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mercredi 23 septembre 2009

L'Eucharistie (1)

L'Eucharistie (1)

« Saint Bernard nous dit que tout est venu par Marie, on peut dire aussi que tout nous est venu par le prêtre : oui, tous les bonheurs célestes » (Mgr René Fourrey, Ce que prêchait le Curé d'Ars, Dijon, L'Échelle de Jacob, 2009, p. 82-83). « Avec elle me sont venus à la fois tous les biens, et des richesses innombrables sont dans mes mains » (Sagesse 7, 11). Ces mots de l'Écriture, à propos de la Sagesse divine, s'appliquent à merveille au grand don du sacerdoce que Dieu a fait à son Église. Il nous livre son Corps et son Sang sous une forme sacramentelle et institue aussitôt, dans le même acte fondateur, le sacrement de l'ordre pour le perpétuer.
Nul ne va au ciel que par les mains du prêtre. Par Marie, certes, en tant que Mère et Reine de tous les prêtres, (lire la suite) qu'elle a reçus en héritage spécial, dont elle a tout particulièrement la garde depuis le moment où son Fils l'a désignée à Jean et lui a donné ce disciple, et tout prêtre, comme une descendance nouvelle. La maternité spirituelle de Marie ne s'exerce pas uniquement à l'égard des hommes pris un par un. Elle n'existe comme telle que parce que Marie est Mère de l'Église. Au Calvaire s'accomplit la promesse du protévangile (Genèse 3, 15). « De fait, par sa mort rédemptrice, Jésus-Christ vainc à sa racine même le mal du péché et de la mort. Il est significatif que, s'adressant à sa Mère du haut de la Croix, il l'appelle « femme » et lui dit : « Femme, voici ton fils. » D'ailleurs, il avait aussi employé le même mot pour s'adresser à elle à Cana (cf. Jean 2, 4). Comment douter qu'ici spécialement, sur le Golgotha, cette parole n'atteigne la profondeur du mystère de Marie, en faisant ressortir la place unique qu'elle a dans toute l'économie du salut ? Comme l'enseigne le Concile, avec Marie, « la fille de Sion par excellence, après la longue attente de la promesse, s'accomplissent les temps et s'instaure l'économie nouvelle, lorsque le Fils de Dieu prit d'elle la nature humaine pour libérer l'homme du péché par les mystères de sa chair » (LG 55). Les paroles que Jésus prononce du haut de la Croix signifient que la maternité de sa Mère trouve un « nouveau » prolongement dans l'Église et par l'Église symbolisée et représentée par Jean. Ainsi celle qui, « pleine de grâce », a été introduite dans le mystère du Christ pour être sa Mère, c'est-à-dire la Sainte Mère de Dieu, demeure dans ce mystère par l'Église comme « la femme » que désignent le livre de la Genèse (3, 15) au commencement, et l'Apocalypse (12, 1) à la fin de l'histoire du salut. Selon le dessein éternel de la Providence, la maternité divine de Marie doit s'étendre à l'Église, comme le montrent les affirmations de la Tradition, pour lesquelles la maternité de Marie à l'égard de l'Église est le reflet et le prolongement de sa maternité à l'égard du Fils de Dieu (saint Léon le Grand, Tractatus 26 de natale Domini 2) » (Jean-Paul II, encyclique Redemptoris Mater, n° 24).

(à suivre...)

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