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samedi 19 mai 2007

La droiture d’intention


La droiture d’intention


« Quel que soit votre travail, faites-le de bon cœur, pour le Seigneur et non pour plaire aux hommes » (Colossiens 3, 23). L’intention est particulièrement importante pour la qualification morale des actes. Celle-ci dépend d'abord de l'objet, qui doit être bon, et des circonstances, qui peuvent accroître ou diminuer la gravité de l'acte. Mais l'intention est déterminante en ce sens qu'elle qualifie l'acte posé. Si mon intention est mauvaise, comme lorsque je donne de l'argent à un mendiant pour qu'il s'ennivre, (lire la suite)
mon action, qui paraît bonne aux yeux des hommes, est devenue moralement mauvaise. En revanche, si j'agis avec une intention droite, mais réalise une action mauvaise en soi, cette action ne peut pas devenir bonne, comme, par exemple, si je débranche un malade pour abréger ses souffrances (cas de l'euthanasie). L'intention est bonne, mais le moyen utilisé est mauvais, or, on ne peut jamais faire le mal pour obtenir un bien (on verra les textes sur le bien et le mal mis à partir du 2 janvier 2007).
Tâchons de scruter la volonté de Dieu pour savoir ce qui est bon et ce qui est mauvais, ce que nous pouvons faire et ce qu'il faut éviter de faire : « Comme des yeux d’esclave vers la main de leur maître, comme les yeux d’une servante vers la main de sa maîtresse, ainsi nos yeux vers Yahvé notre Dieu » (Psaume 123 [122], 2).
Cette Volonté de Dieu se trouve exprimée dans les principes généraux du christianisme : vérités de foi, commandements et béatitudes, discipline des sacrements, etc. Elle nous parvient aussi par les orientations de ceux qui possèdent une autorité sur nous : hiérarchie ecclésiastique, parents et professeurs pour les enfants, supérieurs dans le domaine professionnel ou autre, etc. Pourvu toutefois que ce que les hommes commandent n’aillent pas à l’encontre de la Volonté de Dieu, de la loi morale naturelle, valable universellement — c’est-à-dire pour tous les hommes de tous les temps — et inscrite dans le cœur de l’homme : « Les prescriptions de la Loi sont gravées dans leurs cœurs, ce dont témoigne leur conscience, comme aussi leurs pensées qui, tout à tour, les accusent ou bien les excusent » (Romains 2, 15).
Avoir une intention droite, c’est aussi faire ce que l’on dit, s’appliquer à soi-même ce que l’on enseigne aux autres. « Pourquoi vous enorgueillir ? Parce que vous enseignez la sagesse ? Il est facile de le faire en paroles ; enseignez-moi par l’exemple de votre vie : c’est la meilleure instruction. Vous vantez la modération, et là-dessus vous développez un long discours, vous faites couler à profusion les flotte votre éloquence. Il vaudrait mieux, vous dira-t-on, l’enseigner en la pratiquant, car jamais l’enseignement borné aux paroles ne pénétrera l’esprit aussi bien que les actions » (saint Jean Chrysostome, Homélies sur les Actes 30, 3).

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