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samedi 1 mai 2010

L’origine du chapelet (1)

L’origine du chapelet (1)

La dévotion du saint Rosaire ou chapelet est initiée par le Dominicain Henri de Suse (1295-1366) et diffusée par l'ordre des frères prêcheurs, de sorte qu’une tradition en attribue l’origine à leur fondateur saint Dominique, (1170-1221), qui l’aurait reçue directement de la Vierge Marie : elle lui apparut, alors que l'hérésie cathare battait le plein, dans la chapelle de Notre-Dame de Pouille, en 1208, lui prédisant les merveilleux effets que cette dévotion produirait. Indiqué par Marie aux voyants de Fatima, le Rosaire peut justement se définir « la prière de Marie » (Jean-Paul II, Homélie à Fatima, 13 mai 1983). À l'origine du Rosaire nous trouvons les convers des communautés monastiques, qui ne savent pas lire et à qui on suggère, au IXe siècle, (lire la suite) de remplacer la récitation des cent cinquante psaumes par autant de « Notre Père », en comptant avec des cailloux contenus dans un sac ou sur les nœuds d'une corde. Au XIe siècle, les « Notre Père » sont remplacés par des Ave, dans sa forme encore brève, et l'on fait une salutation ou une génuflexion à chaque Ave. Au XIIe siècle, la récitation des Ave intervient dans des formes variées de prière : quinze Ave pour les quinze joies de Marie, sept Ave pour ses sept allégresses et ses sept douleurs, trente-trois Ave pour les années de la vie du Christ, soixante-trois ou soixante-douze pour le nombre d'années supposé de la vie de Marie, etc. À l'imitation des « psautiers de notre Seigneur Jésus-Christ » sous forme de cent cinquante louanges du Christ fondées sur une interprétation chrétienne des psaumes, des « psautiers de la Vierge » se constituent au XIIIe siècle. Au siècle suivant, le moine rhénan Henri de Kalkar divise les cent cinquante Ave en dizaines séparées par un « Notre Père ». Au XVe siècle, un chartreux allemand, Dominique Hélion, compose vers 1410 une série de « clausules » qu'il insère dans chaque Ave et qui sont destinées à faciliter la méditation des mystères. Parallèlement, les offices religieux relatant les mystères sont mis en musique à Marienfeld, en Suède, et gagnent l'Italie. En Bretagne, à la demande du duc François II et de la duchesse Marguerite de Foix, le pape Sixte IV approuve la dévotion du Rosaire, le 12 mai 1479, et accorde des indulgences. En 1470, le Dominicain breton Alain de la Roche (1428-1478) subdivise les épisodes de l'histoire du salut en mystères joyeux, douloureux et glorieux, et fonde, à Douai, la première Confrérie du Rosaire, mouvement qui, se propageant dans toute l'Europe, va contribuer puissamment à répandre la dévotion du saint Rosaire. Il compose cent cinquante petits versets destinés à être lus avant chaque Ave et qui constituent le Nouveau psautier de la Vierge, qu'il a commencé à prêcher à Douai en 1464.

(à suivre…)

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