Judas (4)
Judas (4)
La trahison de Judas a commencé par un petit manquement à la pauvreté. Il s’est permis un jour de prendre pour lui quelques piécettes de la bourse. Oh ! Ce n’était pas grand chose. Ce n’est jamais grand-chose au départ. C’était sans importance. Cela semblait ne rien remettre en cause. Si justement. Cela remettait en cause la fidélité, qui doit être sans faille, car c’était commencer à trahir la fidélité à son Seigneur et à ses compagnons. Cette fidélité n’était en apparence pas entamée dans l’immédiat. Mais l’amour de l’argent allait insensiblement grignoter du terrain et remplacer l’amour de Dieu au point que Judas soit capable de franchir le pas et d’aller livrer, d’aller vendre son Maître pour une poignée de pièces de monnaie, pour « trente pièces d’argent » (Matthieu 26, 15).
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Catégories : apôtres et évangélistes, christianisme, espérance, Judas, pauvreté, religion, spiritualité
mardi 4 novembre 2014
Judas (3)
Judas (3)
La vie qui est si belle et joyeuse avec notre Seigneur, comme il est facile d’en faire l’expérience, devient de plus en plus aigrie et intolérable pour lui. Là où les autres respirent un air frais, sans cesse renouvelé, parce que Jésus ne parle pas comme les scribes et les pharisiens (cf. Marc 1, 22), mais avec une autorité naturelle (cf. Marc 1, 32), qui attire, qui enthousiasme, lui, il étouffe comme dans un carcan, dont il finit pas décider de se libérer, mais de mauvaise manière.
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Catégories : apôtres et évangélistes, christianisme, Judas, pauvreté, religion, spiritualité
dimanche 2 novembre 2014

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Catégories : christianisme, défunts, Gethsémani, Jean-Paul II, religion, spiritualité, Toussaint, Vierge Marie
samedi 1 novembre 2014
Toussaint
Toussaint

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Catégories : christianisme, Claudel, Jeanne d'Arc, religion, saint Michel, sainte Catherine de Sienne, spiritualité, Toussaint