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vendredi 4 septembre 2009

Bacon et la violence de la Révolution

Bacon et la violence de la Révolution

Pour arriver aux lendemains qui chantent tels que Bacon et ses disciples successeurs l'envisageront, ceux-ci seront fatalement obligés de supprimer physiquement leurs adversaires tenant de la foi biblique, puis de se supprimer entre eux au nom d'inventions jugés fautives par les plus forts du moment. Et l'on sera d'autant plus violent qu'on sera sûr de sa vérité au-dessus de laquelle il n'y aura même plus Dieu pour limiter quoi que ce soit. Bacon avait vu les atrocités des guerres de religion, et cela compta beaucoup dans les distances qu'il prit avec les religieux de son temps.
Mais qu'aurait-il écrit après avoir été témoin des crimes de l'athéisme et du déisme révolutionnaire de la fin du XVIIIe siècle en France, et de ses produits dérivés que furent le communisme et le nazisme ? C'est en fait toujours la croyance aux utopies humaines qui conduisent à ces horreurs. L'utopie prétend construire le bonheur et la vertu en oubliant le péché originel. Et je ne mets pas en doute sa bonne foi, bien au contraire, car c'est elle qui la persuade de la réussite de son système et qui l'engage à employer tous les moyens pour y arriver. Souvenons-nous de cette parole de Robespierre : « Il n'y a pas de vertu sans terreur, ni de terreur sans vertu. » L'avocat d'Arras fut très certainement tout autant disciple de Bacon que de Jean-Jacques Rousseau - l'utilisation de la violence en plus. Cela souligne en tout cas la justesse du jugement papal sur la pensée de Bacon porteuse « d'un potentiel révolutionnaire explosif » (encyclique Spe salvi, n° 18).

Michel Viot, Le Vrai et le faux. Comprendre la pensée de Benoît XVI, Paris, L'œuvre spirituelle, 2009, p. 117.

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