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vendredi 14 novembre 2014

Unité de vie (3)

Unité de vie (3)

C’est le propre des saints, qui vivent si près de Dieu qu’ils se sentent constamment attirés par lui, qui sentent intensément sa présence, et qui peuvent ainsi se réjouir de leurs faiblesses : « Je préfère donc bien volontiers me glorifier de mes faiblesses, afin que la puissance du Christ habite en moi. C'est pourquoi je me plais dans les faiblesses, dans les opprobres, dans les nécessités, dans les persécutions, dans les détresses, pour le Christ ; car lorsque je suis faible, c'est alors que je suis fort » (2 Corinthiens 9-10). Les saints savent remercier Dieu même quand ils sont humiliés, traînés dans la boue ou quand ils manquent de tout, y compris du nécessaire pour vivre, ce qu’exprime bien cet autre point de Chemin : « Habitue-toi à élever ton cœur vers Dieu en action de grâces, et souvent dans la journée. — Parce qu’il te donne ceci ou cela. — Parce qu’on t’a humilié. — Parce que tu ne possèdes pas ce dont tu as besoin, ou parce que tu le possèdes. Parce que sa Mère, (lire la suite) qui est aussi ta Mère, il l’a voulue si belle. — Parce qu’il a créé le soleil et la lune, et cet animal et cette plante. — Parce qu’il a donné à celui-ci d’être éloquent et à toi de bredouiller… Remercie-le de tout, parce que tout est bon » (Chemin, n° 268). Mais le fait de dire que les saints y sont parvenus ne doit pas nous faire douter d’y arriver, nous aussi, parce que nous sommes tous appelés à la sainteté dans notre vie ordinaire. Et que si nous ne découvrons pas Dieu dans cette vie ordinaire, dans les tâches multiples, bien souvent menues, qui la composent, nous ne le trouverons jamais. C’est ce que saint Josémaria proclamait dans son homélie emblématique du campus de l’Université de Navarre. Écoutons ses propres termes : « Il n’y a pas d’autre chemin, mes enfants : ou nous savons trouver le Seigneur dans notre vie ordinaire, ou nous ne le trouverons jamais. Voilà pourquoi je puis vous dire que notre époque a besoin qu’on restitue, à la matière et aux situations qui semblent les plus banales, leur sens noble et originel, qu’on les mette au service du Royaume de Dieu, qu’on les spiritualise, en en faisant le moyen et l’occasion de notre rencontre continuelle avec Jésus-Christ » (Entretiens, n° 114). Nous trouvons bien là une invitation à l’unité de vie. À nous centrer en Dieu à tout moment, en toute circonstance. À découvrir la main de Dieu en tout, comme Dieu lui-même s’est, là encore, chargé de le faire comprendre à saint Josémaria, par une motion divine dans les années 70 : « Recevez tout comme venant des mains de notre Seigneur Jésus-Christ. » Une invitation à vois dans les autres des âmes pour lesquelles le Christ a versé son Sang, comme pour nous, des âmes que nous devons donc aimer, pour qui nous désirons le vrai bien – c’est-à-dire leur salut éternel – et que nous cherchons donc à approcher de lui. (à suivre…)

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