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samedi 15 septembre 2007

Stabat Mater



Stabat Mater

En ce 15 septembre, jour de Notre-Dame des Douleurs, je suis heureux de fournir le texte latin et français du Stabat Mater, "séquence du franciscain Jacopone de Todi (v. 1236-1306), rappelant la douleur de la Vierge Marie, aux côtés de son Fils crucifié, Jésus". Cette séquenec a inspiré de nombreux compositeurs. (D. Le Tourneau, "Stabat Mater", Les mots du christianisme. Catholicisme - Orthodoxie - Protestantisme, Paris, 2005, p. 593-594). Elle est particulièrement belle et émouvante et propre à nourrir la méditation.
Latin
Stabat mater dolorosa
Iuxta Crucem lacrimosa,
dum pendebat Filius.
Cuius animam gementem,
contristatam et dolentem,
pertransivit gladius.(lire la suite)
O quam tristis et afflicta
fuit illa benedicta
Mater Unigeniti.
Quae maerebat et dolebat,
Pia Mater cum videbat
Nati poenas incliti.
Quis est homo qui non fleret,
Matrem Christi si videret
in tanto supplicio?
Quis non posset contristari,
Christi Matrem contemplari
dolentem cum Filio?
Pro peccatis suae gentis
vidit Iesum in tormentis
et flagellis subditum.
Vidit suum dulcem natum
moriendo desolatum,
dum emisit spiritum.
Eia Mater, fons amoris,
me sentire vim doloris
fac, ut tecum lugeam.
Fac ut ardeat cor meum
in amando Christum Deum,
ut sibi complaceam.
Sancta mater, istud agas,
crucifixi fige plagas
cordi meo valide.
Tui nati vulnerati,
tam dignati pro me pati,
poenas mecum divide.
Fac me tecum pie flere,
crucifixo condolere,
donec ego vixero.
Iuxta crucem tecum stare,
et me tibi sociare
in planctu desidero.
Virgo virginum praeclara,
mihi iam non sis amara:
fac me tecum plangere.
Fac ut portem Christi mortem,
passionis fac consortem,
et plagas recolere.
Fac me plagis vulnerari,
fac me cruce inebriari,
et cruore Filii.
Flammis ne urar succensus
per te Virgo, sim defensus
in die judicii
Christe, cum sit hinc exire,
da per matrem me venire
ad palmam victoriae.
Quando corpus morietur,
fac ut animae donetur
Paradisi gloria.
Amen! In sempiterna saecula. Amen.
Français
Debout, la Mère des douleurs,
Près de la croix était en larmes,
Quand son Fils pendait au bois.
Alors, son âme gémissante,
Toute triste et toute dolente,
Un glaive le transperça.
Qu'elle était triste, anéantie,
La femme entre toutes bénie,
La Mère du Fils de Dieu !
Dans le chagrin qui la poignait,
Cette tendre Mère pleurait
Son Fils mourant sous ses yeux.
Quel homme sans verser de pleurs
Verrait la Mère du Seigneur
Endurer si grand supplice ?
Qui pourrait dans l'indifférence
Contempler en cette souffrance
La Mère auprès de son Fils ?
Pour toutes les fautes humaines,
Elle vit Jésus dans la peine
Et sous les fouets meurtri.
Elle vit l'Enfant bien-aimé
Mourir tout seul, abandonné,
Et soudain rendre l'esprit.
Ô Christ, à l'heure de partir,
Puisse ta Mère me conduire
À la palme des vainqueurs.
Ô Mère, source de tendresse,
Fais-moi sentir grande tristesse
Pour que je pleure avec toi.
Fais que mon âme soit de feu
Dans l'amour du Seigneur mon Dieu :
Que je lui plaise avec toi.
Mère sainte, daigne imprimer
Les plaies de Jésus crucifié
En mon cœur très fortement.
Pour moi, ton Fils voulut mourir,
Aussi donne-moi de souffrir
Une part de ses tourments.
Donne-moi de pleurer en toute vérité,
Comme toi près du crucifié,
Tant que je vivrai !
Je désire auprès de la croix
Me tenir, debout avec toi,
Dans ta plainte et ta souffrance.
À l'heure où mon corps va mourir,
À mon âme, fais obtenir
La gloire du paradis.

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