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samedi 5 mai 2007

L'exemple de travail de Jesus

L'exemple de travail de Jésus

La vie de Jésus-Christ est d'"une éloquence sans équivoque : il appartient au « monde du travail » ; il apprécie et il respecte le travail de l'homme ; on peut même dire davantage : il regarde avec amour ce travail ainsi que ses diverses expressions, voyant en chacune une manière particulière de manifester la ressemblance de l'homme avec Dieu Créateur et Père" (Jean-Paul II, encyclique sur le travail Laborem exercens, n° 26). De ce fait, "la vie courante et ordinaire, celle que vit un homme parmi les autres citoyens, ses égaux, n’est pas une petite chose sans relief. C’est précisément à travers les circonstances de cette vie que le Seigneur veut que l’immense majorité de ses fils se sanctifient" (lire la suite) (saint Josémaria, Quand le Christ passe, n° 110). C'est le lieu normal et habituel de la vie de l'homme et de sa participation au pouvoir créateur de Dieu. Le travail n'est pas une malédiction ! La politique des trente-cinq heures et de la semaine des quatre jeudis peut présenter des avantages, mais trahit une incompréhension profonde de la nature véritable du travail et une méconnaissance d'une saine anthropologie. Le travail n'avilit pas l'homme, ne l'abrutit pas. L'homme s'auto-réalise pleinement même quand, comme dans le cas de la plupart d'entre nous, il accomplit tous les jours des tâches pratiquement identiques. Ne pas comprendre cela est un réel appauvrissement de l'homme, une perte de sens qui va au détriment du bien commun de la société.
Nos ancêtres comprenaient la valeur du travail réalisé par amour de Dieu, sans brio humain, comme les travailleurs des cathédrales dont ni la statuaire, ni les verrières ne pouvaient être vues des fidèles, mais qu'ils accomplissaient néanmoins à la perfection, en soignant les moindres détails, que nos appareils de photo permettent de saisir de nos jours. Le fondateur de l'Opus Dei disait à ce sujet, à propos de la cathédrale de Burgos : "J’aimais monter à l’une des tours et leur faire contempler de près l’arête du toit, véritable dentelle de pierre, fruit d’un labeur patient, coûteux. Au cours de ces conversations, je leur faisais remarquer que d’en bas l’on n’apercevait pas cette merveille ; et, pour mieux matérialiser ce que je leur avais si souvent expliqué, je faisais ce commentaire : voilà le travail de Dieu, l’œuvre de Dieu ! achever son travail personnel à la perfection, avec la beauté et la splendeur de ces délicates dentelles de pierre. Ils comprenaient alors, devant cette réalité qui parlait d’elle-même, que tout cela était prière, magnifique dialogue avec le Seigneur. Ceux qui usèrent leurs forces à cette tâche, savaient parfaitement que leur effort ne pourrait pas être apprécié à partir des rues de la ville : il était uniquement pour Dieu. Comprends-tu maintenant que la vocation professionnelle peut rapprocher du Seigneur ? Essaye de faire comme ces tailleurs de pierre, et ton travail deviendra aussi operatio Dei, un travail humain, à l’âme et aux caractéristiques divines" (saint Josémaria, Amis de Dieu, n° 65). Parfois ces détails ont une grande importance, mais si ce n'est pas le cas, ce n'est pas une raison pour les négliger si l'on a un minimum de sens chrétien. Il va de soi qu'un ouvrier de l'aéronautique ne peut pas se permettre de réaliser une pièce défectueuse, ni le contrôleur technique de la laisser passer, car il en va de la vie des passagers. L'image peut servir pour toute tâche... Ce sont les passagers du vol vers l'éternité qui se ressentiront d'un travail mal fait, en raison de la solidarité qui unit tous les hommes et que nous, baptisés, nous appelons la "communion des saints".

(à suivre...)

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