Le chevreuil porte-musc
Le chevreuil porte-musc
En bien des années, le chevreuil porte-musc des montagnes, le mushsikana, perçoit une odeur de parfum qui va le poursuivre. Ébranlé, secoué dans sa sensibilité de chevreuil, il court de forêt en forêt, bondit de rocher en rocher, de junge en jungle, poursuivant cette odeur de parfum qui l'attire comme la flûte de Krishna. Et puis, il ne trouve pas, comme un enfant qui cherche l'écho d'un côté de la montagne, alors que (lire la suite) l'écho lui parvient de l'autre côté. Le cheveuil bondit, tombe de rocher en rocher, s'épuise, finalement n'en pouvant plus, haletant, il s'abat, épuisé. Avant de mourir, il a un geste de pitié à l'agard de lui-même et, harassé, cassé, il a ce geste : il se lèche simplement le poitrail et voilà qu'il découvre que ce qu'il cherchait très loin, dans les ravins, les jungles... se trouvait en lui-même. La poche à musc s'était développée sous son poitrail.Vivekananda conlut : « Oh, mon fils bien-aimé, ne cherche pas à l'extérieur ce qui est en toi. »
Cité par Bernard Bro, Les paraboles, tome 1. La Tour Eiffel et le Bottin, Paris, Cerf-Edifa/Mame, 2007, p. 79.
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