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dimanche 1 mars 2015

Péché et tiédeur (5)

Péché et tiédeur (5)

Il faut ensuite maîtriser notre corps en ne lui accordant pas tout ce qu’il demande. Nous exercer à la tempérance dans le boire et le manger : un peu plus de ce que je n’aime pas et un peu moins de ce que j’aime… C’est déjà quelque chose d’important pour ne pas tomber dans la sensualité. Il convient aussi d’être ponctuel à notre lever et à notre coucher ; de contrôler nos pensées et notre imagination : nous ne sommes pas maîtres a priori de tout ce qui se présente à notre esprit, mais nous le sommes de le repousser aussitôt, avec la même énergie avec laquelle nous repoussons le moindre insecte qui s’est posé sur notre main… Ne laissons pas notre regard traîner partout ou n’importe où : la publicité, la mode sont conçues de façon à (lire la suite) solliciter les instincts les plus bas de l’être humain. Ne disons rien des spectacles… « Il est inévitable que des scandales arrivent. Mais malheur à celui par qui le scandale arrive ! Il eût été préférable pour lui qu’on lui ait passé une meule autour du cou et qu’on l’ait lancé à la mer, plutôt que de faire chuter un de ces petits » (Lc 17, 1-2), que nous sommes tous en définitive. Si nous savions qu’un voleur allait venir chez nous, ne prendrions pas des dispositions pour ne pas le laisser pénétrer dans l’appartement ? Ne resterions-nous pas éveillés, sur nos gardes ?… En prenant de saines dispositions dans tous ces différents domaines, beaucoup d’occasions de péché disparaissent d’elles-mêmes. C’est une bonne application du principe de précaution. Ici, il est absolument nécessaire de le vivre, car l’enjeu est d’une très grande importance : ne pas offenser Dieu, notre Père, préserver notre vie éternelle, conserver l’ouverture aux autres et l’élan apostolique. Le péché est quelque chose de personnel, qui engage notre liberté et notre responsabilité. Nous ne pouvons jamais dire que cela nous dépasse, ni que « c’est trop dur pour moi ». C’est totalement faux ! Il s’agit de la réponse de quelqu’un qui cherche à se justifier à ses propres yeux. Écoutons saint Paul nous faitre part de sa propre lutte : « De crainte que l’excellence de ces révélations ne vînt à m’enfler d’orgueil, il m’a été mis une écharde dans ma chair, un ange de Satan pour me souffleter, [afin que je m’enorgueillisse point]. À son sujet, trois fois j’ai prié le Seigneur de l’écarter de moi, et il m’a dit : "Ma grâce te suffit, car c’est dans la faiblesse que ma puissance se montre tout entière" » (2 Corinthiens 12, 7-9). Le même Paul avait déjà affirmé cette conviction : « Ainsi donc que celui qui croit être debout prenne garde de tomber. Aucune tentation ne vous est survenue, qui n'ait été humaine ; et Dieu, qui est fidèle, ne permettra pas que vous soyez tentés au-delà de vos forces ; mais, avec la tentation, il ménagera aussi une heureuse issue en vous donnant le pouvoir de la supporter » (1 Corinthiens 10, 12-13). La conclusion est facile à tirer. (à suivre…)

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