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lundi 13 octobre 2008

La communion et les chrétiens lâches

La communion et les chrétiens lâches

Peut-être me direz-vous, si ce bonheur (de communier) est si grand, pourquoi donc l'Église nous fait-elle un commandement de communier tous les ans une fois ? - Ce commandement n'est pas pour les bons chrétiens, il n'est que pour les chrétiens lâches et indifférents pour le salut de leur pauvre âme. Au commencement de l'Église, la plus grande punition que l'on pouvait imposer aux chétiens était de les priver de ce bonheur ; toutes les fois qu'ils avaient le bonheur d'assister à la sainte Messe, ils avaient le bonheur de communier. Mon Dieu ! (lire la suite) comment se peut-il faire que des chrétiens restent trois, quatre ou cinq et six mois, sans donner cette nourriture céleste à leur pauvre âme ? Ils la laissent mourir de misère !... Mon Dieu ! quel malheur et quel aveuglement !... ayant tant de remèdes pour la guérir et une nourriture si capable de lui conserver la santé !... Hélas ! disons-le en gémissant, l'on n'épargne rien pour un corps qui tôt ou tard sera détruit et mangé des vers ; et une âme créée à l'image de Dieu, une âme qui est immortelle, est méprisée et traitée avec la dernière cruauté !... L'Église, voyant déjà combien de chrétiens perdaient de vue le salut de leurs pauvres âmes, espérant que la crainte du péché leur ferait ouvrir les yeux, leur fit un commandement qui les obligerait de communier trois fois chaque année, à Noël, à Pâques et à Pentecôte. Mais, par la suite, voyant que les chrétiens devenaient toujours plus insensibles à leur malheur, l'Église a fini par ne plus les obliger de s'approcher de leur Dieu qu'une fois tous les ans. Ô mon Dieu ! quel malheur et quel aveuglement qu'un chrétien soit forcé par des lois à chercher son bonheur !

Saint Curé d'Ars, Homélie du VIe dimanche après la Pentecôte.

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