Arrets sur christianisme (24)
Arrêts sur christianisme (24)
La nouveauté du christianisme est de mettre en permanence ses critères d'analyse à notre disposition, en attirant l'attention sur deux écueils opposés à éviter : d'une part le retour à de nouvelles formes de conformisme idéologique, qu'il soit religieux ou antireligieux, et d'autre part, la suspicion par rapport à toute norme éthique universelle. Après une longue parenthèse constantinienne et théodosienne, voici le christianisme, dans sa grande diversité institutionnelle et historique, en position de proposer les valeurs qui fondent la dignité de la personne et le sens de l'aventure humaine commune. L'humanité globalisée du siècle en cours doit d'urgence concilier le respect des différences et la culture de la paix. Ces valeurs ne peuvent se renouveler qu'en se souvenant d'où elles viennent. Le christianisme, qui a mis à profit les ressources du droit romain et de la philosophie grecque, a montré qu'il pouvait aussi inspirer les droits de l'homme modernes.
Roland Minnerath, archevêque de Dijon, Préface à Gérard Guyon, Le choix du royaume, Genève, Ad Solem, 2008, p. 11.
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