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mardi 22 mai 2007

La foi (fin)

La foi (fin)

Je complète mes réflexions sur la façon de croire en Dieu.
Au cours de notre vie, nous pouvons recevoir des lumières sur telle ou telle vérité. Mais il est des moments, probablement les plus fréquents, où ces lumières font défaut, parce que le Seigneur nous les retire ou par suite des circonstances. Mais le contenu, la réalité de la foi subsistent. Tout comme le soleil ne cesse pas d'exister quand il fait nuit (lire la suite) ou que le ciel est couvert de nuages. La foi reste entière - parce qu'elle ne dépend pas de nous, mais vient de Dieu - quand nous sommes dans l'obscurité. Il est donc absurde d'en conclure qu'on n'a pas la foi. Ce qu'il faut faire, ce sont des actes de foi avec l'humilité de celui qui est bien peu de chose en présence du Dieu infini, tout en étant son enfant.
Il n'est pas rare d'entendre des gens dire : " J'ai perdu la foi. " Cette expression est inexacte. On ne perd pas la foi comme on perd ses clés ! Celui qui a reçu de Dieu le don de la foi au moment de son baptême en est marqué pour l'éternité, la garde toujours en lui. Ce qui peut arriver, c'est qu'il la laisse dans l'état d'un terrain en friche, qu'il ne fait rien pour la développer, qu'il n'en vit pas - or, "le juste vit de la foi" (Romains 1, 17) - et donc qu'il laisse les péchés le recouvrir comme par couches successives au point de la rendre inopérante, tout comme les mauvaises herbes de toute sorte envahissent le terrain non cultivé et le rendent stérile.
Mais la foi reste là, au fond de son âme. Il faudra alors décaper, enlever toutes ces strates par la confession, par des confessions successives même. Ce sera évidement plus dur, plus douloureux que si l'on s'était confessé et avait pratiqué régulièrement. En tout cas, on ne perd pas la foi. Non !
En revanche, il est possible d'avoir le malheur de la rejeter, en partie (par l'hérésie) ou en totalité (par l'apostasie). Mais, là encore, on rejette quelque chose qui existe et continue d'exister même si on ne veut rien en savoir.
En réfléchissant à ce don non mérité de la foi, nous sommes portés à remercier Dieu et à comprendre que nous avons la responsabilité d'en être les témoins autour de nous : "La foi naît de la prédication" (Romains 10, 17). Mais c'est là une autre question.

(fin)

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