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lundi 11 mai 2009

La tiédeur (1)

La tiédeur (1)

Que veut dire « être chrétien » ? Être bon ? Non, cela vaut pour tout le monde. Être très bon alors ? Non plus. Qu'est-ce donc ? Être chrétien, c'est viser la sainteté, la perfection en toute chose, l'héroïsme dans toutes les vertus. C'est chercher à se dépasser, à progresser. C'est donc ne pas se contenter d'être ce que l'on est. Car qui n'avance pas recule. Que je sache, la stagnation n'est pas l'objectif d'un chef d'entreprise, d'un sportif, d'un étudiant...
Nous trouvons dans l'Évangile des exemples de personnes, bonnes en apparence, mais qui manquent d'ambition ou qui se sentent incapables de suivre l'ambition de la sainteté à laquelle elles aspirent. Arrêtons-nous à trois personnages, (lire la suite) pour voir les conséquences qu'entraînent un tel comportement frileux et une commodité répréhensible.
Tout d'abord le fils aîné de la parabole du « fils prodigue ». Nous apprenons de sa bouche qu'il a toujours été fidèle à son père : « Voilà tant d'annnées que je suis à ton service sans avoir jamais transgressé un de tes ordres » (Luc 15, 29). Cest est bien, très bien, mais insuffisant. Il eût peut-être été préférable qu'il transgressât ses ordres de temps à autre, plutôt que de se croire supérieur à son cadet : « À moi, tu ne m'as jamais donné un chevreau pour festoyer avec mes amis ! Mais quand est revenu ton fils que voilà, lui qui a dévoré ton avoir avec des courtisanes, pour lui tu as fait tuer le veau gras ! » (Luc 15, 29-30).
Et alors même que son père, son propre père qu'il prétendait servir sans jamais lui désobéir, le prie instamment de prendre part au banquet et de se « réjouir, puisque ton frère que voici était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé » (Luc 15, 32), « il se mit en colère, et il ne voulait pas entrer » (Luc 15, 28).
Sa fidélité est réelle. Mais ce n'est qu'une apparence de vertu, une façade qui cache un cœur orgueilleux, fier de lui, impitoyable envers son frère, incapable de pardonner. Un cœur froid, dur, de pierre.
Cela n'est évidemment pas être chrétien. Mais c'et un danger auquel nous sommes exposés, de nous croire parfaits et de ne voir des défauts que chez les autres. Ce n'est pas ainsi que l'on devient saint et que l'on est agréable à Dieu.

(à suivre...)

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