ce blog est bloqué à l'entrée en Chine depuis le mois de mai 2007

samedi 28 mars 2015

Le vin de Cana (1)

Le vin de Cana (1)

Ce bon vin, de première qualité, dont on dirait qu’il provient de la meilleure cave au monde, que notre Seigneur offre aux époux en cadeau de mariage, peut figurer la vie éternelle que Dieu accorde à tous ceux qui ont participé à son banquet, qui ont uni leurs sacrifices à son Sacrifice, au banquet de l’Agneau, gage de la communion avec le Père dans l’Esprit pour les siècles des siècles. Le vin moins bon servi en premier symbolise alors toutes les grâces que nous recevons au cours de notre existence terrestre. Elles ne sont qu’un avant-goût de cette grâce suprême et définitive qu’est ce bon vin, le fruit de la vigne dont le Seigneur lui-même dit qu’il n’en boira plus jusqu’à en boire du nouveau avec nous dans le royaume de son Père (cf. Matthieu 26, 29) ? (lire la suite) Le vin de moindre qualité, c’est le centuple promis ici-bas par notre Seigneur. Ce n’est pas un vin ordinaire, ce que l’on appelle un vin de table. Il est déjà goûteux. Mais sans comparaison avec le vin capiteux dont parle le prophète Isaïe dans sa description de la Jérusalem céleste (cf. 25, 6). Le vin de tous les jours apporte déjà une joie bien réelle à l’homme, bien que sans commune mesure avec la joie du paradis où toute larme sera essuyée (cf. Apocalypse 21, 4). Il y a donc de la joie, beaucoup de joie, sur terre. Parce que, quoi qu’en pensent et quoi qu’en disent beaucoup, y compris parmi les catholiques, pour ceux qui aiment vraiment Dieu, tout, y compris la croix, concourt à leur vrai bien (cf. Romains 8, 28) et est source de joie. Celui qui aime Dieu pour de bon, et qui aime sa très sainte Volonté, comprend très bien et vit cette intuition majeure de la vie de saint Josémaria : Nulla dies sine cruce in lætitia ! Aucun jour sans la croix, dans la joie ! Cette joie qui peut paraître irraisonnée quand je regarde ma pauvre vie, au cours de laquelle j’ai dû si souvent demander pardon,, et encore n’ai-je pas eu conscience de tout ou n’ai-je pas su déceler toutes mes fautes. Mais cette joie ne découle-t-elle pas précisément du pardon reçu de Dieu ? Et ce pardon n’est-il pas quant à lui le vin réconfortant, reconstituant (cf. 1 Timothée 5, 23) de la grâce ? Et ce vin de la grâce ne nous enivre-t-il pas en amour de notre Dieu de miséricorde et d’Amour ? Ce vin de la grâce peut-il venir à manquer ? Oui et non. Non, tant que nous menons notre vie mortelle. Oui, quand celle-ci cesse, car il n’est plus possible de modifier l’état auquel nous sommes parvenus. (à suivre…)

Aucun commentaire: