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mardi 25 septembre 2007

Le bon Samaritain (4)

Le bon Samaritain (4)

Quel exemple pour nous, qui fuyons si facilement les pauvres et les mendiants, de peur de nous attirer des complications, de perdre notre précieux temps ! Il y a longtemps que la « place du pauvre » a disparu de nos foyers, malheureusement. C'est un appauvrissement de notre humanité : elle est devenue moins humaine du fait qu'elle est plus tributaire du matériel.
Nous ne savons pas nous compliquer l'existence pour autrui, si ce n'est peut-être (lire la suite) rapidement, en passant, l'espace de quelques heures, et encore... Le Samaritain, lui, montre qu'il ne cesse de penser à un homme auquel rien ne l'attache, si ce n'est le lien de l'amour. Et c'est l'essentiel.
Si au moins nous sachions prier pour ceux qui sont dans le besoin et que nous ne pouvons pas aider directement, ce serait déjà quelque chose de bon, de très bon. Nous ne pouvons pas remédier à toutes les misères du monde. Jésus lui-même n'y es pas parvenu : « Vous aurez toujours des pauvres avec vous » (Jean 12, 8). Mais Jésus nous a appris que la façon d'y porter remède consiste à aimer et que l'amour vrai implique de donner sa vie pour les autres : Jésus, « après avoir aimé les siens qui étaient dans le monde, les aima jusqu'à la fin » (Jean 13, 1).
Tirer cinq euros de son porte-monnaie paraît déjà à beaucoup une folie... Ils ont donné pour se débarrasser de celui que nous considérions comme un importun et pour se donner bonne conscience. Quand nous n'avons pas détourné la tête, exactement comme le prêtre et le lévite de la parabole, alors que le mendiant, qui ne s'attend pas à recevoir une aumône de chaque passant, aurait apprécié un sourire ou que nous nous arrêtions quelques instants à nous intéresser à lui de plus près.
À nous de voir si nous sommes le lévite ou le Samaritain, et à en tirer les conséquences. Parce que, de toute façon, Dieu les tirera un jour pour nous : « Venez, les bénis de mon Père : prenez possession du royaume qui vous a été préparé dès la création du monde.
Car j'ai eu faim, et vous m'avez donné à manger ; j'ai eu soif, et vous m'avez donné à boire ; j'étais étranger, et vous m'avez recueilli ; nu, et vous m'avez vêtu ; j'ai été malade, et vous m'avez visité ; j'étais en prison, et vous êtes venus à moi. (...) Allez-vous-en loin de moi, les maudits, au feu éternel, qui a été préparé pour le diable et pour ses anges. Car j'ai eu faim, et vous ne m'avez pas donné à manger ; j'ai eu soif, et vous ne m'avez pas donné à boire ; j'étais étranger, et vous ne m'avez pas recueilli ; nu, et vous ne m'avez pas vêtu ; malade et en prison, et vous ne m'avez pas visité » (Matthieu 25, 34-36.41-43).

(fin)

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