Le decret nazi de persecution des caholiques en 1943
Le décret nazi de persécution des caholiques en 1943
Ordonnance de Kaltenbrunnerchef de l'Office entral de sécurité du Reich
contre « l'activité de l'action catholique française parmi les travailleurs français dans le Reich »
Berlin, le 3 décembre 1943
cité par Mgr Charles Molette, La « Mission Saint Paul » traquée par la Gestapo. Persécution et déportation des militants de l'apostolat catholique français en Allemagne, Paris, François-Xavier de Guibert, 2003.
Du fait de la venue croissante de travailleurs civils français dans le Reich, l'Église catholique de France a essayé (lire la suite) d'obtenir, d'abord par voies de négociation, une assistance morale régulière à ses compatriotes en Allemagne par des prêtres français. Ces demandes ont été repoussées par principe, en raison de l'attitude germanophobe manifestée dès le début par les cardinaux, évêques et prêtres français et à cause du sabotage constant de leur emploi par les travailleurs français dans le Reich. Le secours religieux des travailleurs civils français, belges, hollandais, etc. par des ecclésiastiques de leur pays est et reste interdit et doit être jugulé par tous les moyens.
Par de nombreux renseignements récents il est désormais établi que l'Église catholique de France a entrepris sur une vaste échelle, non seulement par des procédés illégaux de gagner aux idées catholiques les travailleurs civils français, mais encore de les influencer d'une façon intensive dans le sens de leurs objectifs politiques anti-allemands et de les rassembler dans des groupes avec une association fortement organisée.
L'action catholique française cherche à atteindre son but :
1° par l'engagement de nouveaux prêtres et séminaristes français venus dans le Reich, camouflés en travailleurs civils volontaires ;
2° par l'association catholique de jeunes travailleurs « Jeunesse ouvrière chrétienne » (J.O.C., nommée aussi « jocistes »).
Suivent deux annexes et sept « mesures politiques », la dernière étant rédigée comme suit : « 7° Pour une efficace exécution des mesures édictées, il est requis qu'en ce domaine soient étendus et activés les services de répression. »
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