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mardi 3 mars 2015

Péché et tiédeur (6)

Péché et tiédeur (6)

Qu’est-ce qui peut nous aider à lutter avec constance ? Faire un examen de conscience. Habituellement, chaque soir : pour dresser un bref bilan de la journée écoulée… Il n’est pas nécessaire de suivre une méthode spécifique, car ce qui convient à l’un ne va pas à un autre, et ce qui sert à l’un à un moment donné ne lui est plus utile à une autre époque de sa vie… Il est utile de profiter de moments de tranquillité, par exemple pendant les vacances et, a fortiori, à l’occasion d’une récollection ou d’une retraite spirituelle, pour faire un examen plus approfondi et aller ainsi à la racine de nos maux spirituels. C’est ce à quoi invitait le conte du royaume et des brigands (lire la suite) rapporté précédemment. Tant que les racines de nos péchés n’auront pas été extirpées, tant que nous n’aurons pas pris conscience de ce qui nous induit à pécher…, aurons beau le regretter sincèrement et nous faire pardonner, notre péché repoussera inexorablement. Et nous ne pourrons nous en prendre qu’à nous-mêmes ; surtout pas à Dieu. Saint Josémaria proposait parfois un examen très simple, se ramenant à trois questions : « Qu’ai-je fait de mal ? Qu’ai-je fait de bien ? Qu’aurai-je pu mieux faire ? » Cela peut nous aider quand nous manquons d’inspiration. Mais nous pouvons nous interroger avantageusement en voyant comment nous nous sommes comportés par rapport à Dieu, à notre prochain et à nous-mêmes ; ou encore passer en revue différentes vertus, ou les commandements de Dieu et de l’Église… C’est à chacun de voir ce qui peut l’aider le mieux à bien se connaître et à s’améliorer. L’examen permet en effet de rectifier au jour le jour, il manifeste notre douleur d’amour et accumule ainsi des grâces efficaces dans notre âme. Il contribue à mieux nous comporter, avec une efficacité accrue, et surtout avec plus d’amour pratique de Dieu. comme le disait saint Augustin, « nos bonnes œuvres sont autant de coups que nous donnons à l’adversaire, et nos péchés, autant de coups que nous n’avons pas su parer. La victoire complète n’est pas de ce monde […]. Mais notre rival n’a plus d’avantages sur nous que lorsque nous imitons son attitude orgueilleuse ; au contraire, nous ne prenons jamais mieux le dessus qu’en suivant le Maître sur le chemin de l’humilité ; et le plus vif déplaisir que nous puissions infliger à l’ennemi, c’est d’aller chercher, dans la confession de nos péchés et dans la pénitence, la guérison de nos blessures (saint Augustin, Sermo 351, 6). Je t’ai fait connaître ma faute, je n’ai pas caché mes torts. J’ai dit : « Je rendrai grâce au Seigneur, en confessant mes péchés » (Ps 31, 5). Et lui, dans sa magnanimité, il pardonne effectivement, sans jamais se lasser. On dirait même qu’il éprouve un grand plaisir à pardonner aux pécheurs. Il en ressent manifestement une grande joie, la joie du père qui voit son fils revenir à la maison, ce qu’illustre magnifiquement bien la parabole si émouvante du fils prodigue (cf. Luc 15, 11-32). (à suivre…)

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