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mardi 24 mars 2015

Charité fraternelle

Charité fraternelle

L’Apôtre s’adresse aux chrétiens de Philippes en des termes merveilleux autant qu’émouvants : « Je rends grâce à mon Dieu toutes les fois que je me souviens de vous – et c’est en tout temps, dans toutes mes prières que je prie pour vous tous » (Philippiens 1, 3-4). Il avoue donc prier en tout temps pour ceux qu’il a enfantés dans la foi au cours de son deuxième voyage apostolique, tout juste après que le Saint-Esprit lui ait interdit d’aller « annoncer la parole de Dieu dans la province d’Asie » (Actes 16, 6) et que Paul ait eu, pendant la nuit, une vision : « Un Macédonien se tenait là, qui lui adressait cette prière : ‘Passe en Macédoine et viens à notre aide !’ » (Actes 16, 9). (lire la suite) Embarqués à Troas, Paul et Luc allèrent « droit sur Samothrace et, le lendemain, sur Néapolis, d’où [ils gagnèrent] Philippes, qui est une ville du premier district de Macédoine » (Actes 16, 11-12). Là, ils ont la joie de constater que ses habitants apportent leur concours « à la cause de l’Évangile depuis le premier instant » (Philippiens 1, 5). Les Philippiens sont donc une cause de joie profonde pour Paul. C’est pourquoi il prie pour eux « dans la joie ». Mais il souligne qu’il prie pour eux « en tout temps », nous montrant par là que nous ne devons pas cesser de prier, c’est-à-dire de vivre en présence de Dieu, de maintenir un dialogue amoureux avec notre Seigneur, d’invoquer l’Esprit Saint. « Il convient de prier toujours, sans jamais se lasser » (Luc 18, 1), avait dit Jésus-Christ. C’est un climat de prière permanente qui s’instaure quand l’on s’efforce de tout faire pour la gloire de Dieu, de tout lui offrir, de tout accomplir par amour de Dieu, en pensant au bien que nous pouvons ainsi faire à nos frères dans la foi et à l’humanité. En même temps, Paul fait mémoire des fidèles de Philippes dans toutes ses prières, autrement dit dans les moments plus spécialement consacrés à prier, à dialoguer avec Dieu, des moments qui sont comme la chaudière qui maintient une bonne température intérieure. « En tout temps, dans toutes mes prières. » Quel exemple pour nous, pour l’esprit de fraternité que nous sommes invités à vivre. Il est logique, du point de vue de la foi et de l’esprit qui nous unissent, que nous pensions constamment à nos frères, qui sont la chair de notre chair, que nous soyons proches d’eux par la pensée et la prière, pour demander à Dieu de les combler de ses bienfaits, de les assister et de les protéger. Cette charité fraternelle est l’huile qui maintient notre lampe allumée (cf. Matthieu 25, 1-13). Elle est le contre-écrou qui renforce notre vocation et nous aide à être fidèles, nous aussi.

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