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jeudi 5 mars 2015

Péché et tiédeur (7)

Péché et tiédeur (7)

Faisons fréquemment des actes de contrition : c’est une excellente dévotion. Et si nous n’en connaissons pas, tâchons d’en apprendre. Nous en trouverons ne serait-ce qu’en lisant le saint Évangile. Par exemple : « Seigneur, tu sais tout, tu sais bien que je t’aime » (Jean 21, 17). Ou, « Seigneur, si tu le veux, tu peux me guérir » (Luc 5, 12). Ce fils cadet qui part vivre sa vie n’est pas une figure de style. C’est chacun de nous, qui veut vivre en marge de Dieu, ou même sans Dieu par moments, ce qu’il faut avoir l’humilité de reconnaître. Efforçons-nous aussi de bien de profiter de notre temps. C’est-à-dire de faire ce que nous avons à faire, de ne pas le retarder, de faire en quelque sorte fructifier chaque minute qui passe. Le temps, qui est véritable trésor (lire la suite) reçu de Dieu, qui a l’importance que nous lui accordons, et qui dépend parfois des circonstances, comme l’illustre le texte suivant : « Tu veux comprendre ce qu’est une année de vie : pose la question à un étudiant qui vient de rater son examen de fin d’année. Un mois de vie : parles-en à une mère qui vient de mettre au monde un enfant prématuré et qui attend qu’il sorte de sa couveuse pour serrer son bébé dans ses bras, sain et sauf. Une semaine : interroge un homme qui travaille dans une usine ou dans une mine pour nourrir sa famille. Un jour : demande à deux amoureux transis qui attendent de se retrouver. Une heure : questionne un claustrophobe, coincé dans un ascenseur en panne. Une seconde : regarde l’expression d'un homme qui vient d’échapper à un accident de voiture, et un millième de seconde : demande à l’athlète qui vient de gagner la médaille d’argent aux jeux Olympiques, et non la médaille d’or pour laquelle il s’était entraîné toute la vie » (Marcel Lévy, Et si c'était vrai..., Paris, Robert Laffont, 2000, p. 228). Les vierges folles pensaient peut-être qu’elles avaient tout le temps devant elles, et qu’elles verraient quoi faire le moment venu… Mais tel n’était pas le cas. Un moment vient où il n’est plus possible de rectifier quoi que ce soit, de changer d’un iota la situation à laquelle on est parvenu. Pendant qu’il en est encore temps, laissons-nous guérir de notre cécité spirituelle par le Seigneur, qui a toujours le remède approprié à chaque circonstance. Allons à lui en toute confiance. N’est-il pas émouvant qu’il se tienne ainsi à notre disposition, sans rien nous reprocher, mais en nous témoignant d’une affection débordante, que nos incartades n’entament jamais ? « Après avoir vu la franche confession que la reine, notre chère épouse, a faite de ce qui a pu nous déplaire en sa conduite depuis quelque temps et l’assurance qu’elle nous donne de sa conduite, selon son devoir envers nous et notre État nous déclarons que nous oublions entièrement ce qui s’est passé, n’en vouloir avoir jamais souvenance, mais voulons vivre avec elle comme un bon roi et un bon mari doit faire avec sa femme » (Louis XIII, apostille sur la confession écrite d’Anne d’Autriche, le 15 août (?) 1637). Que penser alors du pardon de Dieu ? C’est cela la puissance infinie de notre Dieu d’Amour… « C’est toujours par Marie que l’on va et que l’on ‘revient’ à Jésus », nous dit saint Josémaria. Suivons ce conseil bien expérimenté, et nous bannirons toute tiédeur de notre vie, et notre amour de Dieu ne cessera de grandir. (fin)

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