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samedi 3 janvier 2015

Maternité de Marie (3)

Maternité de Marie (3)

Si une mère s’agace de ce que son enfant se comporte mal, cette imperfection est absente chez Marie. Elle nous reprend, parce que c’est ce que lui dicte l’amour immense et sans défaut qu’elle nous porte. Monstra te esse Matrem ! Oui, Marie, ma Mère, je vous donne toute licence pour me semoncer autant que de besoin. Vous n’utiliserez jamais la violence. C’est ce que vous avez appris de votre divin Fils. (lire la suite) Mais employez votre force de persuasion. Déployez toute votre affection. Multipliez les mots d’encouragement, les regards de complicité, les gestes d’aide. Tout ce qui peut exercer une douce pression sur notre volonté rebelle, une force de persuasion pour nous ramener sur le droit chemin et nous faire honte de vous déplaire, puisqu’il semble que nous n’avons pas honte d’offenser notre Dieu. Et c’est bien cela qui vous chagrine au plus haut point. Comment ne pas le comprendre ? Le diable et vous, ça ne va pas ensemble. On le comprend. Le diable, quel que soit le nom que nous lui donnons – satan, Lucifer, démon, prince des ténèbres, Méphistophélès, père du mensonge (Jean 8, 44), tentateur, et j’en passe – ne peut pas comprendre ce que sont la vérité, l’obéissance et l’humilité. Il s’est lui-même fermé volontairement à ces vertus en refusant de les vivre au service de son Créateur et Auteur. Il est donc ontologiquement pourrait-on dire inapte à en saisir la portée. C’est, comme on dit, de l’hébreu pour lui. À tout jamais. Quand bien même il le voudrait. Mais cette idée ne peut pas même l’effleurer, ne serait-ce qu’un instant. L’on ne désire pas ce dont l’on n’a aucune notion, même vague, même imparfaite. Quat à la très Sainte Vierge Marie, d’un point de vue positif cette fois, elle ignore l’attrait des choses de la terre, dans ce qu’il peut avoir de négatif, a fortiori de peccamineux. Elle est évidemment sensible à la beauté de la création, qui lui rappelle ce Dieu qu’elle ne cesse d’adorer dans son Cœur. Elle apprécie les joies de ce monde, qu’elles se trouvent dans la nourriture ou la boisson rafraîchissante, ou dans la fréquentation des êtres humains, ce qui l’amène à rendre grâces en permanence à l’Auteur de tous ces biens. Mais sa sensibilité n’est nullement sollicitée par les créatures d’une façon qui pourrait la troubler. Elle ne connaît pas ce que nous ressentons, nous autres, pauvres pécheurs. Mais elle voit bien que nous trouvons un plaisir malsain, trouble, dans les biens matériels et même chez nos semblables. Elle en méconnaît la nature, car sa condition privilégiée de Toute Sainte la lui épargne. Mais elle en constate les ravages. (à suivre…)

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